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Bagnols-sur-Cèze : les 4 élus de retour de Carcaixent racontent des scènes d’ « apocalypse »

Revenus d’Espagne ce dimanche soir, Carine Boissel, Michel Cegielski, Claude Roux et Michel Sellens, élus à la ville de Bagnols-sur-Cèze, ont partagé un témoignage poignant de leur visite à Carcaixent, ville jumelle située dans la région de Valence, touchée par des inondations historiques et meurtrières. Leur mission, marquée par des moments de solidarité, de tristesse, mais aussi d’espoir, les a profondément marqués.

“Une scène de guerre”

Dès leur arrivée, les élus ont été frappés par l’ampleur des dégâts. « C’est une image de désolation, comme une scène de guerre », raconte Claude Roux. Le paysage urbain, jonché de boue et de débris, ressemblait à un site d’attentat. Les routes étaient bloquées, les sirènes retentissaient, et une armée de jeunes bénévoles était à pied d’œuvre pour nettoyer et reconstruire.

Les élus ont témoigné d’un élan de solidarité exceptionnel : « La générosité et l’entraide étaient palpables partout. Il y avait énormément de bénévoles, tellement qu’ils se marchaient parfois dessus pour aider », explique Michel Cegielski. À Carcaixent, une base logistique avait été mise en place pour centraliser les dons de produits d’hygiène, scolaires, et de nettoyage. « C’était une véritable ruche où chacun avait un rôle précis. »

Un accueil chaleureux, une mission symbolique

Le groupe a été accueilli avec chaleur par les habitants et la maire de Carcaixent, Carolina Almiñana. « Ils nous attendaient dans la rue, c’était émouvant », se souvient Carine Boissel, qui confie avec les autres élus avoir ressenti un sentiment de gêne « on n’était pas à notre place, on se sentait gêné par leur accueil et leur générosité ». Mais leur présence avait une dimension plus symbolique qu’opérationnelle : avec tant de volontaires déjà sur place, les élus se sont retrouvés en soutien moral, visitant les lieux les plus touchés, apportant du réconfort et témoignant du lien fort qui unit les deux villes jumelles.

Des souvenirs ravivés et une comparaison impossible

La situation a rappelé aux élus les inondations de 2002 à Bagnols-sur-Cèze, bien que les comparaisons soient difficiles. « Les dégâts sont beaucoup plus vastes. Cela dépasse l’imagination. Il y a encore des milliers de voitures empilées dans des parkings, des rues transformées en torrents de boue. C’est dévasté, » souligne avec émotion Michel Cegielski.

Le témoignage des élus illustre également les défis auxquels les habitants de la région devront faire face dans les mois à venir : « Pour l’instant, ils sont dans une phase d’hyperactivité pour tout nettoyer, mais la douleur viendra après. Ils en ont pour des mois. »

Un exemple d’humanisme et de solidarité

Malgré la gravité de la situation, un sentiment d’humanisme et de solidarité se dégage de ce récit. Les jeunes étaient en première ligne, tandis que les bénévoles de tout âge, venus parfois de loin, dormaient dans des gymnases transformés en dortoirs improvisés. « Il y avait une bonne humeur et une humanité qui ressortaient de tout ça. Une belle leçon de vie », concluent les élus, encore émus par cette expérience.

Bagnols-sur-Cèze a ainsi montré que la solidarité ne connaît pas de frontières, et que les liens tissés entre villes jumelles prennent tout leur sens dans l’adversité.

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