Pont-Saint-Esprit : Alors que l’opposition a démissionné ce mardi matin et que de nouvelles élections sont plus probables que jamais, Claire Lapeyronie réaffirme sa volonté d’être utile aux Spiripontaines et Spiripontains
Réélue maire de Pont-Saint-Esprit en 2020, en plein crise de la Covid-19, Claire Lapeyronie connait ces derniers mois des péripéties dans son mandat et notamment avec la composition de son conseil municipal. Retour sur 4 mois de démissions qui conduisent désormais à une quasi certaine élection anticipée, après la démission de 6 nouveaux élus de l’opposition.
Dans un communiqué de presse, publié ce mardi à 17 heures, Claire Lapeyronie réaffirme malgré les démissions successives « sa volonté d’être utile aux Spiripontaines et Spiripontains » indiquant, que ces derniers méritent « de l’engagement, du volontarisme et de l’action ».
Ce communiqué se poursuit dans un bilan des actions menées, bilan dans lequel, Claire Lapeyronie confie, « cela n’a pas été un long fleuve tranquille. Pour des raisons financières : à notre arrivée, la situation
financière de la ville était encore fragile, mais, par une gestion rigoureuse, nous avons pu mener à bien tous les projets engagés (fin des travaux de l’avenue du Général de Gaulle, reprise de l’éclairage
public, vente de l’Hôtel-Dieu, rénovation totale de l’escalier Saint-Pierre).
Au sujet de la désorganisation liée à la Redevance Incitative, l’édile spiripontaine explique : « Vous savez le travail mené avec ma majorité pour garantir la propreté de nos rues. La désorganisation que nous avons connue est derrière nous, grâce à l’engagement des agents municipaux, que je remercie sincèrement. Vous savez que nous poursuivons, au sein de l’Agglomération du Gard rhodanien, notre action pour mieux adapter la collecte des déchets à la réalité de vie de chacun ».
Malgré ces efforts expliqués dans le communiqué de presse, l’échéance d’une élection municipale anticipée n’est plus à exclure et le sort est désormais entre les mains des 16 co-listiers de la liste UCS restants, dont, si plus de 5 d’entre-eux refusent de siéger conduiraient à la tenue de ces élections.
Claire Lapeyronie candidate à sa propre succession en cas d’élections anticipées ?
C’est en tout cas ce que laisse entendre l’élue spiripontaine dans son communiqué de presse, indiquant » si l’issue de cet épisode devait nous conduire à de nouvelles élections, je veux assurer mes concitoyens de mon engagement à leurs côtés, pour mener des projets avec eux et pour eux ».
Retour sur 4 mois de tumultes :
27 Octobre 2023 : 5 élus frondeurs mis en cause perdent leurs délégations
Le 27 octobre dernier, Claire Lapeyronie annonce dans un communiqué de presse qu’un conseil municipal extraordinaire est convoqué afin de statuer sur le maintien ou non dans leurs délégations de 5 élus frondeurs.
Le communiqué de presse indiquait alors qu’un conseil municipal extraordinaire est convoqué le 3 novembre afin de retirer la fonction d’élu à 5 frondeurs coupables d’un manque de loyauté.
Ce sont donc 5 élus frondeurs qui sont, à l’époque, mis en cause par l’édile spiripontaine et qui auraient tenté de renverser la majorité du conseil municipal. Face aux agissements de ces 5 élus de la majorité (Karima Loric, Christine Clerc, Benjamin Desbrun, Vincent Rousselot et Laure Regamey), entraînant selon le communiqué de la municipalité et les arrêtés de retrait de délégation publiés sur le site de la mairie, des dysfonctionnements manifestes au sein de l’assemblée délibérante et au sein de l’administration, dysfonctionnements qui mettent à mal la collectivité. Lors de ce conseil, les 33 élus de Pont-Saint-Esprit devaient se prononcer sur le retrait de fonction des élus concernés, suite aux arrêtés de fin de délégations signés par Claire Lapeyronie.
3 novembre 2023 : Le conseil municipal confirme la perte de délégations :
Lors de ce conseil municipal extraordinaire, des échanges vifs avaient eu lieu entre Claire Lapeyronie et les élus frondeurs (qui ont depuis démissionné du conseil). Ces derniers avaient finalement perdu leurs délégations et avaient été rejoints par 3 nouveaux élus Hélène Rodes, Luc Schrive et Jean Luc Lerallic, eux aussi démissionnaires le 1er février dernier.
1er février : Démission des 5 frondeurs et de 3 élus supplémentaires :
C’est à l’occasion d’une conférence de presse organisée le 1er février dernier que Karima Loric, Christine Clerc, Benjamin Desbrun, Vincent Rousselot et Laure Regamey, Hélène Rodes, Luc Schrive et Jean Luc Lerallic avaient présenté leur démission du conseil municipal spiripontain.
13 février : Selon nos informations, 6 élus de la liste UCS ont présenté leur démission du conseil municipal spiripontain, entrainant en cas de non remplacement une incapacité à siéger pour le conseil en place.
Rappel des conditions de convocation d’élections municipales anticipées :
C’est au Préfet du Gard, Jérôme Bonet, que reviendra la décision de convoquer ou non des élections municipales anticipées à Pont-Saint-Esprit. Pour cela, il faut qu’un tiers au moins des sièges du conseil soient vacants (11 sièges / 33 à Pont Saint Esprit). Actuellement 9 sont vacants suite aux démissions de la liste Ensemble (15 en comptant l’opposition)
Dans les communes de 1 000 habitants et plus, les élections partielles intégrales s’imposent […] lorsque le système du suivant de liste ne peut plus être appliqué, et que le conseil municipal compte au moins un tiers de sièges vacants (art. L. 270 du code électoral). Ce qui serait le cas en cas de refus de siéger d’une partie des 16 réservistes.
L’organisation du 1er tour, doit alors avoir lieu dans un délai de 3 mois après la dernière vacance.