Pont-Saint-Esprit : le maire répond à la polémique sur l’arrivée des médecins
Face à la récente annonce de l’installation de médecins à Pont-Saint-Esprit, une controverse a émergé suite à la réaction de Claude Salau, maire de Saint-Julien-de-Peyrolas, qui a exprimé sa déception suite au démarchage de ses trois médecins généralistes par Valère Segal, maire de Pont-Saint-Esprit. Ce dernier a souhaité clarifier la situation via un communiqué, soulignant l’enjeu territorial de cette problématique et détaillant le projet médical en cours.
Un problème de territoire de santé
Dans son communiqué, Valère Segal rappelle que la pénurie de médecins est un défi collectif qui nécessite des solutions structurantes. « Si on veut la résoudre, il faut pouvoir attirer de nouveaux médecins sur des projets adaptés à leurs attentes », explique-t-il. Il précise que les jeunes praticiens privilégient aujourd’hui des modes d’exercice collaboratifs, au sein de maisons de santé pluridisciplinaires réunissant plusieurs professionnels.
Ainsi, le projet porté par Pont-Saint-Esprit s’inscrirait dans cette logique : développer une maison de santé suffisamment grande pour accueillir une équipe médicale complète, composée de médecins généralistes, d’infirmiers et d’internes, dans un cadre propice à leur activité et à la formation de futurs praticiens.
Des médecins en quête d’espace et de structure
« Les trois médecins actuellement installés à Saint-Julien-de-Peyrolas ont exprimé leur souhait de déménager à Pont-Saint-Esprit ». Selon l’édile spiripontain, leur cabinet actuel est devenu trop exigu, limitant leur activité et leurs projets. Avec un effectif qui pourrait bientôt passer à quatre médecins, ces professionnels souhaitent intégrer une maison de santé capable de répondre à leurs besoins en termes d’espace et de collaboration.
De plus, deux d’entre eux sont maîtres de stage, bientôt rejoints par un troisième. Cette fonction implique l’accueil d’internes en médecine, ainsi que de docteurs juniors à partir de 2026, dans le cadre de la réforme des études médicales. En tout, jusqu’à neuf professionnels pourraient être accueillis dans ce futur espace, justifiant l’ampleur du projet, selon Valère Ségal.
Un projet pour tout le canton
Le maire insiste sur le fait que ce projet dépasse les frontières de Pont-Saint-Esprit, bénéficiant à l’ensemble du canton. Avec ses 10 500 habitants, la ville attire naturellement une grande partie de la patientèle des médecins de Saint-Julien-de-Peyrolas, commune de 1 500 habitants. Valère Segal souligne également que ce projet s’accompagne d’initiatives de mobilité, comme le programme de navettes gratuites prévu en 2025 par l’agglomération, pour relier les petites communes aux pôles de services.
Un dialogue apaisé avec Saint-Julien-de-Peyrolas
Suite à la réaction de Claude Salau, le maire de Pont-Saint-Esprit s’est entretenu avec lui et son adjointe à l’urbanisme dans un climat apaisé. « Je lui ai expliqué la démarche des médecins et l’accompagnement que nous avons mis en place à leur demande », précise Valère Segal, tout en réaffirmant l’objectif commun d’améliorer l’offre de soins dans le territoire.
Un projet d’avenir
Pour conclure, le maire de Pont-Saint-Esprit défend un projet « essentiel pour étoffer l’offre de soins » et attirer de nouveaux praticiens dans le canton. Selon lui, la réussite de cette initiative repose sur une vision territoriale et sur l’adaptation aux évolutions du métier de médecin.
Avec ce projet structurant, Pont-Saint-Esprit espère devenir un pôle médical rayonnant, répondant aux besoins de la population tout en renforçant la dynamique territoriale.
