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Saint-Etienne-des-Sorts : les élections municipales partielles, un virage décisif pour l’avenir de la commune

Les élections municipales partielles à Saint-Étienne-des-Sorts, prévues pour ce dimanche, suscitent un vif intérêt dans la commune. Ces élections, déclenchées par la démission de Patricia Garnéro en décembre dernier, marquent un tournant crucial dans la gouvernance locale. Les enjeux sont multiples, notamment la recherche d’une cohésion au sein du conseil municipal et la nécessité de mener à bien des projets d’importance pour la commune. Mais le temps est compté pour les deux protagonistes au fauteuil de premier magistrat, Didier Bonneaud, actuel maire par intérim de la commune et Stéphane Marcellin adjoint.

Opposé à Stéphane Marcellin, Didier Bonneaud exprime des points de vue critiques sur le retard pris par les projets en cours et sur la candidature de son adversaire, avec qui il s’était présenté en 2022.

Didier Bonneaud aborde ces élections “sans inquiétude particulière”, “ce n’est qu’une complétude du conseil municipal”, soulignant l’importance d’avoir “4 candidats motivés et diversifiés malgré le contexte politique compliqué”. S’il n’y a pas de débat en ce qui concerne les 4 places à pouvoir au sein du conseil municipal stéphanois, la lutte sera bien plus rude pour celle de 1er magistrat. Didier Bonneaud met en avant la “nécessité de choisir un maire expérimenté, notamment pour des projets cruciaux tels que la sécurisation de l’entrée sud du village, confronté à un flux de véhicules en constante augmentation”.

Une des préoccupations majeures de Didier Bonneaud concerne la mobilité, avec l’impact potentiel de la non réalisation de la Rhodanienne sur la commune et les défis que posent la possible implantation à venir du SMR à Marcoule. Il propose des solutions telles que le développement du covoiturage et l’utilisation du Rhône pour le transport, soulignant “l’importance d’une approche solidaire et territoriale pour résoudre ces problèmes”.

La candidature de Stéphane Marcellin, annoncée sans consultation préalable, est accueillie avec “frustration” par Didier Bonneaud, qui estime que “cela perturbe le fonctionnement du mandat en cours et risque de fragmenter davantage la gouvernance locale”. Il exprime des désaccords sur la gestion des projets en suspens, mettant en avant le “besoin d’une gouvernance stable et collaborative pour garantir des résultats tangibles pour la commune, avec notamment l’obtention de la subvention pour la sécurisation de l’entrée du village”. “J’étais prêt à le former et à lui laisser la place après l’obtention de la subvention, je ne me présentais pas en 2026, et c’était Stéphane Marcellin le candidat que j’allais épauler et former, il a voulu aller trop vite”, lâche Didier Bonneaud.

En ce qui concerne le Plan Local d’Urbanisme (PLU), Didier Bonneaud souligne les “défis supplémentaires posés par la fracture au sein du conseil municipal”, mettant en garde “contre les conséquences d’une approche conflictuelle sur des questions aussi cruciales pour l’avenir de la commune”. “Il faut que les habitants retrouvent de la confiance pour avancer sereinement sur l’élaboration accélérer du PLU et ainsi reprendre les constructions, attirer des familles pour sauver l’école communale”, explique l’actuel maire par intérim de la commune.

Didier Bonneaud exprime également des préoccupations quant à l’engagement des habitants, soulignant les risques de désintérêt face à une polarisation croissante au sein de la municipalité. Il critique le type de scrutin utilisé pour ces élections partielles, affirmant qu’il a conduit à une opposition interne qui entrave le travail de la majorité municipale, alors que les 4 conseillers auraient pu intégrer les réunions de travail avant même leur prise de fonction officielle si il n’y avait pas eu cette candidature de Stéphane Marcellin.

En conclusion, Didier Bonneaud met en lumière les enjeux importants auxquels Saint-Étienne-des-Sorts est confronté et insiste sur la nécessité d’une gouvernance collaborative et stable pour surmonter ces défis. Sa vision pour la commune repose sur l’expérience, la transparence et l’engagement envers le bien-être de tous les habitants. Ces élections municipales partielles ne sont pas seulement une bataille pour la mairie, mais aussi pour l’avenir et la cohésion des stéphanois.

Stéphane Marcellin : un candidat déterminé pour Saint-Étienne-des-Sorts

Stéphane Marcellin, enfant du village âgé de 47 ans et adjoint au maire, se porte candidat au poste de premier magistrat avec une volonté affirmée de contribuer au bien-être de son village. Son expérience précédente en tant qu’élu depuis 2020 lui a apporté une compréhension approfondie des enjeux locaux, et il voit cette élection comme une opportunité de consolider ses efforts pour la commune. Une idée, qui, comme il explique “a germé en décembre dernier lors de la démission de Patricia Garnéro”

Abordant les élections avec pragmatisme, Stéphane Marcellin reconnaît les défis rencontrés depuis 2020, y compris sa propre démission en 2022, suivie de sa réélection avec Didier Bonneaud. Il souligne que sa candidature n’est pas dirigée contre son co-listier, mais plutôt comme une opportunité pour lui de tester ses compétences avant les élections de 2026. Cependant, les tensions entre lui et l’actuel maire par intérim du village, reflètent des désaccords fondamentaux sur la direction de la commune.

Stéphane Marcellin aspire désormais à restaurer l’unité au sein du conseil municipal, en mettant l’accent sur la résolution des problèmes quotidiens auxquels la commune est confrontée. Alors que des projets majeurs, comme, la sécurisation de la traversée du village nécessitent une attention urgente, Stéphane Marcellin insiste sur l’importance de finaliser également des projets plus modestes mais essentiels, tel que l’assainissement.

Pour rappel, les enfants de moins de 11 ans ne peuvent toujours pas boire l’eau du robinet en raison d’un taux anormal de manganèse. Il devient urgent selon Stéphane Marcellin, “de résoudre ce problème et ainsi d’arrêter les ravitaillements de bouteilles d’eau”.

Interrogé sur ses ambitions pour la mairie, Stéphane Marcellin reste réaliste quant à la nécessité de gagner la confiance de ses collègues et des habitants. “Si je réussi la fin de ce mandat alors je repars en 2026, sinon, si je me loupe les stéphanois me diront de ne pas me présenter en 2026”. Son objectif principal est donc de travailler pour le bien-être de Saint-Étienne-des-Sorts, en favorisant le dialogue et la collaboration.

Quant à son positionnement au sein de l’agglomération du Gard Rhodanien, Stéphane Marcellin critique la représentation actuelle de la commune par Didier Bonneaud, soulignant la nécessité d’une approche plus coopérative pour obtenir un soutien accru de l’agglomération, notamment en ce qui concerne les problèmes d’eau potable.

Concernant le Plan Local d’Urbanisme (PLU), Stéphane Marcellin reconnaît les défis complexes mais reste déterminé à trouver des solutions innovantes pour répondre aux besoins de logement tout en respectant les contraintes environnementales et notamment le risque d’inondation lié à la proximité avec le Rhône.

En conclusion, les élections municipales partielles de Saint-Étienne-des-Sorts revêtent une importance capitale pour l’avenir de la commune. Même si il n’y a aucun suspens quant aux noms des 4 nouveaux conseillers municipaux ( Martine Guillaume, Vincent Garcia, Ludovic Polge et Jean Pierre Rizzon). Tout se jouera réellement lors du prochain conseil municipal qui aura pour ordre du jour, l’élection du maire et de ses adjoints.

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