Farida Djouad Samri : des Escanaux à l’Ordre National du Mérite : un parcours inspirant
Ce mercredi 26 juin, à 17h, une cérémonie exceptionnelle se déroulera en l’honneur de Farida Djouad Samri, Directrice de recherche à l’Inserm. Elle recevra l’insigne de Chevalier dans l’Ordre National du Mérite des mains de Monsieur Patrick Sandevoir, Président national des membres de l’ordre national du Mérite, et nommé au grade de chevalier de la Légion d’honneur en 2023. Cette distinction honorifique, décernée par le Président de la République, vient saluer les contributions exceptionnelles de Farida Djouad Samri dans le domaine de la recherche biomédicale.
Originaire du quartier des Escanaux à Bagnols-sur-Cèze, Farida Djouad Samri a su, grâce à son travail acharné et sa détermination, se hisser au rang des plus grands chercheurs français. Ses travaux pionniers sur la thérapie cellulaire et l’ingénierie tissulaire ont ouvert de nouvelles voies pour le traitement de maladies auto-immunes et dégénératives. Ses recherches ont largement contribué au rayonnement scientifique de la France à l’international.
Au-delà de ses contributions scientifiques, Farida Djouad Samri s’engage activement dans la formation des jeunes chercheuses et chercheurs. Elle est convaincue que la science doit être partagée et accessible à tous. C’est pourquoi elle participe régulièrement à des événements de vulgarisation scientifique, permettant ainsi à un large public de comprendre les enjeux de ses recherches.
Promue Directrice de recherche Inserm en 2022, Farida Djouad Samri est devenue un modèle pour de nombreuses jeunes filles et femmes. L’Inserm l’a d’ailleurs choisie cette année pour intégrer son projet de BD numérique « Elles sont l’Inserm », destinée aux jeunes filles et femmes avec pour objectif de susciter des vocations pour un métier parfois encore trop souvent supposé d’hommes.
Le parcours de Farida Djouad Samri, de Bagnols-sur-Cèze à l’Ordre National du Mérite, est un véritable exemple de réussite et de détermination. Sa carrière démontre que, peu importe nos origines, avec du travail et de la passion, il est possible de réaliser de grandes choses. Sa nomination au grade de Chevalier dans l’Ordre National du Mérite est une reconnaissance bien méritée pour cette femme d’exception qui a consacré sa vie à la recherche et à l’amélioration de la santé humaine.
Farida Djouad Samri : « Il faut croire en ses rêves »
Derrière ce parcours exceptionnel se cache une femme qui a dû surmonter de nombreux obstacles pour réaliser son rêve. « J’ai toujours été une élève scolaire studieuse et travailleuse. De part mon cadre familial, la carrière de chercheuse n’était pas une évidence, » confie Farida Djouad Samri. Dès son plus jeune âge, elle est fascinée par le corps humain et décide de se tourner vers des études scientifiques, malgré les difficultés financières de ses parents.
« Mes parents ont fait un gros effort financier, jamais un professeur, même s’ils notaient mon côté studieux, ne m’a encouragé, » se souvient-elle. C’est grâce à sa détermination et sa passion pour la biologie qu’elle intègre l’université et effectue son premier stage au CNRS. « Je me suis sentie immédiatement à l’aise dans ce monde qui m’était jusqu’alors inconnu, » raconte-t-elle.
Cependant, le manque de soutien financier et l’absence de bourse de thèse ont failli la faire abandonner son rêve. Heureusement, des chercheurs l’ont encouragée et mise en contact avec Christian Jorgensen, son actuel directeur d’unité. C’est au cours de sa thèse qu’elle fait une découverte majeure sur les cellules stromales qui peuvent réguler la réponse immunitaire dans le cadre de maladies auto-immunes.
Après un post-doctorat dans un laboratoire américain, elle est recrutée comme chargée de recherche à l’Inserm et rapidement promue directrice de recherche. Malgré ses doutes et les difficultés rencontrées, elle a su persévérer et aller au bout de ses rêves. « Quand on vient d’un milieu social comme le mien, on a plein de doutes, il faut croire en soi et s’accrocher même si tout n’est pas fait pour ça, » conseille-t-elle à la Farida qu’elle était plus jeune.
Lorsqu’elle a appris qu’elle allait recevoir l’Ordre National du Mérite, elle n’y a d’abord pas cru. « Je rencontre de nombreuses difficultés comme moment de satisfaction dans mon métier, les reconnaissances habituelles ne sont pas celles de mes pairs, » explique-t-elle. Mais aujourd’hui, elle est fière de voir son travail reconnu au-delà de la sphère professionnelle. « C’est beaucoup de bonheur et de satisfaction, » confie-t-elle avec émotion.
Son parcours prouve que, peu importe les obstacles, avec de la passion, de la détermination et du travail, il est possible de réaliser ses rêves les plus fous.