Gérôme Bouvier a présenté son programme avant de descendre de l’estrade pour discuter avec les spiripontains présents
En préambule de cette première réunion publique, tenue à 5 jours du premier tour des élections municipales partielles de Pont-Saint-Esprit et en présence de 250 spiripontains, Gérôme Bouvier tenait à « donner la parole à ses colistiers », dont il se dit « très fier » après avoir « largement pris la parole dans la presse ». A l’issue de la réunion publique, Gérôme Bouvier et ses colistiers sont descendus de l’estrade pour discuter individuellement avec les spiripontains présents et répondre à leurs questions.
Gérôme Bouvier, âgé de 47 ans et père de trois enfants, s’est présenté comme « un spiripontain dévoué » lors de son discours. S’il est élu le 5 mai prochain, Gérôme Bouvier a promis de « consacrer tout son temps au service des habitants et de quitter son emploi actuel pour se consacrer pleinement à sa fonction de maire ».
Rappelant les « dissensions au sein de la majorité » précédente de Claire Lapeyronie et « les mauvais choix de cette dernière », lorsqu’elle était l’ancienne première adjointe puis en tant que Maire de Pont Saint Esprit. Gérôme Bouvier a ensuite souligné l’importance de choisir « une équipe fiable pour les deux prochaines années ». Il a insisté sur sa « volonté d’apporter des solutions concrètes aux problèmes des habitants, en établissant un contrat moral avec chacun d’entre eux ».
Le candidat, tête de liste de Demain Pont Saint Esprit a mis l’accent sur « les questions de santé, de sécurité et de propreté qui sont urgentes, sans toutefois ignorer d’autres sujets d’actualité et préoccupants pour les habitants de Pont-Saint-Esprit, tel que les écoles ou l’écologie ». Gérome Bouvier a souligné le manque de médecins (un pour 10 500 habitants) et l’augmentation des cambriolages et de l’insécurité générale. Il a également critiqué « la responsabilité de l’ancienne maire, Madame Lapeyronie, dans la dégradation de la propreté de la ville », elle qui est « élue 1ere vice-président Présidente de l’Agglomération du Gard rhodanien ».
Gérôme Bouvier a présenté un « programme basé sur des propositions opérationnelles et réalisables », se démarquant ainsi des « vendeurs de rêves ». Il s’est engagé à « mettre en œuvre ses projets dès le lendemain des élections, en collaboration avec les habitants ». Il a promis d’organiser des consultations citoyennes pour que chaque spiripontain puisse donner son avis.
Le candidat a également abordé la question de la fiscalité, critiquant les « projets coûteux et peu efficaces » de l’ancienne équipe au pouvoir, comme « la rénovation de la piscine et la construction de nouveaux logements au sein de l’Hôtel Dieu ». Il a également évoqué le projet de collège, dont les aménagements aux abords seront payés par les spiripontains, ce qui n’a pas été annoncé par Claire Lapeyronie.
Gérôme Bouvier a conclu son discours en présentant son équipe, « composée de techniciens et non de politiciens », et en réaffirmant son « engagement envers les habitants de Pont-Saint-Esprit ». Il a promis de « ne pas construire sans eux, mais avec eux », et de respecter ses promesses. Il a ensuite invité les habitants à discuter directement avec ses colistiers en descendant de l’estrade pour échanger directement avec lui et son équipe.
Créer une dynamique sociale et collective :
Dans son discours, Vérah Randrianasolonandrasana a souligné « l’importance de créer une dynamique sociale et collective pour répondre aux différentes thématiques présentées ». Selon elle, « la volonté seule ne suffit pas, il est essentiel de savoir agir concrètement pour favoriser le lien social et inciter les habitants à s’exprimer sur leurs attentes et leurs besoins dans leur ville et leur quartier ». La future adjointe en charge des Affaires Sociales et solidarité, si Gérome Bouvier l’emporte le 5 mai prochain, a également proposé de « capitaliser sur les retours d’idées des spiripontains, mais aussi des touristes, pour faire émerger des solutions innovantes ». En somme, Vérah Randrianasolonandrasana a appelé à la « création d’une dynamique collective pour répondre aux enjeux de la ville et améliorer la qualité de vie de ses habitants ».
