TRICASTIN : Monde économique et Elus main dans la main en faveur du projet d’EPR 2 à Tricastin
Le projet EPR2 à Tricastin est un projet de construction d’une nouvelle centrale nucléaire de troisième génération dans la région du Tricastin, dans le département de la Drôme. Cette centrale est conçue pour remplacer les centrales nucléaires actuelles de la région qui sont en fin de vie.
L’EPR2, abréviation pour « European Pressurized Reactor 2 », est une technologie de réacteur nucléaire de troisième génération développée par le groupe EDF. Cette technologie est considérée comme plus sûre et plus efficace que les réacteurs précédents, avec une capacité de production d’énergie électrique supérieure.
Le projet EPR2 à Tricastin a été lancé en 2019, avec une estimation de coût de 6 milliards d’euros. La construction devrait durer environ 10 ans et créer environ 15 000 emplois directs et indirects.
Face à Tricastin, la centrale du Bugey est également candidate à l’accueil de ces 2 réacteurs de troisième génération.
Afin de soutenir ce projet à Tricastin, le monde économique du Gard rhodanien continue à se mobiliser pour démontrer la motivation des entreprises implantées sur le territoire qui sont toutes prêtes à participer à ce grand projet.
Après une première mobilisation sous la forme de point presse en février dernier, le monde économique ainsi que de nombreux élus se sont retrouvés près du lac de à Bollène, à proximité de la centrale du Tricastin pour une photo symbolique et prouver une fois de plus si cela était nécessaire, le soutien et la motivation du monde économique du Gard rhodanien envers ce projet trans partisan et trans territorial.
Anthony Zilio, maire de Bollène a qualifié de décision cruciale, la décision qui sera rendue d’ici la fin juin par le gouvernement sur le choix entre le site de Tricastin, qui concerne 3 Régions, 3 communes et 4 départements face à la centrale de Bugey.
L’édile s’est dit convaincu du fait que le Tricastin possède les infrastructures permettant de garantir de nouveaux emplois aux futures générations et la souveraineté énergétique nationale.
Jean-Christian Rey, président de l’agglomération du Gard rhodanien, a félicité le monde économique pour sa large mobilisation en faveur de ce projet. Rappelant que « le Rhône n’est pas une frontière mais un trait d’union entre nos collectivités, nos services publiques et nos entreprises ».
Selon le président de l’agglomération, cette mobilisation doit être une force d’exemple pour le projet d’EPR2 à Tricastin.
Violaine Richard, vice-présidente de la Région Sud PACA, a rappelé le soutien du président de la Région PACA, Renaud Muselier pour ce projet de territoire dans lequel il est important de soutenir la création d’une filière d’avenir en soutenant également la Recherche & le Développement. Au total ce sont 18 000 emplois qui sont concernés en Région PACA, 12 000 en Région Occitanie et 14 000 postes de collaborateurs chez EDF qui sont concernés par ce projet.
Marie-Pierre Mouton, présidente du département de la Drôme a quant-à-elle appelé à valoriser le savoir-faire remerciant le Collectif pour cette initiative de soutien, importante à prendre à l’entame de la dernière ligne droite.
A noter qu’une nouvelle lettre ouverte a été envoyée au PDG d’EDF et a reçu le soutien de 500 élus parmi lesquels Carole Delga, Renaud Muselier et Laurent Vauquiez, présidents des 3 régions concernées. Mais aussi de nombreux conseillers départementaux, de l’Ardèche, de la Drôme, du Vaucluse et du Gard, de parlementaires et d’élus locaux.
Pierre Meurin, député de la 4e circonscription du Gard, confie avoir apprécié la prise de conscience des élus socialistes qui ont participé à l’abandon du projet Phénix mais qui désormais soutiennent un projet permettant la création de nombreux emplois, notamment sur la 4e circonscription du Gard où de nombreux habitants travaillent à Tricastin. Le député Meurin, souligne également l’effort important de réindustrialisation du territoire à l’heure où l’électrique sera de plus en plus nécessaire à la vie des foyers français.
Pour conclure, Pierre Meurin, regrette l’absence de la députée écologiste de la 3e circonscription de la Drôme, Marie Pochon qui ne défend pas un projet vital à son territoire.
Du côté de Pascale Bordes, parlementaire de la 3e circonscription du Gard, elle souligne le besoin de reindutrialisation du pays et ce pas en avant qui intervient malheureusement après une désinstrualisation avec la mort des projets Astrid et Phénix.
Pascale Bordes qui s’est intéressée à l’histoire du site de Tricastin fait le parallèle avec le projet Eurodif qui a vu le jour grâce au travail du Premier Ministre Pierre Messmer, en 1973, il y a 50 ans cette année. Ce projet pensé à l’issue du premier choc pétrolier ,portera peut-être chance à Tricastin.
Pascale Bordes,conclut en espérant que le gouvernement permettra à la France d’avoir enfin une souveraineté énergétique avec un nouveau projet d’envergure 50 ans après.
Seule ombre au tableau selon la députée, le manque de monde à ce rendez-vous crucial.
A noter la présence d’une petite dizaine d’opposants au projet qui appellent à un débat citoyen autour de l’implantation des 2 EPR.
Si Tricastin (St Paul 3 châteaux) est choisi par EDF au lieu de Bugey (Loyettes) pour les 2 EPR2 qui font partie du projet de 6 EPR2 qui va commencer, ce ne sera pas un drame pour Bugey : car ce projet sera immédiatement suivi d’un autre projet de 8 EPR2, tel que l’a déclaré le président Macron à Belfort l’an dernier.
Car il faudra un bonne vingtaine de nouveau réacteurs de cette génération pour compenser l’arrêt progressif de certains des réacteurs actuels d’ici à 2050, et à la fois permettre à notre pays de se réindustrialiser grâce à une énergie décarbonée abondante et bon marché, mais aussi remplacer d’autres énergies fossiles comme le carburant de nos voitures par de l’électricité nucléaire.
Sinon, notre pays qui s’est déjà désindustrialisé rejoindra les pays actuellement sous-développés qui sont en plein essor et nous passeront devant.
Donc, ce n’est pas Tricastin ou Bugey mais Tricastin ET Bugey !