Interview de Régis Maynard : de Plus Belle la Vie à la scène locale au Pin pour un stage ouvert à tous
Les 18 et 19 janvier prochain, Régis Maynard, acteur connu notamment pour son rôle dans la série à succès, « Plus Belle la Vie », où il incarne le capitaine de Police Eric Norman, organise à la salle polyvalente du Pin, un premier stage théâtral ouvert à tous. Pour l’occasion TV Sud Magazine vous propose de découvrir qui est Régis Maynard, son lien avec le territoire et ses objectifs à travers l’organisation de stages de théâtre.
Pouvez-vous nous parler de votre parcours en tant que comédien professionnel ?
Mon parcours a débuté dans les années 90. Je faisais partie d’un groupe de musique, Babylon Circus, en région lyonnaise, d’où je suis originaire. C’est là que j’ai découvert la scène. De stages de clown en stages de comédien, j’ai ensuite passé le concours du Conservatoire de Toulouse en 1997, où j’étais installé. Rapidement, j’ai commencé à donner des cours de théâtre. J’ai toujours apprécié la pédagogie, ce principe de vases communicants entre mon parcours pédagogique et celui de comédien. J’ai monté de nombreux spectacles, amateurs comme professionnels.
En 2004, j’ai eu mon premier rôle marquant avec Jaurès, naissance d’un géant, aux côtés de Philippe Torreton. Ensuite, j’ai enchaîné des petits rôles jusqu’en 2017, où j’ai rejoint Plus Belle la Vie. Pendant 10 ans, j’ai également enseigné le théâtre au lycée français de Singapour.
Depuis combien de temps jouez-vous dans Plus Belle la Vie et quel rôle tenez-vous dans la série ?
Je joue dans Plus Belle la Vie depuis 2017. J’incarne le capitaine Norman, un personnage qui m’a permis de développer mon jeu sur la durée.
Qu’est-ce qui vous a amené à enseigner le théâtre en parallèle de votre carrière de comédien ?
Enseigner le théâtre me permet de travailler mes bases. C’est très égoïste, mais j’adore voir pousser les graines que je sème chez les élèves. Il y a toujours de belles motivations derrière l’envie d’apprendre.
Quels moments forts de votre carrière, sur scène ou à l’écran, souhaitez-vous partager avec nos lecteurs ?
Deux moments marquants : en 2001, un stage en Auvergne avec Niels Arestrup et Alexandre Del Perugia autour de Tchekhov. Cela a profondément influencé mon travail. Le second moment est évidemment Plus Belle la Vie. C’était comme une troupe de théâtre à la télévision, une expérience enrichissante sur la quotidienneté d’un personnage.
Lorsque la série s’est arrêtée, il a fallu faire le deuil de ce que nous pensions être éternel. Heureusement, le retour sur TF1 a été inespéré. C’est reparti de plus belle avec 3 millions de spectateurs par jour.
Qu’est-ce qui vous a motivé à vous installer dans la région ?
Je viens d’un milieu rural et j’ai toujours vécu à la campagne. J’apprécie cette région pour sa beauté et l’accueil chaleureux de ses habitants. C’est venu naturellement. De plus, ma compagne a une maison familiale dans le village. Avec ces stages, j’espère créer un noyau artistique ici.
Pouvez-vous nous expliquer en quoi consiste le stage que vous organisez les 18 et 19 janvier ?
C’est un stage ouvert aux débutants comme aux confirmés. En deux jours, nous créerons une petite pièce qui sera présentée en public le dimanche à 17h. Cette confrontation au public est essentielle, même si le résultat ne dure que 30 minutes. Nous finirons avec un verre de l’amitié offert aux spectateurs présents pour l’occasion.
Le stage est ouvert à tous, mais y a-t-il un âge minimum ou des prérequis pour participer ?
Il faut avoir au moins 14 ans. J’aime mélanger les adolescents, qui apportent de la folie, avec les adultes, qui tempèrent. Cette alchimie fonctionne toujours bien. Le stage est limité à 15 places et coûte 80 € pour deux jours. Pour s’inscrire, il suffit d’envoyer un mail à 6eheure@gmail.com.
Quels sont les principaux objectifs de ce stage pour les participants ?
L’objectif est de revoir les bases du jeu d’acteur et de travailler sur soi-même tout en apprenant à écouter les autres. L’idée est de devenir des comédiens tout terrain, dans la joie et le ludique.
Quels types d’exercices ou d’activités proposez-vous pendant ces deux jours ?
Nous commencerons par des échauffements théâtraux pour travailler le corps, puis des exercices d’écoute. Être comédien, c’est réagir aux situations. Sur Plus Belle la Vie, par exemple, je m’adapte au réalisateur et aux scènes. C’est ce type de travail que j’inculque. Nez pas anticiper une scène à l’avance pour savoir se faire surprendre et ne pas se fermer des chemins d’interprétation possible.
Quels bénéfices les participants peuvent-ils attendre de ce stage ?
J’espère qu’ils repartiront avec cette fibre d’écoute. Ceux qui sont déjà dans des troupes pourront partager ces acquis avec leurs camarades. Le théâtre, c’est comme une cour de récré : on joue, on explore, on s’amuse.
Comment percevez-vous l’accueil artistique et culturel dans la région depuis votre arrivée ?
L’accueil de la municipalité a été très positif. Il y a un véritable engouement pour le théâtre amateur ici, avec un tissu culturel riche et des salles qui se remplissent. J’espère que les inscriptions suivront assez rapidement afin que les partipants puissent avoir accès au texte en amont du stage.
Travaillez-vous en partenariat avec d’autres structures locales ou avez-vous des projets à venir dans la région ?
Oui, deux autres stages sont prévus au printemps et à l’été prochain à la salle polyvalente du Pin. L’idée est d’amener de l’animation au village, dans une ambiance conviviale et simple. Cela me rappelle ma mère, qui faisait partie d’une troupe amateur. C’est une richesse que je souhaite valoriser ici.