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L’oppidum gallo-romain du Camp de César à Laudun-l’Ardoise

Sur un étonnant plateau calcaire dominant la vallée du Rhône, l’oppidum du Camp de César
s’étire sur plusieurs hectares. Le nom donné au site est récent. Demeure aujourd’hui encore
inconnu le nom de la ville qui se développe à cet endroit dès le Ve siècle avant notre ère.
C’est en effet durant la période gauloise qu’une première occupation est attestée – un
espace habitée où les populations établissent une petite cité protégée par la falaise naturelle
complétée par un rempart et plusieurs tours.
L’habitat sur le site se développe au point de gagner en superficie jusqu’au Ier siècle avant
notre ère où l’oppidum atteint près de 18 hectares.
Les échanges avec l’Italie et l’Espagne mais également avec les régions du nord de la Gaule
sont nombreux comme en témoignent les céramiques et les nombreux objets découverts au
cours des recherches archéologiques menées depuis le XIXe siècle.
La romanisation s’effectue de façon très nette à partir du changement d’ère. L’organisation
très ordonnée du plan de la ville romaine se met progressivement en place. Au-delà d’une
enceinte plus honorifique que défensive sont construit des monuments publics (forum,
basilique) mais également des quartiers d’habitations et des espaces artisanaux dont une
rue principale dessert les espaces.
Jusqu’au IIe siècle de notre ère, une petite ville au statut juridique et politique particulier
s’installe sur l’ensemble du plateau. Un lieu de vie populaire, économique et culturel
probablement assez proche des cités romaines de la basse vallée du Rhône telles que
Orange, Avignon ou Arles. Mais en modèle réduit.
Bien qu’un déclin s’opère entre le IIIe et le IVe siècle, les populations occupent à nouveau le
site dès le Ve siècle. Pour des raisons sécuritaires mais aussi pour organiser à nouveau une
vie économique florissante comme l’attestent la présence d’un artisanat local, la
multiplication de l’habitat et la mise en place d’une grande nécropole aux limites de la ville.
Le Camp de César est cependant progressivement abandonné au haut Moyen Age. Seul, le
prieuré clunisien Saint-Jean-de-Todons est établi à l’extrémité nord du plateau. Ce dernier,
dépendant du prieuré Saint-Pierre de Pont-Saint-Esprit est matérialisé par une église romane
entourée de quelques dépendances et d’un cimetière.
Les ruines gauloises, romaines et médiévales du Camp de César sont aujourd’hui accessibles
à tous sur ce plateau qui offre un panorama formidable sur toute la région.

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