Pont-Saint-Esprit : Claire Lapeyronie exprime sa vérité sur la maison de santé : « Valère Segal c’est la politique du « j’arrête tout » au détriment de Pont-Saint-Esprit »
Après la direction du Centre Hospitalier, Emmanuel Le Pargneux puis Valère Ségal, c’était au tour de Claire Lapeyronie, Maire de Pont-Saint-Esprit de 2018 à 2024 et de son colistier Christophe Antunes de prendre la parole devant la presse, au sujet de l’adhésion de la commune au GIP (Groupement d’Intérêt Public) « Ma santé, Ma Région », pour » rétablir ce qu’elle explique être la vérité.
« Depuis son entrée en fonction, Valère Segal semble avoir adopté une politique controversée : celle de l’inaction et du rejet des projets déjà engagés ». C’est ce que résume Claire Lapeyronie, ancienne maire de Pont-Saint-Esprit, en affirmant que sa politique se résume à « J’arrête tout mais je ne propose rien. » Derrière cette critique acerbe, des décisions lourdes de conséquences se profilent pour la ville et ses habitants, décisions prises par celui qu’elle qualifie de « nouveau fossoyeur de Pont-Saint-Esprit ».
Santé : « M. Segal a balayé d’un revers de la main ce travail de longue haleine »
L’une des décisions Valère Segal est son refus de poursuivre le projet d’adhésion au Groupement d’Intérêt Public (GIP) « Ma Santé Ma Région ». Ce dispositif, proposé en juin 2022 par Claire Lapeyronie, aux conseillers municipaux spiripontains de l’époque, visait à pallier le manque de médecins à Pont-Saint-Esprit. « Grâce à cette adhésion, deux médecins auraient dû s’installer au centre hospitalier de la ville dès la rentrée 2024, salariés par la Région Occitanie. Une solution rapide, pérenne et cruciale pour la ville, face à une désertification médicale préoccupante », dresse Claire Lapeyronie.
« Ce projet, adopté à l’unanimité en juin 2022 par le conseil municipal, devait se concrétiser lors de l’Assemblée Générale du GIP à l’automne 2024. Cependant, M. Segal a balayé d’un revers de la main ce travail de longue haleine. Pourtant, le GIP a déjà prouvé son efficacité : 18 centres de santé ont été ouverts dans la région, dont 5 dans le Gard, avec l’arrivée de 70 médecins et plus de 100 000 consultations dispensées », poursuit-elle.
Alors que la municipalité en place, évoque dans son communiqué de presse de ce vendredi, un coût de « plus de 100 000€ », il en est tout autre selon Claire Lapeyronie.
« Le coût pour la commune ? 70 000 euros par an, dans le cas où le GIP serait déficitaire, soit 0,3 % du budget global de la commune. Une somme modique pour un enjeu aussi crucial que l’accès aux soins », détaille la conseillère régionale.
Si Claire Lapeyronie juge qu’il « n’avait pas les épaules pour gérer la commune », elle souligne cependant le « bon sens de Gérôme Bouvier, qui, lors du Conseil Municipal d’installation s’était adressé à sa prédécesseur indiquant, « compter sur elle pour mettre en oeuvre cette solution du dispositif Ma santé, Ma Région ».
« Le chef d’orchestre a changé mais pas la partition », indiquait Valère Ségal lors de sa prise de fonction, « c’est du pipo, la partition a changé et ils ont menti aux spiripontains », concluent les deux élus de la liste Pont d’Abord.
Un Collège en Suspens :
Autre dossier dont le sort est désormais entre les mains de Valère Ségal, celui du nouveau collège qui, selon Claire Lapeyronie, « n’échappe pas non plus à la volonté de blocage de M. Segal. Alors que la ville attend depuis longtemps la construction d’un nouvel établissement, le maire s’oppose à l’acquisition du terrain nécessaire, jugé trop cher à ses yeux. Pourtant, ce prix (3.1M€) a été fixé dans le cadre d’une procédure de justice et a été votée au budget 2024. M. Segal n’a d’autre choix que de l’acquérir ».
« Cette opposition plonge le projet dans une impasse, laissant planer des doutes sur la capacité de la municipalité à proposer des alternatives viables.
Claire Lapeyronie qui a par ailleurs adressé une invitation à Valère Ségal « je l’invite à visiter le collège pour se rendre compte de sa vétusté ». Attaquant l’édile spiripontain, également enseignante d’Anglais au sein du Collège George-Ville « si il habitait dans la commune, peut-être ne ferait-il pas cela », attaque frontalement la conseillère municipale d’opposition.
Des Finances dans le Brouillard
Sur le plan financier, les deux élus d’opposition ont tenu à revenir sur « la petite musique selon laquelle les caisses seraient vides. Rappelant que « le budget de la commune, voté en mars 2024, s’élevait à 23 millions d’euros, salué pour sa rigueur par la Direction Générale des Finances Publiques et par l’ancien maire, Gérome Bouvier. Pourtant, la majorité en place évoque un état financier insatisfaisant, laissant les Spiripontains dans le flou. Si les caisses sont vides, où est passé l’argent ? Quelles sont les priorités budgétaires de la nouvelle équipe municipale ? », s’interrogent-ils.
Claire Lapeyronie et Christophe Antunes demandent des réponses claires. « La gestion d’une ville nécessite une vision de long terme, des projets cohérents et des actions concrètes. Or, depuis que Valère Segal a pris les rênes, Pont-Saint-Esprit semble souffrir d’une politique du retrait, sans perspectives d’avenir. Les citoyens attendent des solutions, pas une politique de la terre brûlée », conclut Claire Lapeyronie qui donne le ton avant le prochain conseil municipal du 10 octobre prochain.