BAGNOLS-SUR-CEZE : La députée Pascale Bordes interpelle le ministre de la santé sur l’état de l’hôpital de la ville
Lors de la traditionnelle séance de questions au Gouvernement ce mardi à l’Assemblée Nationale, Pascale Bordes députée de la 3e circonscription a comme de nombreux parlementaires interpellée le Ministre de la Santé François Braun sur l’état du système hospitalier français. Présente, jeudi 5 janvier aux côté de Jean-Philippe Sajus, directeur du Centre Hospitalier de Bagnols-sur-Cèze, la députée Bordes a pu se rendre compte de l’état de saturation des urgences et de nombreux services. Occasion pour elle d’interpeller le Ministre.
Dans son intervention, la députée de la 3e circonscription du Gard a d’abord salué « le travail extraordinaire que font les soignants avec des moyens matériels et humains indigents ».
Pascal Bordes constate la « pénurie de professionnels dans tous les secteurs », qui a entrainé la fermeture de nombreux lits. « les brancards s’accumulent dans les couloirs », « j’ai pu croiser un patient âgé de 78 ans qui était allongé sur un brancard, sans aucune intimité, depuis 36 h, faute d’un lit en gériatrie » explique la députée.
Pascale Bordes qualifie cette situation « de maltraitance voire d’inhumanité », qui « compromet les chances de guérison des patients, à fortiori des patients âgés ».
Comme le note la députée dans son intervention, « la situation est d’autant plus critique que la population est vieillissante et que de fait, les personnes âgées sont de plus en plus nombreuses à venir aux urgences ».
Pascale Bordes reprend ensuite les paroles prononcées par le Ministre de la Santé en personne alors qu’il était à l’époque président du syndicat Samu Urgences de France, « nous ne pouvons, nous ne devons plus accepter la maltraitance des patients la surcharge des urgences étant, et ceci est largement prouvé responsable d’une augmentation de la mortalité ».
Avant d’exhorter le Ministre à « prendre des mesures afin de rétablir des conditions de soins décentes et sécuritaires, avant qu’il ne soit trop tard et que ne se multiplient des situations que nous redoutons tous, à savoir des décès, faute d’avoir pu être soigné à temps où dans de bonnes conditions ».
Il en va de votre responsabilité en tant que ministre de la Santé, il en va de la responsabilité du gouvernement, il en va de notre responsabilité de parlementaire, il en va de l’Honneur de la France.
La députée conclue sa prise de parole par une question simple « Comptez vous prendre dans un avenir très proche des mesures permettant de mettre un terme, dès à présent à cette maltraitance des patients et des soignants, et ce, sans attendre une refondation du système ».
Comme le veut le protocole, le Ministre de la Santé François Braun a ensuite pris la parole afin de répondre à la question de Pascale Bordes.
Il a tout d’abord reconnu « un diagnostic correct et connu de tous », regrettant cependant que la députée ne reconnaisse pas les actions menées dans un été cataclysmique avec l’appui des professionnels de santé et dans une période où le pire était annoncé pour le milieu hospitalisé. Avant de concéder qu’il faut « prendre soin des français et des soignants grâce à trois axes de travail, (simplifier collaborer et valoriser le travail dans le cadre de missions de santé publique.
Le conseil national de la refondation plancherait également sur des pistes de travail.
Enfin, le Ministre a indiqué qu’il est nécessaire de reconnaitre le rôle du médecin traitant généraliste (sans toute fois évoquer la revalorisation des consultations demandée par les généralistes en grève depuis de nombreux jours.
Une réponse sans réelle mesures laissant entrevoir le bout de cette crise sans précédent.