LE PIN : La commune a lancé son projet rural en faveur de la biodiversité
Sur la photo comme dans la vie, on a le sourire aux lèvres lorsque l’on arrive au Pin. Car le village et ses 480 habitants, qui en font la plus petite commune du Gard rhodanien, vivent en harmonie avec la nature, profondément enracinés dans la ruralité. D’ailleurs Patrick Palisse, maire du Pin, le dit lui-même : « Ici les gens se sentent bien. Le Pin est une commune fortement animée par les associations locales et les commissions environnementales, auxquelles une centaine d’habitants participe ». Depuis 2014, Le Pin a concrétisé de nombreux projets ruraux pour l’environnement, notamment l’obtention du label « Villes et Villages Étoilés », ou encore le don de poules aux habitants. Récemment, le village a accueilli Margot et Marion pour six mois en immersion au Pin, dans le cadre d’un nouveau projet rural en faveur de la biodiversité.
Un projet qui répond à « l’appel à l’aide de la nature »
« Jamais de mémoire d’homme la Tave ne s’était tarie au Pin », constate Patrick Palisse. C’est par cet enjeu climatique et ses actions locales qui œuvrent pour préserver la biodiversité qu’il y a un an, la déléguée territoriale d’EDF (remplacée par Isabelle MARTIN) a proposé à Patrick Palisse de candidater pour le développement d’un projet rural dans sa commune, ce dernier n’a pas hésité, en proposant le thème de la biodiversité. Et pour l’aider dans son projet, Le Pin pourra compter sur l’appui de l’association InSite, financée par la Fondation EDF. « InSite a pour vocation de reconnaître les projets ruraux et accompagner les communes. Pour cela, nous mettons à disposition des volontaires en service civique », indique Elsa Wadel, coordinatrice des actions et leur développement. Les deux jeunes femmes de 24 ans, Margot Tournade et Marion Chetaille, ont donc été accueillies par Patrick Palisse et les habitants du Pin et auront pour référente Thérèse, une habitante du Pin qui les épaulera – entre autres – durant leurs six mois de mission.
Ce que prévoit le projet rural
Avec les agriculteurs
Afin de mener à bien ce projet en faveur de la biodiversité, un travail sera effectué auprès des agriculteurs, notamment le défrichement des parcelles, pour éviter le risque incendie. La reconstruction d’un écosystème dans les vignes ou les vergers sera également au cœur du projet et consistera à installer des nichoirs à mésanges ou chauves-souris, dans le but de faire revenir ces acteurs du développement environnemental dans les vignobles.
Avec l’école élémentaire du Pin
Le groupe scolaire participera à la labellisation École en Démarche de Développement Durable. Ce label reconnait les établissements engagés dans des solutions répondant aux objectifs du développement durable.
Avec la mairie
Le projet rural prévoit l’aménagement de la Tave, afin d’éviter un très faible débit d’eau. Il aura également pour mission de repeupler les cours d’eau en écrevisses autochtones, créer des abreuvoirs pour les animaux sauvages, d’installer de ruches sur l’ensemble du territoire, ainsi que rénover l’habitat des oiseaux migrateurs que sont l’hirondelle et le martinet.
Avec la société communale de chasse
« Depuis 1999 une action menée par la société communale de chasse a pour but de réimplanter le lapin de garenne sur notre territoire. Les résultats sont aujourd’hui très encourageants et nous poursuivons cette réimplantation, le lapin de garenne étant victime de nombreux rapaces et mammifères », détaille Patrick Palisse.
Un projet rural qui pourrait s’étendre aux autres communes de notre Agglo et dans lequel « il faut embarquer tout le monde », insiste Jean Christian Rey, président de l’agglomération du Gard rhodanien. Constatant que les esprits ont changé, Jean Christian Rey a félicité le Pin pour sa démarche de trouver des solutions et des ressources aux enjeux économiques et écologiques pour « vivre dans une planète la plus propre possible », a souhaité bonne chance et bon courage à Margot et Marion.
Ces dernières se réjouissent d’apporter leur pierre à l’édifice et répondre aux problématiques environnementales tout en découvrant le monde rural, que toutes deux ne connaissent pas.
