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BAGNOLS-SUR-CEZE : N’oublions pas le combat des poilus en ce 11 novembre

Partout en France, en ce 11 novembre, jour d’armistice de la première Guerre Mondiale, un hommage est rendu à l’ensemble des soldats morts pour la France. Lors de la traditionnelle cérémonie en présence des élus du Conseil Municipal, de la député de la 3ème circonscription du Gard, des représentants des corps constitués ainsi que des jeunes de la classe défense du Lycée Sainte-Marie et du conseil municipal des jeunes. Jean Claude Mougenot président de l’association des médaillés militaire a rappelé en introduction de la cérémonie que “nous ne savons rien de la terreur vécue par les soldats qui savaient qu’ils ne survivraient pas au prochain assaut”.

Le maire de la commune, Jean-Yves Chapelet a ensuite lu le message de Sébastien Lecornu, ministre des Armées et de Patricia Mirallès, secrétaire d’Etat auprès du ministre des Armées, chargée des Anciens combattants et de la Mémoire.

“La nouvelle de la Victoire se répand à la volée dans tout le pays, de clocher en clocher. L’écho du clairon vient d’annoncer la fin d’un conflit qui a éprouvé le monde et décimé les Hommes. La fureur du canon s’est enfin tue, couverte par un immense éclat de joie. 11 novembre 1918, il est 11 heures : c’est l’Armistice. Pour des millions de soldats venus du monde entier, c’est la fin de quatre terribles années de combat. Le soulagement est immense”.

Il ne faut pas oublier que même si la guerre est finie, les survivants commencent un funeste décompte, celui d’un million quatre cent mille soldats français tombés au champ d’honneur, de quatre millions de nos militaires blessés ou mutilés, ces braves aux « gueules cassées » qui plongent la Nation entière dans l’effroi et l’émotion. Le traumatisme est mondial. En tout, ce sont près de 10 millions de soldats qui ont été tués, 3 millions de veuves et 6 millions d’orphelins. Les morts sont presque aussi nombreux parmi les civils.
Ceux qui sont revenus des combats racontent la puanteur des tranchées et le fracas des obus. Ils expliquent la peur avant les charges, le courage qu’il faut pour sortir des abris et donner l’assaut aux lignes ennemies sous la mitraille. Ils disent l’horreur du spectacle de leurs frères d’armes qui tombent à leurs côtés.

Souvenons-nous de leur bravoure et de leur sacrifice. Commémorons ces soldats dont les noms doivent rester gravés dans nos mémoires comme ils le sont sur nos monuments aux morts, dans les villes et les villages de France, dans l’Hexagone comme dans les Outre-mer. Souvenons-nous des soldats venus d’Afrique, du Pacifique, des Amériques et d’Asie, de ces soldats alliés venus verser leur sang pour la France, et défendre avec nous la liberté sur une terre qu’ils ne connaissaient pourtant pas.

Le sacrifice de nos Poilus nous oblige, il nous rappelle que la Paix a un prix, et que nous devons être désormais unis avec ceux qui étaient hier nos adversaires, car « ce n’est qu’avec le passé qu’on fait l’avenir », écrivait Anatole France.
Ce souvenir, ce sont les jeunes générations qui doivent désormais s’en emparer, pour venir raviver la flamme de la mémoire de ceux qui sont morts pour la France, pour notre liberté. C’est la reconnaissance que la Nation doit à ses combattants, à ceux qui sont tombés et à ceux qui ont survécus. Aux combattants d’hier et à ceux d’aujourd’hui, comme à leurs familles et ayants droit, la Nation doit continuer d’assurer réparation, reconnaissance et droit, comme l’a voulu le Président de la République.
Enfin un hommage a été rendu aux deux soldats morts pour la France au Mali : le maréchal des logis chef Adrien Quélin et le brigadier-chef Alexandre Martin, qui ont versé leur sang pour la France.

Jean-Yves Chapelet a conclu son discours en rappelant que le monde était convaincu en 1918 que la Première guerre mondiale devait être la « Der des der », la dernière des dernières. Nous savons ce qu’il advint de cet espoir et aujourd’hui, en ce 11 novembre 2022, alors que la guerre est de retour sur notre continent, n’oublions pas le combat des Poilus pour la Paix et le sacrifice de nos soldats morts pour la France.

Après le traditionnel dépôt de gerbe, le cortège s’est dirigé vers le square Thome où la classe Cham a interprété la Marseillaise, le chant du départ et l’hymne européen.

Dans son discours au square Thome, Jean-Yves Chapelet s’est adressé aux personnes présentes demandant : ” Leur auriez-vous demandé de retourner en Afrique ? Evoquant les 500 000 hommes venus d’Afrique du Nord pour défendre notre territoire. Avant de répondre à la question “Non, sinon nous ne serions pas ici aujourd’hui”. L’édile bagnolais rappelle qu’à la 11e heure du 11e jour du 11e mois de l’an 1918, les soldats ont enfin pu sortir des tranchées sans risquer de mourir et aller vers les allemands sans devoir les tuer.

Le maire de Bagnols s’est également adressé aux extrêmes qui s’appuient sur le nationalisme pour faire campagne avant de finir par un souhait “Jamais au grand Jamais qu’ils ne retournent en Afrique”.

Et aussi: Gaby Lemesle porte drapeau depuis de nombreuses années s’est vu remettre un nouveau drapeau des mains de Jean-Claude Mougenot, lui souhaitant d’arborer ce beau drapeau français le plus longtemps possible.

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