Retraites : Geneviève Sabathé « La décision du conseil prostitutionnel est un déni de démocratie de plus »
Quelques minutes après la décision du conseil constitutionnel de ne pas retoquer la réforme des retraites et de rejeter la demande de Référendum d’Initiative Partagée, l’intersyndicale a appelé à un rassemblement spontané au monument aux morts. A cette occasion, Geneviève Sabathé du groupe d’action Bagnols Insoumis et Patrick Lescure de la CGT se sont exprimés.
Geneviève Sabathé : « Le groupe d’action Bagnols Insoumis va continuer la lutte malgré la décision du « conseil prostitutionnel » car c’est comme cela que nous l’appelons après ce déni de démocratie de plus. On va continuer à se mobiliser ! ».
« Macron a décider d’agir vite et de promulguer la loi en deux jours alors qu’il avait d’autres chemins démocratiques comme faire revenir la loi devant le parlement ou interroger les syndicats, les recevoir mais pas pour leur parler d’autre chose. Pour parler des retraites et revenir sur cette réforme ».
« Il ne faut pas avoir peur de se mobiliser. Avec mon expérience j’ai vu des lois promulguées qui ont été retirées, il ne faut pas avoir peur de la promulgation » conclut Geneviève Sabathé.
Patrick Lescure quant-à-lui, dénonce « une décision qui ne respecte pas la loi. Comment peut-on dire que le gouvernement peut faire passer n’importe quel texte par le 47.1 et la rectification du budget de la sécurité sociale ? Il y a des questions de démocratie à se poser ».
« La décision du conseil des sages ne sert à rien. La population est opposée à cette réforme, depuis 4 mois, le gouvernement nous parle un coup de sécurité sociale, un coup de réforme des retraites, un coup de financement de la transition énergétique, aujourd’hui le député Cazeneuve parle du système à répartition. La seule vérité est que les gens n’arrivent déjà pas à travailler jusqu’à 62 ans ».
« Aujourd’hui j’ai une grande colère que je veux froide pour ne pas tomber dans le panneau de la provocation ».
« Ce serait un véritable crachat au visage du peuple si Macron promulgue la loi ce week-end alors qu’il a 15 jours pour écouter le peuple. Il en mesurera les conséquences, il ouvrira la porte au RN, le moment est grave, je suis retraité, je pourrais dire que les 64 ans ne me concernent pas, mais ça concerne mes enfants et petits enfants. Tout ceux qui soutiennent cette réforme devront rendre des comptes sur le marche pied qu’ils construisent à l’extrême droite. » explique Patrick Lescure.
