BAGNOLS-SUR-CEZE : Un 3e scanner, la réhabilitation du bloc gynécologique et une rénovation des urgences au menu des vœux du centre hospitalier

Après deux années de crises sanitaires et d’épidémies entrainant l’annulation de la traditionnelle cérémonie de vœux, Jean-Philippe Sajus, directeur du centre hospitalier de Bagnols-sur-Cèze a présenté ses vœux à l’ensemble du personnel de l’hôpital. Confronté depuis la fin de l’année 2022 à une triple épidémie de Grippe, Covid-19 et Bronchiolite, l’hôpital de Bagnols-sur-Cèze est plus encore que ces trois dernières années sous tension.

Le directeur du centre hospitalier a tenu à rendre hommage aux soignants dont il ” comprend la fatigue et la colère face à la saturation des urgences, au manque de lits et de personnels”. Appelant malgré tout à des vœux de solidarité, de santé et de quiétude en cette période difficile qui a fait payer de lourds tributs à certains résidents. Jean-Philippe Sajus a adressé des pensées particulières à la jeune génération de soignants qui subit cette crise de plein fouet.

Ces difficultés rencontrées par le centre hospitalier ont montré les capacités de résilience et d’adaptation du personnel hospitalier.

2022 a également été l’année de l’investissement avec le renouvellement de deux scanners qui sont désormais dotés d’un plateau équipé d’une technologie de pointe, la rénovation et la remise aux normes de la cuisine ainsi que la réhabilitation des locaux d’imagerie.

5M€ pour rénover les urgences :

A chaque nouvelle année ses projets importants. Pour 2023, ce projet sera celui des urgences pour le centre hospitalier de Bagnols-sur-Cèze. En effet, ces dernières seront rénovées et le permis de construire de ce grand projet de plus de 5M€ devrait être déposé au cours du premier semestre de l’année 2023.

Comme l’indique Jean-Philippe Sajus, “Le service des urgences est initialement prévu pour accueillir 20 000 passages an. La moyenne des quatre dernières années étant de 30 000 passages annuels, le service ne répond plus aux besoins d’urgences”. C’est pourquoi, ce projet de 5M€ pour la rénovation des urgences prend forme avec le concours d’architecte, et la réalisation des premiers plans.

Un projet stratégique dans le Gard rhodanien et grandement attendu par l’ensemble des équipes d’un service qui souffre d’un sous-effectif criant.

L’installation d’un 3e scanner afin de faire face aux délais de plus en plus longs et la réhabilitation du bloc de gynécologie sont également prévus en 2023. La capacité du service de gériatrie devrait être renforcée dès 2023 par 20 lits supplémentaires.

Parmi les nombreux autres projets abordés, l’individualisation des soins en addictologie et le développement de la chirurgie orthopédique et sportive ont été mis en avant par Jean-Philippe Sajus et Pierre Kovalevsky, président de la CME (Commission Médicale d’Etablissement).

Les SSR (Soins de Suite et de Réadaptation) dont la capacité est encore trop faible, devront être augmentés en 2023.

6M€ de déficit en 2022 :

Cette cérémonie de vœux a également été l’occasion pour Jean-Philippe Sajus de dresser un bilan des finances du centre hospitalier. Une situation financière insatisfaisante a été évoquée par le directeur du centre hospitalier qui fait face à la crise sanitaire, à l’inflation galopante ainsi qu’à la pénurie de matériaux et plus grave encore de médicaments. Au total, ce sont 6M€ qui manquent dans les caisses de l’établissement hospitalier pour atteindre l’équilibre.

Malgré la situation et les prévisions peu optimistes pour les mois à venir, Jean-Philippe Sajus appelle à ne pas se résigner et rappelle que l’hôpital a limité la casse en 2022.

Des recrutements :

Face au manque criant de personnel, le centre hospitalier de Bagnols-sur-Cèze a recruté quatre aides soignantes afin de conduire les véhicules du SMUR et ainsi décharger les médecins urgentistes de cette charge de travail supplémentaire.

La MMG (Maison Médicale de Garde) a également vu le jour en juillet 2022, grâce au travail en un temps record des médecins généralistes (avec à leur tête le docteur Fraissines), du centre hospitalier, de l’agglomération du Gard rhodanien et de la mairie de Bagnols-sur-Cèze.

Cette structure située dans l’enceinte du centre hospitalier et ouverte du lundi au vendredi de 20h à 23h, le samedi de midi à 20h et le dimanche et jours fériés de 8h à 20h est “la concrétisation d’un dialogue avec les médecins de garde”, se félicite Jean-Philippe Sajus.

L’IFMS bénéficie également d’une augmentation du quota des infirmières et aides soignantes, permettant d’en accueillir 10 de plus. L’IFMS pourra désormais accueillir 70 étudiant(e)s chaque année.

L’établissement actif sur le plan du recrutement a également annoncé un niveau record de recrutement en 2022 avec pas moins de 17 titularisations entre 2022 et 2023 ( 10 titularisations en 2022, 7 titularisations en 2023).

101 recrutements ont également été réalisés dans le milieu paramédical avec des remplacements mais également des créations de postes.

Une certification cruciale en 2023 :

À la fin du mois de janvier, une parenthèse importante aura lieu pour les équipes du centre hospitalier avec l’évaluation de la HAS (Haute Autorité de Santé) lors de la certification. Cette certification est obligatoire tous les quatre ans et permet d’évaluer le niveau de qualité et de sécurité des soins dans les établissements de santé. Lors de son discours, Jean-Philippe Sajus a indiqué qu’il s’agit “d’un moment de tension pour notre hôpital soumis à l’évaluation de ses pairs”. Cette semaine représente cependant un avantage: “sortir les équipes de l’agenda de la crise sanitaire pour valoriser leur travail”, a-t-il indiqué.

Dans son discours, le président de la CME, Pierre Kovalevski, a tenu à rendre hommage avec une grande émotion aux soignants et médecins décédés au cours de l’année 2022. Il a également appelé à trouver les moyens de concrétiser les projets.

Jean-Yves Chapelet en sa qualité de maire de Bagnols-sur-Cèze et président du Conseil de surveillance du centre hospitalier depuis 2010 à appeler à se battre pour trouver les 5M€ nécessaires à la rénovation des urgences. Félicitant également les soignants pour leur combat de chaque jour en faveur du centre hospitalier.

Le maire s’est également dit scandalisé du constat dressé par le députée de la 3e circonscription du Gard, Pascale Bordes. Qualifiant ses propos sur la situation des urgences offusquant pour le personnel hospitalier et pour l’hôpital de la ville. Indiquant même que cette petite visite de deux heures n’était pas suffisante pour juger l’état de crise du centre hospitalier et en faire un résumé politique. Jean-Yves Chapelet a conclu en précisant que la politique ce n’est pas ça, la politique c’est se battre pour le 3e scanner et pour le sort de l’hôpital.