Écrire pour se souvenir KEZAKO ?
Dans le cadre de la période 3 qui s’intitule « Parler de soi : pourquoi ? comment ? », nous étudions l’autobiographie et nous avons un projet.
Nous avons sept semaines pour réaliser une autobiographie de onze pages.
Vous avez dit autobiographie ?
Une autobiographie est le fait de se raconter soi-même et de parler des actions de sa vie. Je pense que c’est un moyen de se libérer et d’apprendre de soi et de pouvoir ainsi se souvenir de là où on a commencé. Mais c’est parfois dur de parler de soi, car il faut chercher au fond de nous pour trouver qui on est vraiment et on a peur de se trouver des défauts. De plus c’est difficile de livrer sa vie au lecteur. Il est difficile d’argumenter parce qu’on a un petit blocage mais on se libère en écrivant et on se sent soulagé après.
Mais comment écrire sur soi ?
Afin de parvenir à écrire cette autobiographie, nous disposons d’un livret de consignes. Nous pouvons ainsi choisir entre plusieurs sujets, avec plusieurs façons de procéder pour parler de nous-mêmes.
Dans cet ouvrage, nous devons nous raconter au passé, au présent et même au futur. Par la description de souvenirs et d’anecdotes sur nous, nous écrivons notre passé. Avec une page dédiée à l’évaluation actuelle de soi et un slam sur ce qui nous passionne, nous parlons de ce que nous sommes maintenant, de notre présent. Ce travail nous fait aussi affronter le jugement d’autrui et réfléchir à notre rapport au monde. Enfin, en évoquant nos projets pour l’avenir et en terminant notre autobiographie par une lettre adressée à nous-même dans dix ans, nous évoquons notre futur : ce que l’on aimerait devenir. Si certaines personnes éprouvent du mal à parler d’elles-mêmes, d’autres ont plus de facilités. Ce travail nous est dédié, nous pouvons donc garder secrètes certaines informations et modifier la réalité. Nous pouvons faire notre description physique et/ou morale, créer un album photos et expliquer nos choix, faire notre autoportrait, établir une liste des choses que l’on aime /que l’on n’aime pas, une lettre au « nous » du futur, et d’autres choses…
Mais pourquoi écrire sur soi ?
Le nom de la séance est « écrire pour se souvenir ». Ce travail est intéressant à réaliser car il permet de se replonger dans ses souvenirs, de se rappeler les bons comme les mauvais moments.
Cependant, écrire sur soi peut permettre de mieux se comprendre, que ce que tu as vécu soit bien ou mal, et éventuellement changer l’avis et le regard que certaines personnes ont de /sur toi.
Ce devoir m’a permis de me souvenir de certains évènements de ma vie, et de chercher au plus profond de moi et ainsi de mieux me connaître.
Cependant, si pour moi le travail sur mon passé est assez facile à faire, celui sur mon présent est beaucoup plus compliqué car il parle de celle que je suis actuellement : il me révèle.
Ai-je aimé faire ce travail ?
Lorsque Mme Otalora, ma prof de français me remet le travail, j’y vois une tâche colossale et pénible à faire. À force d’y travailler, je commence vraiment à apprécier le sujet même si cela est compliqué de parler de soi, surtout quand on est adolescente.
Ce travail m’a fait prendre conscience de certaines choses Il m’a permis de faire un point sur une tranche de ma vie. Comme quoi parfois, on ne se rend pas compte à quel point écrire peut faire du bien. Et je remercie ma professeure de français Madame Otalora pour ça.
De plus, l’autobiographie ne sera pas lue par mes camarades mais uniquement par ma prof qui va la corriger. Et je peux ne pas tout dire (ce dernier point est celui que je préfère !). Cet exercice me permet aussi de me souvenir de moments drôles et joyeux, ou pas, et que j’avais un peu oubliés.
Ce n’est vraiment pas une tâche aisée car parler de soi est compliqué. Toutefois, suivant ce que l’on raconte, c’est plus facile comme quand on doit raconter un souvenir. J’aime ce travail car c’est intéressant, mais d’un autre côté je ne l’aime pas car c’est trop long, que je suis en retard, et surtout,parce que j’ai vraiment la flemme…
Il y a la satisfaction d’avoir un travail propre à la fin. Cela permet aussi d’avoir un exercice pour l’épreuve du DNB, au niveau de l’argumentation et pour se présenter. Ce travail met aussi l’inspiration à l’épreuve.
Personnellement, je n’aime pas trop parler de moi aux autres personnes que mes amis, surtout aux adultes. Cette autobiographie me permet donc d’arriver à plus m’exprimer en écrivant sur moi-même. C’est pourquoi j’aime bien faire ce travail qui met à l’épreuve nos compétences d’écriture, d’argumentation mais également d’imagination.
CAMELIN Emie, JULIE Flora, BRUN Lily, JANJIC Rayan, KLEIN Oriane, EMERZIAN Lilie, TORRA Maéli, GINER Cathy,
BLANC Ombeline, DECORME Hector,
3e3, Classe Presse Platine.
Pour conclure…
Une élève de troisième m’écrivait lors de ma seconde année à b2v :
« Pas d’idées / Rien à dire, rien à écrire / Pour moi les mots c’est pas du gâteau / J’me dis : Laisse-toi aller ! / Tu vas y arriver ! / Mais rien à faire / Dire des « je t’aime », c’est pas mon fort / Souvenir, sourire, rire / Tous ces mots ne veulent rien dire / Ils se noient dans mes pensées / Mes phrases sont longues et indescriptibles / Mais ne retiennent qu’une chose /Tout ce qui est plus précieux / Et mes « je t’aime » sont mes trésors. »
Heureusement qu’elle n’avait rien à dire. Quelle belle envolée lyrique ! Pourtant, les adolescents sont pleins de ressources et oublient qu’ils savent faire tant de choses. Faites-vous confiance et laissez courir la plume… ne dévoilez que ce qui vous sied car n’oubliez pas : il y a « le pacte de vérité » dont vous seul avez la clef…
Le placard de ma salle regorge de ces trésors car, Covid oblige, il y a des autobiographies qui n’ont pas été récupérées… Elles vous attendent. Avis à leurs propriétaires ! Nathalie OTALORA.