Sébastien Larcier :  » Il n’y a pas le feu au Nîmes Olympique « , rencontre avec le Directeur Sportif du club à 72h du début de la saison

Le Nîmes Olympique va débuter sa saison de National 1, lundi 14 août à 18h30 face au FC Martigues. Cette rencontre choisie par Canal +, diffuseur du championnat comme rencontre de tête d’affiche va opposer une équipe du Nîmes Olympique largement remaniée depuis sa relégation de Ligue 2 à l’issue de la saison 2022-2023 et le FC Martigues, longtemps candidat à la montée en Ligue 2 la saison dernière.

Arrivé en octobre dernier dans le sud de la France, c’est le 1er juillet que Sébastien Larcier rejoint officiellement le Nîmes Olympique en tant que Directeur Sportif. Après avoir connu le monde professionnel à Evreux puis Alès et enfin Dijon où il a été joueur puis capitaine puis chargé du recrutement durant 10 saisons c’est enfin à Angers en Ligue 1 qu’il occupe le rôle de Directeur Sportif, rencontre avec le nouveau directeur sportif du Nîmes Olympique.

TV Sud Magazine : Qu’est-ce qui vous a convaincu de signer au Nîmes Olympique ?
Sébastien Larcier : En premier lieu, c’est le challenge évidemment car le Nîmes Olympique est un club mythique qui doit être relancé avec un beau projet. Cette occasion qui s’est présentée, d’être à la tête d’un club aussi mythique est rare il ne fallait donc pas tergiverser. En m’engageant ici pour une saison aux côtés du président Rani Assaf et de Fred Bompard avec qui j’ai une très bonne relation, j’étais malgré tout conscient des difficultés que rencontre le club. Mais tous les clubs sont difficiles.
J’ai eu un contact fluide et sincère avec Rani Assaf (Président du Nîmes Olympique), donc forcément ça a joué dans mon choix.
TV Sud Magazine : Quelle a été la stratégie durant ce mercato ?
Sébastien Larcier : Il faut s’adapter au National ! On a vécu une fin d’une saison avec beaucoup de départs, la première étape a donc été de faire un état des lieux et de définir des priorités.
A la reprise on avait seulement 10 joueurs sous contrat au club et tous avaient une envie de départ. Il a alors fallu décider qui était capable de rester dans le projet et de s’investir et qui pouvait partir. Après avoir géré nos effectifs il a fallu très rapidement ramener des joueurs qui correspondent au projet de Fred Bompard. On voulait avoir un nombre conséquent de joueurs dès le début de la préparation dans laquelle on a décidé de mettre plus d’intensité et de volume dès le début.
Malgré cette haute intensité, on a également la chance de ne pas avoir à déplorer de blessés.

TV Sud Magazine : Quels postes doivent encore être renforcés ?
Sébastien Larcier : En priorité on cherche un gardien expérimenté avec du leadership qui a connu le haut niveau ou qui est déjà passé par le club et qui connaît l’état d’esprit nîmois. Il nous faut un gardien qui sache imposer de la présence, parler dans le vestiaire et secouer sa défense quand cela est nécessaire.
A l’heure actuelle, il n’y a pas le feu à la maison Nîmes Olympique, dans les buts on a Amjhad Nazih qui a du potentiel et Lucas Dias qui a connu la Ligue 1.

En dernier recours, on se réserve le droit de recruter un attaquant si on voit que le début de championnat est compliqué devant.

En ce qui concerne le poste de gardien de but, Yohann Thuram longtemps pressenti comme le gardien d’expérience recherché par le club n’a pas trouvé d’accord financier avec le club et ne s’engagera donc pas dans le Gard.

TV Sud Magazine : Quels sont les objectifs pour la saison ?
Sébastien Larcier : On repart d’assez loin il faudra vite trouver une osmose et de la performance pour accrocher le bon wagon et être dans le top 8. C’est en trouvant cette dynamique qu’on jouera les premier rôles. Fred Bompard a un effectif de qualité avec un potentiel de progression majeur, on sait qu’il faut que la mayonnaise prenne très rapidement et qu’avec des séries de victoires nous pourrons accrocher le bon wagon.

TV Sud Magazine : Comment abordez-vous le nombre de descente qui est important cette saison (5 ou 6 cette saison selon si Sochaux est repêché en National) ?
Sébastien Larcier : Le National est un championnat spectaculaire. Une équipe peut jouer le maintien et 1 mois après jouer les premiers rôles ou inversement. Il n’y a pas de ventre mou, c’est pour ça qu’il faudra vite s’accrocher au bon wagon pour ne pas avoir la pression des six descentes.
Ce sont des matchs de haut niveau avec un allant offensif développé, les rencontres sont souvent spectaculaires et dominées par les attaquants.

TV Sud Magazine : Quel bilan dressez-vous de la préparation ?
Sébastien Larcier : On ne peut pas trop analyser les résultats des matchs amicaux, on n’a jamais aligné l’équipe type entre les joueurs arrivés en cours de préparation comme Burner et Labonne qui étaient à la Gold Cup avec leur sélection nationale de la Martinique ou les recrues comme Diouf arrivé plus récemment et encore en cours de préparation.
Dans l’ensemble, on est satisfait de certains matchs et déçus de d’autres prestations mais le fil conducteur de cette préparation a été l’investissement la qualité du travail et la préparation physique qui paiera sur le long terme.

TV Sud Magazine : Comment abordez vous les soucis de pelouse qui touchent actuellement le stade des Antonins comme le complexe de la Bastide ?

Sébastien Larcier : C’est très frustrant pour nous, avec Fred Bompard, le coach, on avait un projet de jeu basé sur la possession, le décalage et la maîtrise du tempo du match. Il nous faut trouver des solutions pour économiser les terrains en instaurant une rotation. Une fois que les terrains seront restaurés grâce notamment au travail des services techniques, il faudra ensuite monter le niveau d’exigence à avoir pour nos pelouses.
Pour rappel, depuis plusieurs semaines les terrains de la Bastide et du stade des Antonins sont touchés par un champignon le Pyricularia qui a fait son apparition il y a un peu moins de 10 ans sur les stades de Ligue 1 et Ligue 2. Il provoque l’apparition de plaques jaunes de pelouse asséchée.