La passerelle MAIA va enfin permettre de relier le Nord et le Sud de Bagnols-sur-Cèze
Depuis de nombreuses années, une réelle fracture est présente entre le Nord de la ville de Bagnols-sur-Cèze et le Sud, entre le Nord de l’agglomération et le Sud. Un problème qui pourrait être en partie solutionné par la construction d’une passerelle à mobilité douce. Afin de mieux connaître ce projet de grande ampleur, nous sommes allés à la rencontre du maire de la commune et instigateur du projet, Jean-Yves Chapelet.
I/ Comprendre comment construire un pont :
Cela peut paraître simple, mais avant de se lancer dans un tel projet, il faut comprendre la logique de construction d’un pont, quelque chose qui, comme l’indique Jean-Yves Chapelet, « a été oublié avec le temps, car cela fait bien longtemps qu’on n’a pas construit un pont sur la Cèze ».
Un projet de 4.2M€ déjà largement financé par l’état :
Pour ce projet, la municipalité a sollicité de nombreux financements étatiques (40 % grâce aux appels à projet de l’État) mais aussi d’autres financements attendus dans les semaines à venir de la part de la Région, du Département et de l’agglomération du Gard rhodanien. Ces différents leviers devraient permettre de réduire le reste à charge de ce projet à 25 %.
Mais pourquoi un tel projet ?
La raison de ce projet est simple selon Jean-Yves Chapelet : « Je suis maire de 2 villes (le Fangas et Carmignan au Nord) et (le centre-ville, l’hôpital jusqu’au Murel au Sud). La communication est compliquée pour le déplacement des véhicules. Le Gard rhodanien est également coupé en 2. Cette passerelle doit également permettre d’inclure la commune dans le nouveau schéma des mobilités de la Région et du département dont on a été exclus en raison de l’impossibilité de traverser la Cèze en vélo, deux roues ou autres moyens de mobilité douce.
L’État pas franchement emballé par le projet :
Face à ce projet et malgré les financements engagés, les services de l’État préféreraient voir la rhodanienne aboutir en tant que deuxième pont sur la Cèze. Un projet à plusieurs millions d’euros irréalisable selon le maire de la commune qui propose un projet plus réaliste et permettant la mise en avant des mobilités douces.
Le projet avance techniquement, tous les feux sont au vert :
Ces derniers jours, les analyses techniques ont eu lieu et ont toutes abouti. Cela consistait notamment à analyser la nature des sols, la capacité à supporter le poids d’une nouvelle structure et la faune présente (notamment au niveau aquatique).
Jean Yves Chapelet : « On va éviter au maximum de mettre un pilier dans le lit de la Cèze :
Parmi les interrogations restantes sur ce projet, le nombre de piliers nécessaires au maintien du pont sera compris entre 2 et 3. Or, s’il faut un troisième pilier en béton, il faudra alors l’implanter dans le lit de la rivière. Mais pas d’inquiétude concernant l’environnement, puisque des études ont été menées avec l’aide des pêcheurs bagnolais et des associations de préservation de l’environnement.
Des déplacements doux de la gare jusqu’à la sortie de la ville :
Il n’y aura pas seulement la passerelle MAIA, en effet, l’aménagement de la ville va se poursuivre après la réouverture de la gare, notamment l’aménagement du PEM qui sera par ailleurs relié à la passerelle. Cette dernière, qui devrait faire 3 mètres de large, accueillera donc une voie pour les cyclistes, une voie pour les piétons et une voie pour les autres modes de déplacement doux devrait voir le jour à l’horizon 2025-2026.
À noter que lors de la 1ère grande consultation citoyenne, le projet avait été accueilli favorablement par 67 % des bagnolais.
Les images du projet :