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Zoom sur l’église Saint-Jean-Baptiste de Bagnols-sur-Cèze

La vénérable église paroissiale de Bagnols-sur-Cèze inscrite au titre des Monuments
Historiques en 2013 renferme une histoire et une architecture particulièrement intéressante mise en lumière lors du diagnostic et des fouilles archéologiques effectués par l’INRAP en 2018.
Comme pour beaucoup d’édifices religieux de la région, ses origines remontent au XIIe
siècle. Un édifice religieux en forme de croix latine prend place à cet endroit, doté d’une nef unique se terminant par un chœur formé par une abside et deux absidioles. Un bâtiment annexe pouvant être la base d’un clocher ou celle d’un baptistère est signalé au sud-ouest
de l’église.
Au XIVe siècle, la nef est élargie et des chapelles latérales sont construites au nord tandis qu’un porche est mise en place au nord-ouest. Ces travaux sont réalisés en plusieurs phases comme le montre les relevés archéologiques.
Durant la période moderne, un nouvel agrandissement est projeté vers l’est avec
l’installation d’un nouveau chevet plat, d’une tribune positionnées sur les chapelles nord et l’élévation d’un clocher à l’ouest qui sera plus tardivement coiffé d’une flèche à crochets très caractéristique.
En 1715, des travaux sont signalés à nouveau sur le chœur – un nouvel espace est ainsi créé.
A l’opposé, un porche à colonnes ouvre l’église vers l’une des rues principales de la ville.
A l’image de nombreuses églises du département, la voûte de la nef de Saint-Jean-Baptiste ainsi que celles du bas-côté sud sont totalement refaite à partir de 1841 dans un style néo- gothique rappelant l’art du Moyen Age avec son architecture et son décor méridional.
C’est donc un édifice composite avec des étapes successives d’agrandissements et de modifications que forme l’église de Bagnols-sur-Cèze, accueillant ainsi plusieurs styles dans un même espace aujourd’hui totalement restauré.
Pour plus d’informations sur le diagnostic et les fouilles archéologiques réalisés sur cette église, nous ne serions trop recommander à nos lecteurs l’article paru dans le numéro 153 de la revue Rhodanie paru en 2020.

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