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INTERVIEW : CHRISTIAN DORSAN Héritage mortel à Laudun

Déjà la troisième enquête de vos deux lieutenants ?
Effectivement, lors de mon premier contact avec Jérôme Fricker, je lui avais exposé l’idée d’une trilogie, c’est lui d’ailleurs qui m’avait relancé pour le deuxième (il a plus de mémoire que moi !). Mais cette dernière enquête est un peu différente des autres parce que le lieutenant Delarque est en disponibilité de la Police et la difficulté est de mener des investigations sans mandat officiel. Cependant, cela n’est pas pour déplaire à Delarque qui souvent travaille en
marge des conventions.

Peut-on lire cette enquête sans avoir lu les deux autres ?
Il y a certes une continuité mais les histoires peuvent se lire indépendamment. Le lecteur doit pouvoir s’immerger dans l’histoire avec fluidité. Mais rassurez-vous, vous retrouverez les deux protagonistes : Muguet et Delarque avec plaisir ! Muguet toujours frondeuse, pas toujours patiente et un Delarque toujours lunaire, théosophe et moqueur.
Malheureusement, son histoire d’amour débutée dans le précédent est terminée, d’où une certaine amertume chez lui.

C’est pour cette raison que ce livre est plus sombre ?
Pas seulement, mais elle y contribue :
Delarque promenait déjà un regard amer sur les êtres humains malgré ses engagements humanistes. On le sent plus fragile. Mais le sombre vient surtout des personnages qui hantent cette histoire : une fratrie animée de haine et de désir de vengeance….
Mais je ne peux pas en dire davantage.

Ce livre est quand même tout public ?
Oui, bien évidemment, je ne suis pas un adepte du gore, les enquêtes de Delarque et Muguet restent une lecture de divertissement.

Le Gard Rhodanien est votre terre d’origine.
J’y ai grandi, ma famille est encore sur place, à Orsan plus précisément d’où mon pseudonyme. Les souvenirs d’enfance sont un territoire à part entière et j’ai beaucoup plaisir à y venir en vacances par la pensée ou l’écriture. Le personnage de Delmas par exemple, m’a été inspiré par une figure de mon village, les lieux existent et je les connais tous. On écrit plus facilement quand on aime…

Quel est votre part dans le personnage de Delarque ?
J’espère l’humour ! Outre les racines communes ardéchoises et l’attachement à la région de Bagnols sur Cèze, je partage avec lui une réflexion permanente sur la vie, les relations humaines, la spiritualité.
J’aime son côté humaniste et sa vision parfois désespérée de l’humanité. Je reste optimiste malgré tout, ce qui me terrifie – et Delarque en parle souvent c’est le changement dans les relations humaines depuis l’apparition des réseaux sociaux (peut-être l’objet d’un futur polar ?) .

Et le polar dans tout ça ?
Contributeur au magazine L’Indic, rédacteur de fiche lecture pour 20Minutes et chroniqueur sur le site Culture et Justice, le polar prend une place importante chez moi. Le polar n’est pas seulement un espace sanguinaire, il permet une étude juste sur notre société, une sorte de polaroïd, un instantané avec toutes ses nuances.

Infos pratiques:
Blog : http://taotesqui.over-blog.com/
https://www.mobilis-paysdelaloire.fr/annuaire/auteurs/dorsan-christian
https://www.instagram.com/christiandorsan/
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