« Il faut que chaque enfant ait sa place dans les écoles de la ville »
Jean Paul Lopez en charge des Affaires Scolaires et de la Jeunesse, a exprimé son attachement aux affaires scolaires, qu’il considère comme « un sujet sensible et prioritaire ». Selon lui, « l’école et la jeunesse représentent notre avenir ». Après avoir reproché à Claire Lapeyronie d’avoir « délaissé les 7 écoles et les 1000 élèves de la ville depuis 2014, sans projet ni programme pour les enfants ». Il a également dénoncé les « travaux réalisés sous la pression des parents d’élèves, sans prise en compte des conditions de travail et de l’adaptation au changement climatique ».
Jean Paul Lopez a également évoqué la question de la santé des enfants, avec « le retrait des repas bio, par la municipalité sortante, mesure prise pour faire des économies, mais liée à une hausse de 15% des tarifs de la restauration et des activités périscolaires ». Il a également regretté « l’abandon de la filière locale au profit d’une société lyonnaise pour la livraison des repas de la cantine ».
Pour remédier à cette situation, Jean Paul Lopez a proposé « trois objectifs simples et des moyens immédiatement mobilisables ». Il souhaite que « chaque enfant ait sa place », avec « un meilleur accueil des enfants en situation de handicap et une lutte contre le harcèlement et les violences ». Il souhaite également « rendre prioritaire la santé et le social en réintégrant les repas bio sans hausse de tarif, en organisant des olympiades des écoles et en remboursant les repas en cas de force majeure ». Enfin, il propose « d’adapter les écoles au réchauffement climatique et de mettre en place des bonnes pratiques immédiatement mobilisables, tout en permettant un temps d’adaptation des bâtiments ».
« Il faut dissuader les délinquants en augmentant la présence policière »
Claude Conan, futur 1er adjoint en charge de la sécurité, a abordé la question de la sécurité, un sujet « vaste et complexe qui relève de la responsabilité de l’État », mais exercé par la police et la gendarmerie. Il a souligné que « la prévention était un levier important pour dissuader les délinquants et réprimer les actes de délinquance, en surveillant le bon ordre, la sécurité et la salubrité publique ».
Il a précisé que la police municipale n’a actuellement aucun pouvoir coercitif et d’enquête, mais a proposé des « actions concrètes pour améliorer la sécurité dans la ville ». L’ancien commandant de la brigade de gendarmerie de la ville a proposé « d’augmenter la présence policière et l’implication de la police municipale, en restructurant le service et en créant une brigade de nuit avec des missions redéfinies en concertation avec la gendarmerie ». Il a également proposé de « renforcer les liens avec la brigade de gendarmerie et d’équiper les policiers de caméras, ainsi que de mettre en place un numéro vert d’appel réceptionné par le centre de vidéo protection pour signaler les problèmes et les dépôts sauvages ».
Parmi les autres mesures proposées, Claude Conan a évoqué la publication d’un tableau récapitulatif des interventions et des arrestations chaque mois, la réactivation de la participation citoyenne pour lutter contre les vols et cambriolages avec la gendarmerie, la désignation d’un référent dans chaque quartier en lien avec la police municipale et la gendarmerie, ainsi que la tenue d’une réunion avec les citoyens et les commerçants dès le mois de juin pour recueillir leurs idées.
Enfin, Claude Conan a souligné l’importance de « rester humble et de savoir écouter les propositions des habitants, en laissant la place au calme et à la sécurité ». Il a également évoqué la mise en place d’un CLSPD (contrat local de sécurité et de prévention de la délinquance) pour renforcer la coordination entre les différents acteurs de la sécurité dans la ville.
« On distribuera les 400 badges non distribués, nous même »
Jérome Carminati, en charge de la propreté, des travaux de l’agriculture et de la voirie, a évoqué la question de la propreté dans la ville, « un sujet important pour le bien-être des habitants et l’attractivité de la commune ». Il a souligné que « la collecte des déchets par la Redevance Incitative n’était pas satisfaisante », avec « des composteurs collectifs insuffisamment installés et des badges non retirés, ce qui a un impact sur la propreté du centre ancien ».
