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L’oppidum Saint-Vincent à Gaujac

A l’instar du site du Camp de César, la colline qui porte l’oppidum de Gaujac domine la vallée
de la Tave et se dresse majestueusement à l’entrée des gorges de la Veyre.
Sur ce promontoire vient s’abriter un village gaulois à partir du Ve siècle avant notre ère. Un
rempart protège tout une population vivant dans un espace assez vaste dans lequel des
quartiers d’habitations s’organisent aux côtés de lieux de cultes rattachés à des divinités
gauloises.
Dès l’emprise de Rome sur la Gaule, l’oppidum se transforme. Une petite ville commence à
s’organiser à partir du 1 er siècle avant notre ère. Des bâtiments publics y sont édifiés ainsi
que plusieurs temples dont l’utilisation se poursuit au-delà du changement d’ère. Ainsi le
petit temple géminé dédié à Apollon et sa sœur Artémis se positionne-t-il sur l’une des
terrasses de la cité.
En contrebas, un espace thermal offre à la population un ensemble de bains et des espaces
sportifs tandis que la partie haute de l’oppidum est occupée par d’autres lieux cultuels dont
un en hommage à la déesse Livie.
Des quartiers d’habitations se développent sur toute la surface de la ville protégée par un
rempart honorifique.
Les découvertes archéologiques de première importance, notamment des inscriptions
romaines, démontrent que le site de Saint-Vincent possédait durant la période romaine un
statut particulier, peut-être l’un des oppida latina dépendant de Nîmes et possédant une
autonomie politique et économique avérée.
Comme pour le Camp de César, l’oppidum de Gaujac connait entre le Ve et le VIe siècle de
notre ère une occupation durant laquelle les populations réoccupent la cité romaine en
réutilisant les matériaux des ruines des anciens monuments.
Au cours du XIIe siècle, une église paroissiale entourée d’un village de paysans sont installés
sur l’une des terrasses les plus hautes de la colline. Quelques modestes pièces d’habitations
et un silo entourent un édifice de culte roman. Ce village médiéval est ainsi caractéristique
de de cette période allant du XIIe au XIVe siècle.
L’oppidum est définitivement abandonné à la fin du Moyen Age.
Une carrière de sable permet d’en retrouver la trace à partir des années 50 sous l’impulsion
de Jean Charmasson, archéologue et professeur de français. C’est à ce personnage que le
site de Saint-Vincent doit sa notoriété et son état de conservation remarquable.

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