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Prix de l’énergie : 14 recommandations pour limiter l’impact de la hausse et préparer l’avenir

Anthony Cellier, député de la 3ème circonscription du Gard et Marie-Noëlle Battistel, députée de la 4ème circonscription de l’Isère ont remis dernièrement à la commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale les conclusions de leur travail sur la hausse des prix de l’énergie.

Durant trois semaines, autour de plusieurs auditions, Anthony Cellier et Marie-Noëlle Battistel ont rencontré différents acteurs du secteur de l’énergie pour poser un constat lucide sur la situation énergétique de la France, comprendre les sous-jacents de la hausse des prix et ces impacts, tout en engageant une réflexion plus profonde sur les mesures de long terme à mettre en place.

« Il ressort de nos travaux que la hausse des prix de l’énergie et du gaz en particulier, résulte de facteurs multiples :
La reprise économique liée à l’amélioration de la situation épidémique accroit les besoins en énergie. Dans le même temps, la Norvège et particulièrement la Russie, les principaux fournisseurs de gaz naturel de la France ont connu d’importants problèmes d’approvisionnement. Cette inadéquation entre l’offre et la demande a conduit à une hausse importante des prix » – Anthony Cellier, député de la 3ème circonscription du Gard.

De manière générale, la hausse des prix a touché l’ensemble des consommateurs, en particulier les ménages précaires dont les dépenses en énergie représentent proportionnellement une part plus importante de leur budget. À ce titre, de nombreuses mesures de soutien ont été mises en place : octroi d’un chèque énergie supplémentaire, versement d’une indemnité inflation de 100 Euros, gel du prix du gaz, limitation à 4% de la hausse des prix de l’électricité, compensation des prix du carbone pour les industries électrointensives.

La grande majorité des acteurs auditionnés ont salué ces dispositifs de soutien compte tenu du contexte exceptionnel que nous traversons.

« Malgré de réelles conséquences négatives pour les consommateurs, il ressort de l’étude que grâce à son parc nucléaire qui est un amortisseur aux fluctuations du marché et à la réforme du système de stockage de gaz naturel intervenue en 2018. À titre d’exemple, les réservoirs français sont remplis à près de 95% permettant d’éviter tout risque de rupture d’approvisionnement, contre 74% en moyenne au sein de l’Union Européenne » déclare Anthony Cellier.

Cependant, au-delà des mesures conjoncturelles, l’étude appelle à engager plusieurs réflexions sur des mesures structurelles permettant de protéger durablement les Français de la hausse des prix de l’énergie. À travers 14 recommandations, il est notamment proposé de redoubler d’effort dans les investissements sur des moyens de production à coût marginal faible (renouvelable et nucléaire), de lancer une réflexion sur la refonte de fiscalité assise sur l’énergie ou encore de généraliser le remplacement des coupures d’alimentation en électrique en cas d’impayés par une limitation de puissance.

« Si nous traversons cette crise, il est important de penser à l’après. La crise actuellement étant principalement liée au gaz, l’un des enjeux majeurs à long terme sera la réduction de la dépendance aux énergies fossiles, en lien avec l’objectif de neutralité carbone en 2050. À l’amont, la décarbonation de notre mix énergétique se fera grâce aux énergies renouvelables et à l’énergie nucléaire. À l’aval, nous devons lancer immédiatement une réflexion sur la réforme de l’ARENH et sur la fiscalité applicable à l’énergie, tout en continuant nos efforts sur la maîtrise de nos consommations d’énergie » explique Anthony Cellier.

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