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L’avenir de la filière Nucléaire face aux enjeux de demain

Première rencontre des élus de la vallée du Rhône et des acteurs de la filière nucléaire française.

À l’heure du défi climatique, les filières de l’énergie vivent une révolution et sont les moteurs du changement qui s’amorce. Pour préparer l’avenir, les enjeux industriels, d’indépendance énergétique, de coûts maitrisés, ou de baisse des émissions carbone qui s’y rattachent imposent l’échange des connaissances et des compétences pour nourrir les politiques énergétiques à développer face aux enjeux climatiques et environnementaux.

C’est dans cet objectif et sur l’initiative d’Anthony Cellier, député LREM de la 3e circonscription du Gard et président du Conseil supérieur de l’Energie que s’est tenue à Marcoule, vendredi 8 octobre, une réunion de haute importance qui avait pour thème l’avenir de la filière nucléaire.

à cette occasion, Anthony Cellier avait réuni de nombreux élus de la vallée du Rhône, les représentants des régions Auvergne-Rhône-Alpes, Occitanie et Sud et les principaux acteurs de la filière nucléaire française dont Jean-Bernard Lévy, PDG du groupe EDF, Philippe Knoche, directeur général d’Orano et François Jacq, administrateur général du CEA.

En ouverture, le parlementaire a clairement indiqué que nous étions à un moment charnière pour l’avenir énergétique et l’urgence climatique.

Anthony Cellier a expliqué pourquoi et comment la France et l’Europe devaient faire des choix. En 2035 la part du nucléaire dans le mix électrique devra être de 50% alors que les besoins en électricité vont continuer d’augmenter d’environ 30% pour permettre d’atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050.

Le système électrique français va devoir trouver les moyens à mettre en œuvre pour permettre la transition énergétique, à savoir :
• Déployer de nouveaux moyens de production électrique en Energies renouvelables et Nucléaire.
• Assurer l’approvisionnement des Français à un prix maitrisé.
• Réduire de manière globale et significative les émissions de CO2.

Anthony Cellier a par ailleurs insisté sur la nécessité à agir maintenant en mobilisant l’ensemble du potentiel des énergies renouvelables tout en s’appuyant sur le socle nucléaire existant. Il a rappelé son intérêt pour le lancement d’un programme EPR2 avec la construction de réacteurs nucléaires nouvelle génération EPR proposés par EDF en concordance avec la loi climat-énergie et souhaite le soutien à l’innovation technologique et l’accélération des projets SMR (petit réacteur modulaire ou Small Modular Reactor).

INTERVIEW du députe Anthony CELLIER président du Conseil Supérieur de l’Energie :

TV SUD : « Monsieur le député, pouvez-vous nous expliquer pourquoi avoir provoqué cette réunion ? »

A. Cellier : « En 2023, la France devra faire des choix structurants pour son avenir énergétique lors de l’examen de la future loi quinquennale de l’énergie introduite dans la loi énergie-climat dont j’ai été rapporteur.
L’énergie et notamment le nucléaire nécessitant une anticipation de long terme, il est temps d’aborder de manière sereine et constructive ce que sera le nucléaire de demain.
Cette filière doit poursuivre les nombreuses transformations qui s’imposent pour réussir la transition énergétique engagée et parallèlement projeter l’économie française vers des secteurs d’avenir.
A ce titre, Il est important de travailler sur la prolongation de la durée de vie des centrales, mais aussi sur la baisse de la part du nucléaire dans le mix électrique tout en développant de nouvelles générations de réacteurs et une meilleure gestion des déchets. Pour y parvenir il est essentiel de s’appuyer sur les compétences existantes et sur la recherche. C’était précisément l’objectif de la réunion que j’ai provoqué ce 8 octobre ».

TV SUD : « Pourquoi avoir choisi le Gard rhodanien pour cette première rencontre ? »

A. Cellier : « Si la réflexion est menée au niveau national, je suis convaincu que cette transformation se fera au cœur des territoires. Notre territoire sera particulièrement impacté parce que notre atout principal est le maillage important d’entreprises liées à la filière nucléaire et les décisions politiques qui pourront être prises entraîneront des conséquences directes sur l’économie. En effet, sur nos 3 régions (Occitanie, Auvergne-Rhône-Alpes, et Provence-Alpes-Côte d’Azur), l’activité des sites nucléaires emploie plus de 50.000 emplois directs et indirects.
Pour réussir la transition énergétique, l’argument du climat impose de développer les énergies renouvelables mais aussi le maintien du nucléaire. Il faut répondre à une production constante d’énergie et au besoin grandissant en électricité pour permettre de décarboner. Le solaire et L’éolien ne peuvent suffire aux besoins en électricité qui vont encore augmenter. Il est de notre responsabilité d’anticiper parce que 2035/2050 c’est demain. Anticiper cette évolution et ses conséquences ne peut se faire qu’avec les acteurs économiques et les élus des territoires, j’en suis convaincu, notamment en Gard rhodanien territoire concerné au premier chef.
Au niveau National le Plan de Relance a ouvert la voie à un soutien renforcé de la filière nucléaire française. 470 millions d’euros pour renforcer les compétences, soutenir des projets de modernisation ou financer des projets de recherche et de développement. Cet argent servira également à la création très prochaine d’un fonds d’investissement pour la filière.

Ce plan de relance est un premier cap pour l’industrie nucléaire française qui doit être complété par une vision à plus long terme de manière à confirmer la place d’acteur majeur de la France en matière de savoir- faire, de compétences, de sûreté et de sécurité nucléaire.
Il faut accélérer la transition écologique et s’en donner les moyens ».

Anthony Cellier a été nommé le 18 décembre 2020 président du Conseil Supérieur de l’Energie (CSE), organe consultatif sur l’ensemble des actes de nature réglementaires comme les décrets ou les arrêts, qui concernent le domaine de l’énergie. Ce conseil se réunit deux fois par mois pour examiner l’ensemble des textes qui touchent le secteur de l’énergie. 

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