Pour améliorer la situation, Jérome Carminati a proposé plusieurs solutions. Tout d’abord, il a suggéré de « distribuer et installer des composteurs et les sacs jaunes » en privilégiant le dialogue avec les habitants lors de permanences en mairie. Il a également proposé de « négocier fermement avec l’agglomération pour obtenir plus de levées sans augmentation de tarif pour les habitants ».
Pour les sacs jaunes, Jérome Carminati a proposé une solution adaptée avec « des portes sacs jaunes, peu coûteuse ». Il a également souligné « l’importance de sensibiliser les habitants, en particulier la jeunesse dans les écoles, pour que chacun prenne ses responsabilités dans l’intérêt de tous ».
Enfin, Jérome Carminati a évoqué la nécessité « d’acheter du matériel adapté », Il a également proposé de « mettre en place une brigade environnement et d’utiliser la vidéo protection pour lutter contre les incivilités et les dépôts sauvages », mais a insisté sur l’importance de privilégier le dialogue et la prévention avant la répression.
« J’ai des doutes sur la sincérité du budget présenté lors des deux derniers conseils municipaux »
Karine Bommenel, en charge des finances, a abordé la question de la fiscalité et du budget, un sujet primordial pour la mise en œuvre du programme de la municipalité. Elle a exprimé « des doutes quant à la sincérité du budget présenté lors des deux derniers conseils municipaux ».
Elle a également pointé du doigt le décalage de l’achat du collège à 2024, ainsi que les dépenses liées à la vente de l’hôtel Dieu, qui selon elle « n’ont pas été correctement prises en compte dans les fiches projets présentées ». Elle a ainsi souligné que « le reste à charge pour la commune passerait de 275 000 € à 3,8 millions d’euros, soit une augmentation de plus de 300 € par habitant ».
En ce qui concerne le budget de la municipalité, Karine Bommenel a évoqué la possibilité de « privilégier les critères locaux et environnementaux dans les marchés publics. Elle a également insisté sur l’importance d’une communication claire et transparente sur la gestion des finances, avec la publication d’un bilan annuel ».
En conclusion, Karine Bommenel a souligné l’importance pour l’équipe de « présenter des chiffres sincères et réels, et de proposer un programme humble et réaliste, avec une gestion équilibrée permettant le financement des projets ».
« Claire Lapeyronie est une incompétente, antilibérale exacerbée qui a sorti deux médecins de son chapeau magique »
Valère Ségal, 1er conseiller délégué à la santé et à la prospective, a abordé la question de la santé, « un sujet constant et préoccupant » pour les habitants de Pont-Saint-Esprit. Il a regretté que la situation de la ville soit moins bonne que celle des villes voisines, avec une baisse de 12% du nombre de médecins dans le Gard et de 92% à Pont-Saint-Esprit. Selon lui, cette situation a des « conséquences désastreuses, avec des morts prématurées et un renoncement aux soins de la part de certains habitants ».
Valère Ségal a critiqué l’action de Claire Lapeyronie, qu’il a qualifiée « d’incompétente et d’antilibérale exacerbée ». Il a également dénoncé le « manque de projet de la municipalité sortante », qui n’a selon lui pas voulu favoriser l’installation de nouveaux médecins. Il a regretté que Claire Lapeyronie ait « sorti de son « chapeau magique » deux médecins juste avant les élections, alors qu’il en faudrait 15 de plus dans la ville ».
Pour remédier à cette situation, Valère Ségal a proposé plusieurs actions. Tout d’abord, il a souhaité « mettre fin aux barbelés et aux blocages administratifs qui ont entravé certains projets d’installation de professionnels de santé ». Il a également proposé de « mettre à contribution l’agglomération pour soutenir les projets de santé dans la ville, qui concernent également les villages voisins ». Enfin, il a souhaité « accompagner et soutenir les projets des professionnels libéraux, avec l’aide de la Communauté Professionnelle Territoriale de Santé (CPTS) ». Le radiologue, a conclu en affirmant que « la municipalité ne se contenterait pas de deux médecins, mais qu’elle travaillerait à l’installation de nouveaux professionnels de santé dans la ville ».
En conclusion Gérôme Bouvier a appelé à voter pour la liste Demain Pont Saint Esprit « vous ne voterez pas pour des politiques que vous ne révérez plus dans 2 ans mais pour une liste de spiripontains dont je suis fier ».