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Pont-Saint-Esprit Les salariés de l’IME La Barandonne en grève pour « dire non aux conditions de prise en charge tendues »

Ce mardi 4 avril 2024, un piquet de grève s’est tenu devant l’Institut Médico-Éducatif (IME) La Barandonne à Pont Saint Esprit, en réponse à l’appel national du secteur social et médico-social. Les syndicats gardois, dont Sud Santé-Sociaux 30/48, CASCGT30, CNT30 et SDASFO30, ainsi que le collectif Travail Social du Gard, ont organisé six piquets de grève devant les établissements du département dont celui de La Barandonne à Pont et un rassemblement devant la préfecture de Nîmes, suivi d’une manifestation.

Les professionnels du secteur dénoncent des conditions de prise en charge de plus en plus tendues et un cahier des charges qui ne cesse de s’alourdir, sans que les moyens nécessaires ne suivent. Ils pointent du doigt le manque d’ambition budgétaire pour le secteur de la Solidarité et la mise en œuvre de lois qui ne permettent que l’octroi de « primes en tout genre », telles que la Prime Macron, la Prime PEPA ou encore la Prime Ségur. Ces mesures, jugées injustes, créent des disparités entre les personnels, certains en bénéficiant et d’autres non.

M. Bouzehrir, délégué syndical central et conseiller départemental Sud Santé Sociaux Gard Lozère, revendique un traitement plus juste et équitable pour tous, nécessitant une politique des moyens plus engageante que l’octroi sélectif de primes sans garantie de pérennité pour les professionnels. Il souligne également l’urgence d’un plan de rénovation en profondeur du secteur, plutôt que des plans ciblés et des orientations en surface qui cloisonnent et segmentent les champs d’intervention.

Les professionnels attendent de leurs décideurs une reconnaissance forte des besoins de leurs publics et des savoir-faire des professionnels. Ils demandent à leurs tutelles d’engager, sans détour, les moyens nécessaires pour une juste considération de leur secteur dans le cadre des missions attendues.

La grève à l’IME La Barandonne de Pont Saint Esprit illustre le ras-le-bol généralisé des professionnels du secteur social et médico-social, qui réclament une amélioration de leurs conditions de travail et une reconnaissance à la hauteur de leur engagement quotidien auprès des publics les plus fragiles.

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