Laurent Burgoa dresse le bilan de 2024 et se projette sur 2025
À l’occasion d’un déjeuner avec la presse, ce 13 janvier, Laurent Burgoa, sénateur du Gard, a partagé ses réflexions sur l’année écoulée et ses priorités pour 2025. Entre défis économiques, crise agricole et perspectives politiques, il a abordé des sujets variés, tant sur le plan national que local.
Déficit budgétaire et réformes nécessaires
Laurent Burgoa a ouvert cette rencontre en évoquant le déficit public, qui a atteint un niveau préoccupant de 3 000 milliards d’euros. « Nous avons accumulé 1 000 milliards de déficit en cinq ans, en partie à cause du “quoi qu’il en coûte”, indispensable pour soutenir nos concitoyens et entreprises durant la pandémie. Mais désormais, il faut remettre la France au travail », a-t-il déclaré.
Concernant la réforme des retraites, le sénateur se montre inflexible : « Suspendre ou abroger la réforme entraînerait un coût insoutenable, de 3 à 5 milliards d’euros pour la suspension et jusqu’à 16 milliards pour une abrogation. Il est impératif de financer notre système par répartition. »
Soutien aux agriculteurs et traditions gardoises
Laurent Burgoa a également exprimé son regret face à la censure de certaines mesures dans les projets de lois de finances, qui auraient, selon lui, facilité la vie des agriculteurs. « La crise agricole de 2024 a mis en lumière la nécessité d’un soutien accru à nos agriculteurs et viticulteurs. »
Il s’est par ailleurs félicité d’avoir contribué au rejet d’une proposition de loi visant à interdire l’accès aux corridas, rappelant son attachement à la défense des traditions locales.
Perspectives pour 2025
En 2025, Laurent Burgoa présidera une commission d’enquête sur les eaux minérales. « Nous devons examiner les pratiques des fabricants et clarifier les normes, notamment sur la filtration de l’eau minérale, encore floue en France. »
Sur le plan local, il a évoqué son opposition au projet de ligne à haute tension traversant le Gard. Favorable à la décarbonation, il appelle toutefois à explorer des alternatives, comme des projets alternatifs sur le site d’Aramon.
Préoccupations politiques
Enfin, le sénateur a insisté sur la nécessité d’éviter l’ascension des populismes, ciblant autant La France Insoumise que le Rassemblement National. Il a également encouragé les maires à poursuivre leur engagement, malgré les défis croissants liés à leurs fonctions.
« Être maire aujourd’hui, c’est un travail à temps plein, souvent peu compatible avec une activité professionnelle. Il est essentiel de soutenir nos élus locaux pour préserver la stabilité politique. »
Laurent Burgoa conclut en rappelant son engagement à travailler avec le gouvernement, tout en restant attentif aux annonces de la Première ministre, notamment sur les économies et les retraites. Une année charnière s’annonce pour ce sénateur qui place la responsabilité budgétaire et la défense des territoires ruraux au cœur de ses priorités.