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Le cri du cœur de Cyril Roure, président des Nemausus 2013 : “Rani Assaf doit partir, ce club n’est pas le sien ! C’est celui des passionnés”

Cyril Roure, président du groupe de supporters du Nîmes Olympique, les Nemausus 2013, dresse un constat amer sur l’état actuel du club et sur les relations avec Rani Assaf, propriétaire du Nîmes Olympique. Entre interdictions de stade, conflits internes et désintérêt croissant des supporters, l’avenir semble incertain. Tandis que sportivement le bilan n’est guère meilleur avec une actuelle 13eme place sur 17 clubs avec un petit point d’avance sur la zone de relégation en Nationale 2.

Une saison 2025 sous tension pour les supporters

Pour les Nemausus 2013, l’année 2025 s’annonce particulièrement calme en termes de déplacements. « Les déplacements sont loin, et on fait face à des arrêtés préfectoraux qui interdisent ceux des groupes de supporters. Le prochain que l’on voulait faire, à Aubagne, a été annulé à cause de cela », explique Cyril Roure. À cela s’ajoute une conjoncture sportive et organisationnelle qui rend difficile la mobilisation. « Beaucoup de nos membres travaillent le vendredi, et avec la situation du club, les supporters boudent le stade des Antonins. »

Depuis le départ des Gladiators et l’absence d’un vrai soutien de la direction, les Nemausus se retrouvent isolés. « On n’a jamais été vraiment considérés. On a toujours dû se débrouiller seuls », ajoute Cyril Roure, en évoquant une baisse significative du nombre de membres actifs et l’absence d’un espace réservé aux membres de l’association au sein du stade des Antonins.

Des interdictions de stade et des tensions judiciaires

Le président des Nemausus revient sur les incidents de 2022 lors d’un match contre Guingamp, qui ont entraîné plusieurs interdictions de stade. « Six d’entre nous ont été interdits de toute compétition sportive pendant un an. J’ai moi-même écopé d’une interdiction réduite à un an après appel. » Des amendes totalisant près de 9 000 euros ont également été imposées, un coup dur pour le groupe. « On a dû organiser une cagnotte pour couvrir les frais, mais tout cela reste très injuste. »

Cyril pointe aussi du doigt un système qui cherche à faire des exemples. « Ces sanctions vont bien au-delà du raisonnable. Elles ne concernent pas uniquement les matchs du Nîmes Olympique, comme il en est de coutumes dans les cas de violences entre supporters, mais toutes les compétitions sportives en France. »

Une rupture consommée entre les supporters et Rani Assaf

Depuis l’arrivée de Rani Assaf à la tête du club, d’abord en tant qu’actionnaire majoritaire en 2015 puis président en 2016, les relations avec les supporters n’ont cessé de se dégrader. Pour Cyril Roure, le propriétaire du Nîmes Olympique n’a jamais eu l’intention de construire une relation solide avec les fans. « Dès le début, il savait ce qu’il allait faire. Il voulait tout contrôler et mettre en œuvre son projet immobilier. Le sportif est passé au second plan. »

Cette fracture a eu des conséquences sur l’engouement des supporters. « Beaucoup ont déserté le stade, préférant aller voir d’autres sports comme le rugby ou le handball. Il faut reconstruire un lien avec les supporters. Sans eux, le club ne peut pas avancer. »

« Il faut repartir à zéro »

Pour Cyril Roure, la situation actuelle du club ne peut perdurer. « Je n’ai jamais souhaité la descente du club, mais aujourd’hui, c’est peut-être nécessaire. Il faut repartir à zéro, avec une nouvelle direction et un vrai projet sportif. » Il appelle également à une prise de conscience politique, dénonçant le manque de vigilance des élus locaux. « Ils ont trop fait confiance à Rani Assaf. Mais son projet n’a jamais été centré sur le Nîmes Olympique, c’était avant tout un projet immobilier. »

Un appel au changement

À l’approche des élections municipales et face à une saison sportive difficile, Cyril Roure espère un tournant pour le club. « Rani Assaf doit partir. Il a fait ce qu’il voulait, mais ce club n’est pas le sien. C’est le nôtre, celui des passionnés. Il faut retrouver des investisseurs prêts à relancer le Nîmes Olympique avec une vision claire et ambitieuse. »

Le prix de vente actuel, estimé à 9 millions d’euros, freine cependant tout espoir de reprise. « À ce tarif, personne ne viendra. Surtout si le club descend en National 2. »

Malgré tout, Cyril Roure garde espoir. « Le Nîmes Olympique a une histoire et des supporters passionnés. Nous avons traversé des tempêtes, et nous traverserons celle-ci. Mais il faut agir vite, pour sauver ce qui peut encore l’être. »

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