Jean-Yves Chapelet : « Ce ne sont pas 30 gamins incontrôlables qui vont mettre à mal la République », bilan des émeutes à Bagnols-sur-Cèze
Dans une vidéo publiée sur les Réseaux Sociaux de la ville de Bagnols-sur-Cèze, Jean-Yves Chapelet revient sur les émeutes qui se sont déroulées les 1er et 2 juillet dernier. Reçu à l’Elysée par le Président de la République, Emmanuel Macron, parmi les élus des communes impactées par ces émeutes, le maire de Bagnols-sur-Cèze explique notamment avoir interpellé le Chef de l’Etat sur le fait que « l’autorité de l‘état » est mis à mal car » alors même qu’ils viennent d’être arrêtés et qu’ils seront certainement déférés », sachant qu’ils sont mineur, « la réalité est qu’ils vont pouvoir revenir à Bagnols ».
Un bilan lourd mais sans blessés :
Au moment d’évoquer le bilan de ces émeutes urbaines, Jean-Yves Chapelet explique que le commune s’en sort à bon compte, concédant que le terme choisit n’est pas forcément le bon mais que le principal est qu’il n’y ait pas eu de blessés. Au total durant ces deux nuits d’émeutes, un feu de façade a été déclenché par le jet d’une poubelle en feu sur la porte en bois de la mairie ( feu arrêté grâce à l’intervention rapide des pompiers mais aussi des habitants voisins qui sont intervenus avec des seaux d’eau), la Librairie Occitane a vue sa vitrine cassée mais sans pillage, le magasin Bouygues Télécom, situé Rue de la République a été vandalisé mais pas pillé. Le plus gros des dégâts se situent Avenue de la Mayre avec le double pillage et saccage de l’enseigne de restauration rapide Burger King et le pillage du magasin de vêtements de sport, Sport 2000.
Des émeutiers jeunes, élevés devant la Télévision et les exactions des Gilets Jaunes :
Jean-Yves Chapelet constate : « La moyenne d’âge des émeutiers est en dessous de 17 ans, il s’agit d’un phénomène incontrôlé sans aucun message politique. Ces jeunes sont incontrôlables mais il n’y a aucun message politique quand des gamins s’en prennent à un magasin de sport. Ce ne sont pas 30 gamins qui mettront à mal la république ! »
Avant d’ajouter, « cette génération a été élevée avec les Gilets Jaunes qui saccageaient tout et volaient. On est responsable car on a laissé faire, l’État est responsable car les peines des mineurs doivent être appliquées. La responsabilité revient également aux parents, comment des mômes de 13-14 ans sont dans la rue sans surveillance ? »
Enfin, l’édile bagnolais en appelle au rétablissement de l’autorité de l’Etat, de l’Education Nationale et des parents.
Accélérer la rénovation urbaine pour faire face aux ghettos :
Le maire de la commune fait également part de son souhait d’accélérer la rénovation urbaine afin de lutter contre les ghettos. Il faut aller plus vite et pus fort et redonner le pouvoir aux maires, on sait faire dans la gestion de crise, au cœur du dispositif . Je ne demande pas plus d’argent mais d’avoir les moyens d’aller plus vite.
Un dispositif important pour lutter contre les violences :
Durant la deuxième nuit d’émeutes et les nuits suivantes, le dispositif des forces de l’ordre a été largement renforcé avec plus de 70 policiers et gendarmes présents. Pour l’occasion, le PSIG de Bagnols-sur-Cèze et d’Orange étaient présents ainsi que le GIGN, un hélicoptère et des drones. Cette présence dissuasive a notamment permis d’éviter des dégradations dans la nuit du 2 au 3 juillet.
Un soutien indéfectible de la part de l’ensemble de l’échiquier politique, sauf LFI :
En fin de vidéo, Jean-Yves Chapelet revient sur le soutien du Ministre de l’Intérieur, de la Présidente de la Région Carole Delga, de la Présidente du Département Françoise-Laurent Perrigot, les 44 maires de l’agglomération du Gard rhodanien ainsi que l’ensemble des représentants politique bagnolais. A une exception celle de La France Insoumise, seul parti qui n’a donc pas adressé de message de soutien à la ville de Bagnols-sur-Cèze suite aux émeutes.
Jean-Yves Chapelet, souligne cependant le front républicain des habitants notamment réunis place Mallet lors d’un hommage aux communes touchées.
