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Pont-Saint-Esprit : les ex-adjoints démissionnaires de Claire Lapeyronie prennent la parole sur le dossier du collège

Le nouveau collège fait partie des dossiers chauds de l’actualité spiripontaine et cristallise les tensions depuis que Valère Ségal, maire de Pont-Saint-Esprit, a annoncé le refus de la nouvelle municipalité de s’acquitter des 3.1M€ nécessaires à l’achat du terrain, situé Chemin de Chance et devant accueillir le futur collège public, dont la construction et les accès doivent être financés par le Département (30M€).

Le dernier épisode en date est celui du vote en conseil municipal d’une délibération de résiliation de la convention liant la ville de Pont-Saint-Esprit à l’Etablissement Public Foncier d’Occitanie (EPF O). Une délibération dénoncée par les anciens adjoints démissionnaires de Claire Lapeyronie, qui ont depuis leur départ de l’ex-majorité constitué une association « Esprit Citoyen » ayant pour but d’être attentif à la politique municipale.

L’association a donc choisi d’organiser une conférence de presse, estimant que « la commune est en danger », déclare Christine Clerc. Elle précise toutefois : « nous ne sommes pas ici pour défendre Claire Lapeyronie. L’équipe actuellement en place a été élue à la suite des élections anticipées provoquées par notre démission. »

De son côté, Benjamin Desbrun évoque la nécessité de « clarifier les choses », au sujet de « nombreux sujets de crispation ».

Parmi les regrets exprimés par l’ancienne adjointe à la culture et enseignante à la retraite, celui de « l’oublie des élèves et des spiripontains dans ce dossier ». « Il est regrettable que l’intérêt des élèves n’est jamais été évoqué et que les mots, enfants ou avenir soient absents du débat » ajoute-t-elle avant d’affirmer « la ville de Pont-Saint-Esprit se doit d’avoir un collège public et en état ».

« Ce n’est actuellement pas le cas puisque Valère Ségal préfère prendre la défense du secteur privé avec un collège qui plus est en état pitoyable », conclut-elle.

Au moment d’évoquer le sujet du nouveau collège, Benjamin Desbrun est d’abord revenu sur le coût de 3M€ pour l’achat du terrain « il s’agit d’un investissement sur 30 à 50 ans », jugeant « facile » la posture prise par l’actuelle majorité « alors que la doctrine gardoise de mise à disposition d’un terrain n’a dérangé personne pour les terrains spiripontains concernant la déchetterie de l’agglomération ou encore la caserne des pompiers ».

Au sujet de l’appartenance du terrain AY202, situé Chemin de Chance, les membres de l’association Esprit Citoyen affirment « Valère Ségal est dans le mensonge, la ville est propriétaire du terrain depuis le 28 décembre 2023, date de la signature du contrat entre l’EPF O et la ville de Pont-Saint-Esprit, à l’époque représentée par Hervé Ginot ». Selon eux, il s’agit d’un « acte de vente définitif suffisamment bordé par les avocats de l’EPF pour ne pas qu’il puisse y avoir de retour en arrière ».

Selon Christine Clerc, Benjamin Desbrun, Laure Regamey et Vincent Rousselot, la délibération devrait être invalidée par la Préfecture lors du contrôle de légalité et la commune s’expose par cette décision de Valère Ségal à « un conflit pouvant aller jusqu’à la saisine de la Chambre Régionale des Comptes : « Je ne vois pas dans quelle mesure le Préfet du Gard peut valider cette délibération lors du contrôle de légalité, dénoncer la convention et la résilier de manière unilatérale ne change rien au fait que sur le cadastre, la passerelle AY202 est la propriété de la commune de Pont-Saint-Esprit », exprime Vincent Rousselot.

Et aussi : les 4 membres de l’association ont évoqué les finances communales :

« Elles n’ont jamais été aussi bonne qu’en 2024, avec moins de 10M€ de dette contre plus du double il y a quelques années », précise Christine Clerc avant d’ajouter  » je trouve cocasse que l’actuelle adjointe aux finances (Karine Bommenel) fasse du chantage à la mise sous tutelle, tout en évoquant la présence de 5M€ de trésorerie, alors même que c’est elle (Karine Bommenel) qui était responsable des finances au sein de la municipalité jusqu’en 2021″.

Benjamin Desbrun appelle quant-à-lui la municipalité à mettre en perspective les dépenses : « il s’agit là d’investissements pour le collège ou encore la gendarmerie à 20-30 ou 50 ans, il faut mettre les choses en perspectives et surtout débuter les études afin de ne pas paralyser l’ensemble des projets par l’absence de permis de construire.

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