Connaissez-vous l’histoire de la Maison Albert André à Laudun-l’Ardoise ?
D’une architecture citadine bien différente des autres bâtisses qui l’entourent, la maison du peintre Albert André se dresse majestueusement sur l’ancien grand chemin devenu aujourd’hui la rue de Boulogne.
La famille André qui possède un vignoble fait élever cette maison cossue en 1864. Le jeune peintre passe fréquemment ses vacances à Laudun tout en partageant sa vie entre son atelier parisien et ses nombreuses expositions.
Au cours de l’été 1903, il accueille Auguste Renoir dans sa maison familiale, lorsque ce dernier se rend à Cagnes. Dans le jardin de la maison, le vieux maître pose pour des photographies et peint les toits de Laudun ou les roses fraichement cueillies autour de la maison. Jusqu’en 1906, ses passages sont réguliers et l’attention qu’il porte à Albert André et à sa famille sont intenses.
Devenu propriétaire des lieux, Albert André s’installe plus durablement à Laudun après la première Guerre mondiale. C’est là qu’en 1917 il accepte de s’occuper du musée de Bagnols et en devient le conservateur l’année suivante.
Poursuivant ses déplacements vers Paris ou en province, le peintre s’attache de plus à sa maison de famille depuis laquelle il aime peindre les paysages environnants, des portraits, des natures mortes. Toute cette peinture caractéristique de l’artiste dont le musée de Bagnols-sur-Cèze conserve de superbes tableaux.
Conservant un appartement et un atelier dans la capitale, Albert André se fixe avec son épouse à Laudun – auprès desquels leur fille adoptive Jacqueline Besson les rejoints. Dans cette maison transformée dans sa partie haute en atelier de peinture, Albert André poursuit son œuvre. A sa mort en 1954, sa fille Jacqueline se voit confier sa mission au musée de Bagnols-sur-Cèze en tant que conservateur dès 1958 accompagné par son époux Georges Besson, critique d’art.
La maison imprégnée du passé du peintre Albert André, de sa famille et de ses proches, de
ses amis artistes reste encore aujourd’hui un lieu emblématique de l’impressionnisme et du
post-impressionnisme et un espace culturel de première importance dans le Midi de la
France.