L’IVG inscrite dans la constitution, les réactions des élus gardois
Le Congrès était réuni ce lundi afin d’inscrire dans la constitution le droit à l’Interruption Volontaire de Grossesse (IVG). Les parlementaires réunis à Versailles ont adopté avec une large majorité cette inscription dans la Constitution avec 780 voix pour, 72 contre et 50 abstentions.
Parmi les parlementaires gardois, les sénateurs Laurent Burgoa, Denis Bouad ont voté pour, Pascale Bordes était absente et Pierre Meurin et Vivette Lopez ont voté contre la constitutionalisation.
Laurent Burgoa, s’est réjoui du vote massif pour inscrire l’IVG dans la constitution. Lui qui a, comme la semaine dernière au Sénat voté en faveur de la constitutionnalisation, qualifie ce vote de « message fort à l’égard des femmes et des jeunes filles françaises.
De son côté, la Députée de la 3e circonscription du Gard, Pascale Bordes, qui « n’a pas souhaité participer au vote » répète ce qu’elle avait déjà indiqué à la tribune de l’Assemblée Nationale : « l’IVG n’est pas menacée en France loin s’en faut car c’est le pays européen où il y en a le plus ». Pascale Bordes qui se questionne sur « cette précipitation à vouloir à tout prix obtenir un texte qui ne règlera pas les difficultés de fond (déserts médicaux, faible nombre de gynécologues, fermetures de centre de planning familial….) ». Un texte qu’elle qualifie « d’extrêmement dangereux pour les médecins et personnels soignants » puisqu’il mettrait en jeu la clause de conscience de ces mêmes personnels. Selon la Députée Pascale Bordes qui indique s’appuyer sur avis du CCNE, « la liberté de conscience des soignants ne serait plus garantie face à un texte qui constitutionnaliserait l’IVG » . « Il me paraît inconcevable de vouloir légiférer sur quelque chose qui n’est pas source de difficultés dans le pays et de ne pas vouloir s’attaquer aux problèmes de ce qui ont des difficultés telles qu’ils finissent par se suicider Tout cela pour l’ego surdimensionner d’un homme. conclut-elle
De son côté, Pierre Meurin, n’a pas souhaité réagir à l’issue du vote du Congrès.
Jean-Yves Chapelet, Maire de Bagnols-sur-Cèze a également réagit à cette constitutionnalisation, s’adressant à sa petit fille Maya :
« Aujourd’hui, alors que je te regarde grandir, je ressens une profonde émotion en te partageant une nouvelle qui bouleverse nos cœurs et nos esprits.
Tu es née dans un monde où les droits des femmes sont encore en évolution, où chaque bataille pour l’égalité est une victoire précieuse. Tu es trop jeune pour comprendre pleinement l’importance de ce que je vais te dire, mais un jour, quand tu seras plus grande, j’espère que tu te rappelleras de ce moment avec fierté et gratitude.
Ma chérie, notre chère France a écrit dans ses lois un nouveau chapitre d’humanité et de progrès. Elle a décidé, d’un commun accord, de reconnaître et d’inscrire dans sa constitution le droit sacré à l’IVG. C’est une victoire pour toi, pour toutes les femmes, pour notre société toute entière.
Dans ce pays où tu vas grandir, ma chère Maya, je veux que tu saches que tes droits sont inscrits dans les fondements mêmes de notre nation. Tu es libre de choisir ta voie, de décider de ton avenir, de modeler ton destin selon tes désirs les plus profonds. La France t’offre cette liberté, ce privilège que tant de femmes à travers le monde continuent de se battre pour obtenir.
Chaque pas vers l’égalité, chaque victoire remportée pour la dignité humaine, c’est un pas de plus vers un avenir meilleur pour toi, pour toutes les Mayas de ce monde. Que ce moment reste gravé dans ta mémoire comme le témoignage de l’amour et du respect que nous avons pour toi, pour toutes les femmes, pour l’avenir que nous bâtissons ensemble.
Comme l’a si justement exprimé Gisèle Halimi, une figure emblématique de la lutte pour les droits des femmes, « La liberté ne se donne pas, elle se prend. » Tout comme Halimi a défendu ardemment cette conviction, je souhaite que tu puisses également embrasser cette idée tout au long de ta vie ».
Et aussi : En marge du conseil communautaire, Jean-Christian Rey, Président de l’agglomération du Gard rhodanien a exprimé sa fierté en ce jour, fierté d’une France qui parle au monde, qui rayonne et dont le message est universel.