Le Consentement par Pascale Causier
Le consentement est enfin un sujet médiatisé : débats, articles de presse, clips, vidéos, films,
chansons.
Evoquer ce sujet oblige à s’interroger sur la connaissance des limites individuelles et leur respect.
La méconnaissance de ses propres limites et de leurs manifestations physiques et émotionnelles bloque l’expression d’un vrai consentement. De même en se confrontant aux émotions puissantes provoquées par un refus des éléments de compréhension et de respect des réactions des uns et des autres se font jour.
Comment reconnaître les limites ?
Au niveau des sensations corporelles, une gêne, un rejet, une crispation, un déséquilibre peuvent être ressentis. Ce sont autant de signes à interroger.
Où se situe ce ressenti dans le corps ? Comment se manifeste-t-il ? Quelle en est son intensité ? Et les émotions ? Des signes identiques peuvent s’exprimer. Après tout, sensations et émotions vont de pair. Une tristesse, une colère, une sensation d’être déconnecté du présent ou celle d’agir en robot sont-elles là ? Quelles sont les sensations physiques associées à cette émotion ?
L’écriture, le dessin, l’attribution de codes couleur à chaque ressenti sont des outils pour aider à la conscientisation.
Les fondamentaux
Avoir dit « oui » n’oblige en rien à poursuivre. Le droit de dire « non » doit pouvoir s’exprimer à tout moment et être entendu et respecté. Vous avez le droit de changer d’avis à n’importe quel moment et dans n’importe quelles circonstances.
Le « oui » est toujours et perpétuellement réversible.
La politesse issue de l’éducation peut induire une obligation de se forcer comme consentir à des relations intimes pour avoir la paix alors qu’on s’y refuse.
L’éducation, vecteur de respect de soi et de l’autre
Pour les plus jeunes, cessons d’obliger un enfant à dire bonjour par un contact physique alors qu’il s’y refuse. Et considérons enfin son droit au refus. C’est à l’adulte de comprendre que l’enfant ne doit jamais ce type de contact. Il y a tant d’autres façons de saluer.
Contraindre l’enfant à ce contact qu’il refuse c’est lui enseigner que n’importe qui peut disposer de son corps et de son consentement. Les agressions sexuelles sur mineur se déroulant majoritairement dans le cercle proche de l’enfant, il est nécessaire de lui enseigner son droit et sa légitimité à refuser. Ainsi il respectera mieux ses frontières corporelles, ses sensations et son refus.
Et Il intègrera avec plus de facilité le fait qu’il doit également respecter le refus de l’autre. Si je suis reconnu et respecté je reconnais et respecte l’autre ainsi que moi-même.
En conclusion
De nombreux outils existent sur le sujet pour l’aborder à tous les âges de la vie et lutter contre de nombreuses idées reçues. Il n’y a, donc, pas d’âge pour se libérer des conditionnements éducatifs et sociétaux.
Infos pratiques
Pascale CAUSIER – Thérapeute en psychologie – Sexothérapeute / Mosaïc (proche EMDR)
Auteure & Conférencière / Conférencière TEDx Conseillère en évolution professionnelle
Pascalecausier-therapeute.com