Durant quatre jours, la commune de Laudun-L’Ardoise ainsi que les communes voisines de Chusclan, Caderousse, Saint-Victor-la-Coste ou encore Roquemaure, ont vécu au rythme de l’opération RUBICON. Cette opération militaire a ainsi réuni 500 soldats et une centaine de véhicules (Griffons, Hélicoptères de Combat, VAB, zodiaks et moyens de franchissement légers…)
En réalité, cet exercice grandeur nature de défense d’un territoire a débuté dimanche avec le traditionnel briefing des officiers. Pour l’occasion, une trentaine d’officiers de l’armée étaient réunis au camp militaire de Lascours, afin de répéter une dernière fois leur partition. Car comme l’a rappelé le Colonel François Perrier aux officiers présents, « il ne faut rien laisser au hasard et même si c’est un exercice, la sécurité reste notre priorité ».
Ce franchissement en direction de l’île de la Piboulette avait pour but de conserver la liberté d’action des unités engagées. Cependant, comme l’indique le Colonel François Perrier, « avant de pouvoir franchir le Rhône en toute sécurité, il faut dépolluer le site (pollution chimique mais aussi présence de munitions), contrôler les hangars abandonnés et retirer les épaves de voitures qui jonchent encore la zone d’accès à l’usine désaffectée et au Port de l’Ardoise ».
Les rotations du PFM (Pont Flottant Motorisé) ont eu lieu depuis deux points différents afin que l’ennemi ne puisse pas découvrir le point d’embarquement et de débarquement des franchissements. Les sites étaient changés régulièrement (dans un délai d’une à deux heures) qui est le délai dit d’inpunité (temps nécessaire à l’ennemi pour découvrir le lieu de départ ou d’arrivée, recevoir l’information et attaquer).
Les hélicoptères ont également tenu un rôle majeur durant l’opération. En effet, ils assuraient la sécurisation de l’espace aérien, appuyés au sol par l’artillerie solaire chargée de la lutte anti attaque aérienne).