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Pont-Saint-Esprit : la réponse de la municipalité à la direction du Centre Hospitalier

Valérie Brunier, directrice du Centre Hospitalier de Pont-Saint-Esprit, a présenté dernièrement le projet du futur Pôle de Santé. Selon elle, la municipalité actuelle ne semble pas vouloir intégrer le GIP (Groupement d’Intérêt Public) « Ma santé, Ma région ».

La directrice du CH explique : « Il y a cinq salles de consultation disponibles, mais nous avons appris, au lendemain des élections, que la municipalité ne souhaite pas adhérer au GIP. Malheureusement, il est désormais impossible de faire machine arrière. »

Le groupe d’opposition du Renouveau Spiripontain a également réagi à cette décision, en appelant « à la responsabilité de chacun. »

Face à ces différentes prises de paroles, la majorité municipale a choisi de répondre au travers d’un communiqué de presse, accompagné ce midi de plusieurs documents justificatifs, qualifiant les propos tenus par la directrice de l’établissement hospitalier « d’attaque frontale de la municipalité à caractère politique ».

On apprend que le 11 juillet dernier, Valérie Brunier était reçue à la mairie pour élaborer avec le Maire de la commune, Valère Segal, des solutions pour attirer des médecins à Pont-Saint-Esprit et dans les futurs locaux de l’hôpital sans pour autant adhérer au GIP. Un système qualifié par la municipalité de « très coûteux et en déficit chronique ».

Le Maire indique par ailleurs ne plus avoir de nouvelles, depuis cette réunion, de la direction du Centre Hospitalier.

Claire Lapeyronie n’a jamais adhéré au GIP :

C’est une affirmation de la municipalité actuelle. En effet, si la délibération du 9 juin 2022 autorisait la maire de l’époque (Claire Lapeyronie) à adhérer au GIP, le communiqué indique qu’ « elle ne l’a jamais fait », et s’interroge « Pourquoi donc, madame Lapeyronie n’a pas signé cette adhésion ni en 2022 comme
elle aurait pu le faire, ni en 2024 ? ».

Avançant comme justification que la conseillère régionale, « savait certainement que ce projet aurait couté plus de 100 000€ par an à la commune ». En effet, toujours selon le communiqué de la majorité municipale, « la mairie aurait dû supporter la location des locaux, les charges d’électricité, d’eau, d’assurance, d’entretien, de mise à disposition de personnel, et surtout de comblement annuel du déficit chronique du GIP. Tout cela sans aucune garantie d’avoir des médecins dans ces locaux. »

Pas de médecins salariés disponibles à la Région ?

C’est l’interrogation soulevée par ce communiqué de presse qui nous renvoie vers l’annonce permanente de recrutement de médecins, annonce lisible sur le site de la Région Occitanie*. « Si la région a des médecins salariés alors pourquoi ces annonces ? », s’interroge la municipalité spiripontaine.

* A noter que la Région Occitanie précise également sur son site internet (juste au-dessus des annonces de recherche de médecins libéraux, avoir recruté plus de 60 médecins pour 17 centres de santé ouverts au public.

« La vérité, c’est que madame Lapeyronie a tenté un coup, elle a essayé de faire croire aux spiripontains pendant la campagne que des médecins viendraient, alors même qu’elle savait, tout comme la directrice de l’hôpital Valérie Brunier qu’il n’y en a jamais eu.
En refusant d’adhérer au GIP, le maire de Pont-Saint-Esprit, ne met ni en péril les projets de l’hôpital, ni ne prive la commune de médecins. Les déclarations de madame Brunier tendent à démontrer une grande proximité entre elle et l’ancienne édile. », peut-on lire dans le communiqué.

La légalité du partenariat pour le centre dentaire remise en question :

Parmi les annonces de la conférence de presse du 11 septembre dernier, la direction du Centre Hospitalier avait annoncé l’installation d’un centre dentaire en partenariat avec le Docteur Portejoie. Ce dentiste à qui la municipalité de Valère Ségal reproche d’être « une ancienne élue de l’équipe de Claire Lapeyronie, et de s’être représentée sur la liste « Pont d’abord », menée par Claire Lapeyronie lors des municipales partielles complètes d’avril 2024 ».

Pire encore, le communiqué remet en question la légalité du partenariat : « Peut-être que madame
Brunier pourra nous expliquer comment le partenariat a été conclu et si les règles qui le régissent ont été respectées ? ».

Valère Ségal regrette par ailleurs que « ceux qui ont mis la ville dans une situation catastrophique dans le domaine de la santé à cause d’une politique aveugle qui a fait fuir les derniers médecins de Pont-Saint-Esprit, viennent maintenant pour des raisons à peine dissimulées faire croire à la population que c’est la faute de l’équipe municipale en place depuis 4 mois ».

L’édile spiripontain qui reprend également de volée Emmanuel Le Pargneux, tête de liste du Renouveau Spiripontain qui avait indiqué dans un communiqué de presse publié ce jeudi 19 septembre, « Cette promesse non tenue soulève des questions sur les véritables intentions de Monsieur Segal, d’autant plus qu’il participe en parallèle à l’ouverture d’un cabinet médical de télémédecine dans la commune voisine de Saint-Alexandre ».

En effet, selon Valère Ségal, « une information totalement fausse sur ma participation personnelle dans un quelconque cabinet à Saint-Alexandre et plus largement, le sous-entendu qu’il implique, a été avancé par les opposants ». Précisant, « Si toutefois il me reproche d’avoir, en accord avec la Communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS), aidé cette implantation, pourquoi m’accuser de « ne pas tout faire ? » alors même que cela va rendre service à de nombreux patients », conclut Valère Ségal.

Assurant « travailler d’arrache-pied » pour attirer des médecins sur la commune et être « très conscient de la difficulté des habitants pour se soigner », Valère Ségal ajoute que « nous serons très attentifs à tout projet qui irait dans ce sens qu’il soit public ou privé ».

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