Bagnols-sur-Cèze : la vidéo protection, une approche complète pour la sécurité publique
A l’occasion de la première année de la mise en place de la vidéoverbalisation, tour d’horizon de l’ensemble des dispositifs utilisés par la ville de Bagnols-sur-Cèze pour lutter contre les incivilités routières, mais aussi pour assurer la sécurité des habitants.
La vidéo protection à Bagnols-sur-Cèze s’est érigée en rempart contre l’insécurité depuis sa mise en place en 2003, sous le mandat de René Cret, avec 16 caméras initiales. Cependant, son expansion sous le mandat de Jean Christian Rey, qui a ajouté quatre nouvelles caméras, complétée par la récente augmentation à 43 caméras en 2024 (auxquelles s’ajoutent 11 du centre hospitalier) illustre une évolution constante.
Christian Baume, adjoint à la sécurité, souligne que le déploiement de la vidéo protection ne s’arrêtera pas là, avec 63 autorisations d’emplacement de caméras accordées par la préfecture. Bien que toutes ne soient pas forcément installées d’ici 2025, cette démarche montre un engagement continu envers la sécurité des citoyens.
Le maire Jean-Yves Chapelet a fait de la sécurité et de la propreté les priorités de son mandat.
Elles permettent au Centre de Supervision Urbain (CSU), composé de policiers municipaux et d’opératrices assermentées, de suivre en direct la vie de la commune. Leur rôle consiste à intervenir rapidement en cas d’incident sur la voie publique, d’accident, ou de besoin d’aménagement urbain.
Une composante cruciale de ce système est l’utilisation des Caméras LAPI en périphérie de la ville, sur les ronds-points notamment. Celles-ci identifient les plaques d’immatriculation des véhicules, fournissant des données précieuses pour les enquêtes policières. Christian Baume encourage les citoyens à porter plainte en cas d’incident, car les enregistrements sont conservés pendant 7 jours.
La vidéoverbalisation, introduite il y a un an, a également renforcé la sécurité routière à Bagnols-sur-Cèze. Christian Baume souligne que cet outil vise à apaiser les comportements à risque et les incivilités routières, et non à générer des revenus pour la commune. Les chiffres montrent une réduction significative des verbalisations au cours de la dernière année, passant de 200 par mois à la moitié de ce chiffre.
L’aspect dissuasif de la vidéo verbalisation a contribué à un changement dans les comportements, avec une diminution des réclamations aux PV dressés. Le travail sur la verbalisation vise à rendre les sanctions claires et indiscutables.
En dépit des débuts controversés, les résultats de la consultation citoyenne de 2023 indiquent que 63% des Bagnolais sont favorables à ces mesures de sécurité. La vidéo protection et la vidéo verbalisation se révèlent ainsi être des piliers essentiels dans la préservation de la sécurité et de la qualité de vie à Bagnols-sur-Cèze.
L’Agglomération du Gard Rhodanien a introduit la redevance incitative, une mesure destinée à responsabiliser les habitants sur leur gestion des déchets.
Malheureusement, cette démarche a engendré des incivilités autour de la propreté.
« Il est impératif que les résidents comprennent que la propreté d’une ville est l’affaire de tous et contribue au bien-être commun » , explique Christian Baume.
Christian Baume, adjoint à la sécurité, souligne l’importance d’une prise de conscience collective face à ces problématiques. Face aux dépôts sauvages de déchets, une réponse innovante a été apportée à l’automne 2023. Des caméras nomades ont été déployées, et la Direction de la Tranquillité Publique a été créée, sous la direction de Lilian Zanchi, responsable de l’environnement et de la verbalisation liée aux caméras nomades.
Les caméras nomades, équipées d’une intelligence artificielle, détectent les véhicules passant devant la caméra et établissent un rapport en cas de dépôt sauvage. La personne incriminée reçoit un rappel à la loi par lettre recommandée et dispose de 10 jours pour se manifester, expliquer son geste, et demander une clémence. Cependant, la clémence est refusée d’office en cas de récidive, mettant l’accent sur la nécessité de changer les comportements.
Christian Baume constate avec regret que trop de personnes ne s’intéressent pas à la redevance incitative, soulignant ainsi l’importance d’une adhésion collective à cette démarche écologique.
« La répression n’est pas le seul objectif, mais plutôt une invitation à la responsabilité individuelle et collective. »