Pont-Saint-Esprit : Claire Lapeyronie, « être maire ça ne s’improvise pas, c’est une grosse responsabilité »
Alors que le premier tour des élections municipales anticipées de Pont-Saint-Esprit se tiendra le 28 avril prochain, Claire Lapeyronie a adressé une lettre aux spiripontains. La maire sortante, indique dans ce tract qui a commencé à être distribué à la population ce vendredi en fin d’après-midi, « être au travail ». Nous avons rencontré Claire Lapeyronie afin d’évoquer avec elle, sa façon d’aborder cette campagne qui s’annonce courte et dense.
Comment abordez-vous cette campagne ?
« Je suis très sereine », martèle Claire Lapeyronie qui mise sur son « expérience ». « Être maire ça ne s’improvise et ça représente une grosse responsabilité. J’ai appris cette responsabilité aux côtés de Roger Castillon » (son prédécesseur).
« Avec mon équipe, je suis toujours là, même dans la tempête et c’est au moment de ces tempêtes que les spiripontains ont besoin de quelqu’un de solide comme moi », introduit la maire sortante Claire Lapeyronie qui va mener la liste Pont d’Abord, une liste largement renouvelée qui sera révélée dans les semaines à venir.
« Au travail pour Pont-Saint-Esprit » :
Claire Lapeyronie se dit « au travail » et se qualifie de « femme engagée au service de sa ville et de ses habitants ». Selon elle, « être maire c’est être au service de la population et chercher à prendre la meilleure décision, comprendre la vie de ses administrés, répondre aux questions et accompagner les spiripontains avec des projets et des animations ».
Après avoir mené la liste Ensemble pour Pont-Saint-Esprit en 2020, c’est désormais la liste « Pont d’abord, au service des Spiripontains » que Claire Lapeyronie mènera en ayant pour objectif de « pouvoir finir son mandat débuté en 2020 ».
Claire Lapeyronie : « J’ai une équipe soudée, solide et compétente et une liste avec des gens qui ont l’envie de faire avancer les choses » :
Au moment d’évoquer l’équipe qui va l’entourer, Claire Lapeyronie insiste sur le fait que sa liste est « soudée, solide et compétente » avec « une ambition ».
Même si la liste ne sera dévoilée qu’à la fin du mois de mars voire même en avril, Claire Lapeyronie assure avoir « préparé une liste dans laquelle les membres sont prêts à faire avancer les choses pour Pont-Saint-Esprit ».
La défense d’un bilan décrié par ses adversaires :
Depuis le début de cette campagne, les adversaires de Claire Lapeyronie (Emmanuel Le Pargneux et Gérôme Bouvier), reprochent à la maire sortante, « un bilan loin d’être bon », selon eux. À l’inverse, Claire Lapeyronie brandit dans son lancement de campagne, « un bilan de 6 années d’action, pour une ville protégée dynamique et forte ». Évoquant la sécurisation de l’entrée de ville, le financement de la nouvelle caserne de gendarmerie ainsi que la rénovation du patrimoine et des logements. En ce qui concerne l’accompagnement des spiripontains, elle évoque 3 écoles rénovées et la mise en place de 2 véhicules pour les seniors, mis à disposition gratuitement et conduits par des employés municipaux.
Sans oublier, en tant que conseillère régionale, membre de la majorité de Carole Delga, la réouverture de la ligne Rive Droite du Rhône du TER entre Pont-Saint-Esprit et Avignon.
Enfin, le dernier point de cristallisation des tensions, concerne la gestion des finances de la commune, Claire Lapeyronie, brandit alors un bilan avec « des finances saines et les moyens de renforcer nos services publics aux habitants » affirme-t-elle.
Pas de programme pour l’instant :
Claire Lapeyronie a également fait savoir que ce premier document publié a pour but de s’adresser avec sincérité aux spiripontains, le programme et la liste de ses colistiers seront eux dévoilés plus tard.
La sécurité et la propreté, des priorités retrouvées :
À la fin de son bilan, Claire Lapeyronie évoque également « une propreté retrouvée suite à une campagne de distribution des bacs et badges, ainsi que la mise en place d’agents communaux engagés pour compenser les incohérences de la Redevance Incitative ». Mais aussi une sécurité renforcée « grâce au déploiement de la vidéoprotection, à l’embauche d’un policier municipal et à la construction de la nouvelle gendarmerie ».
« J’ai la capacité à travailler avec l’ensemble des partenaires » :
En conclusion de cette interview, Claire Lapeyronie a souhaité préciser « qu’en 6 ans de mandat », elle « a su travailler avec l’ensemble des partenaires institutionnels (le département avec le collège, la région avec la future maison de santé et l’embauche à venir d’un médecin ainsi que l’agglomération du Gard rhodanien) ».
Au sujet de l’agglomération du Gard rhodanien et de la Redevance Incitative, qu’elle a vivement attaquée à plusieurs reprises en 2024, Claire Lapeyronie lance un nouvel appel envers la présidence de l’agglomération « Il faut que ce soit plus qu’un appel, il faut des résultats concrets. Comme je l’ai dit en conseil communautaire, certes la commune doit prendre sa part mais l’agglomération doit elle aussi assurer sa part et être en soutien de la commune ».
D’un point de vue plus politique, Claire Lapeyronie appelle à ne « pas laisser la ville entre les mains de l’extrême droite » et remercie également Vincent Bouget et la fédération gardoise du Parti Communiste ainsi que son homologue du Parti Socialiste Pierre Jaumain pour leur soutien.
Qui est Claire Lapeyronie :
Née le 11 mars 1969 à Limoges, elle a d’abord été adjointe à la culture, puis 1ère adjointe en charge des finances de son prédécesseur Roger Castillon. Élue maire pour la première fois en 2018, elle est réélue en 2020 avec 53% des voix face à Catherine Chantry.
