Pont-Saint-Esprit : Valère Ségal élu maire après un débat houleux
Ce mardi 9 juillet se déroulait le premier conseil municipal spiripontain depuis la démission de Gérome Bouvier en date du 1er juillet dernier. Les conseillers municipaux ont procédé à l’élection du nouveau maire.
A l’issue du scrutin à bulletin secret, c’est Valère Ségal qui a été élu avec 25 voix pour. Un vote auquel n’ont pas pris part les élus du Renouveau Spiripontain.
Le débat a commencé avec Emmanuel Le Pargneux, tête de liste du groupe du Renouveau Spiripontain, qui a pris la parole pour renouveler les vœux de rétablissement à Gérome Bouvier, tout en soulevant des questions sur la légitimité démocratique du nouveau maire. Il a rappelé que Valère Ségal, candidat placé en 15e position de la liste, avait rassemblé, lors de sa candidature en 2014, 10,18% des voix soit 531 voix, et a exprimé les doutes des spiripontains quant à la situation politique actuelle.
Pierre Meurin, a quant à lui évoqué un mensonge de Gérome Bouvier sur son encartement chez Horizons et sa démission après seulement 1 mois et demi de mandat, laissant un bilan simple : « les spiripontains se sentent lésés par la situation. Un manque de communication laisse libre cours à l’imagination. »
Pierre Meurin, réélu député de la 4ème circonscription a pris la parole pour exprimer son engagement envers Pont Saint Esprit. Il a soulevé des questions sur la légitimité de Valère Ségal en tant que maire et a exprimé le souhait d’un rendez-vous rapide avec l’ensemble des maires de la circonscription pour travailler en bonne intelligence.
Valère Ségal a répondu aux critiques en affirmant que les spiripontains ne sont pas tous choqués, mais plutôt affligés de l’état de santé de Gérome Bouvier. Il a également défendu la légitimité de sa position en tant que maire, rappelant que les municipales sont un scrutin de liste et que le maire est remplacé par quelqu’un de sa liste en cas de démission. Comparant la situation à celle de Julien Sanchez qui a quitté la municipalité beaucairoise, après avoir été élu eurodéputé le 9 juin et qui sera remplacé par Nelson Chaudon.
Pierre Meurin a cependant contesté cette comparaison, soulignant que Gérome Bouvier n’avait été maire que pendant 1 mois, contrairement à Julien Sanchez remplacé après 10 ans de mandat. Il a également soulevé des questions sur la position de Valère Ségal concernant la Redevance Incitative, un système qui, selon lui, pourrit la vie des spiripontains.
Le débat s’est poursuivi avec des échanges tendus entre les différents intervenants, chacun défendant sa position avec ferveur. Les questions sur la légitimité démocratique, la communication avec les spiripontains et la position de la ville au sein de l’agglomération ont été au cœur des débats.
Le groupe Pont d’Abord, représenté par Antunes, a exprimé son souhait de stabilité pour la ville, mais a annoncé qu’il s’abstiendrait lors des votes. Le groupe a également exprimé son souhait d’une observation et d’une vigilance constructive concernant les projets à venir.
En fin de compte, le débat a mis en lumière les tensions politiques qui existent à Pont Saint Esprit et les défis auxquels la ville est confrontée. Les différents intervenants ont exprimé leur engagement envers la ville et leur volonté de travailler pour le bien-être des spiripontains, mais il reste à voir comment ces engagements se traduiront en actions concrètes.