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Hôpital de Bagnols : Centre de rééducation, urgences. État des lieux

Tel que précédemment annoncé dans notre article paru le 19 janvier, le centre de rééducation de la clinique Lagaraud a été sauvé in extremis de la fermeture par l’hôpital, grâce à l’intervention d’urgence de l’Agence Régionale de Santé, de l’agglomération du Gard rhodanien, de la Ville de Bagnols-sur-Cèze et de nombreux acteurs de la santé. Nous avons fait le point sur la situation avec Jean-Philippe Sajus, directeur de l’hôpital, Jean-Yves Chapelet, président du conseil de surveillance de l’hôpital et maire de Bagnols-sur-Cèze et le docteur Pierre Kovalevsky, président de la commission médicale d’établissement (CME), lors d’un point presse le mercredi 7 février.

En octobre dernier, le groupe privé Clinipôle, qui exploite le centre de rééducation de Lagaraud en partenariat avec l’hôpital de Bagnols-sur-Cèze grâce à un groupement de coopération sanitaire (GCS), a officiellement annoncé son désengagement de l’exploitation de son centre de soins médicaux et de réadaptation (SMR). “Nous avons été informés relativement tard de cette situation, mais nous nous sommes tous mobilisés“, confirme Jean-Yves Chapelet.

La fin de ce groupement de coopération sanitaire est prévue pour le 1er avril 2024. Rappelons que le centre de rééducation de Lagaraud comprend deux activités : une partie consacrée aux soins polyvalents composée de 20 lits, et une seconde partie dite “locomoteur” composée de 30 lits, ce qui représente 53 salariés.

Cette activité est essentielle pour l’hôpital de Bagnols“, explique Jean-Philippe Sajus. En début d’année, le centre hospitalier a déposé une demande d’autorisation de reprise de l’activité, qui a été validée par l’agence régionale de santé. “C’est un véritable service que nous rendons à la population“, assure Jean-Yves Chapelet. 

Nous ne pourrons reprendre uniquement l’activité locomoteur“, précise Jean-Philippe Sajus, directeur de l’hôpital, représentant 30 des 50 lits. “Depuis la mi-décembre, la directrice des ressources humaines a rencontré l’ensemble des professionnels de cette activité, en vue d’étudier les conditions de reprise“. L’activité “locomoteur” représente 30 salariés. “L’engagement que nous avons pris avec le groupe privé Clinipôle, gestionnaire de la clinique Lagaraud, consiste à trouver une solution pour chacun des salariés“, insiste le directeur de l’hôpital. “D’ici le 26 février, la plupart des professionnels auront une proposition écrite“, ajoute Jean-Philippe Sajus. “Aucun salarié ne subira de perte de salaire“, assure-t-il.

Un nouveau Centre de rééducation à l’horizon 2028 :

L’autre point problématique du dossier concerne le bâtiment de la clinique datant de 1956, particulièrement vétuste. “Compte tenu de ses fragilités, il est totalement impossible d’envisager une exploitation au-delà de 3 ans“, confirme Jean-Philippe Sajus. Un nouveau bâtiment devrait être construit d’ici là, mais pas sur le site actuel ; il sera situé à quelques encablures de l’hôpital. En attendant, aucune interruption ne sera subie. “Nous comptons vraiment sur le personnel de santé de Lagaraud pour assurer la continuité du service, car malgré la vétusté des locaux, c’est un service d’une très grande qualité et d’un très grand professionnalisme“, explique le docteur Pierre Kovalevsky  “Nous serons prêts“, conclut Jean-Philippe Sajus.

Le point sur les urgences du centre hospitalier :

Refaits en 2006, Les locaux sont particulièrement exigus. À l’époque, le service avait été structuré pour recevoir au maximum 20 000 personnes par an. Cependant, ce chiffre était jugé “déraisonnable” à l’époque par le docteur Pierre Kovalevsky. À ce jour, avec près de 30 000 personnes par an, “vous comprenez que les locaux, qui étaient déjà un peu justes au moment des travaux en 2006, deviennent d’une exiguïté absolument intolérable aujourd’hui“, reprend le docteur. Cette augmentation du passage est en grande partie due à la difficulté de trouver un médecin traitant, obligeant les patients à faire appel au service des urgences. 

Un grand projet de restructuration des urgences sur 3 ans va débuter à partir du mois de juin. Le coût total du projet s’élève à 6 millions d’euros, financés en grande partie par l’ARS. Ces travaux se feront en deux phases sur site occupé. La surface sera triplée, avec 700 mètres carrés d’extension. 

Cet agrandissement permettra de mieux organiser la prise en charge, notamment par la mise en place de circuits courts pour les petites urgences, de circuits couchés et de circuits pédiatriques. “Grâce à des locaux adaptés, nous pourrons mettre en place des circuits bien individualisés et assurer une meilleure prise en charge des patients“, assure le président du CME. 

Concernant la régulation des urgences, le Dr Pierre Kovalevsky a tenu à clarifier les choses : “Les services d’urgences ne sont pas fermés ; c’est l’accès libre aux urgences qui est limité simplement par le fait qu’il faut effectuer ce qu’on appelle une régulation. Cela signifie qu’il est nécessaire d’appeler le 15 pour savoir s’ils autorisent l’entrée dans nos services d’urgences ou s’ils réorientent vers un autre service d’urgences ou une autre structure de soins“, précise-t-il.

Enfin, Jean-Philippe Sajus a tenu à insister sur le fait que, régulation ou pas des urgences, “l’accès à la maternité est lui systématiquement ouvert“.

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