Pont-Saint-Esprit : Valère Ségal détaille 6 propositions majeures pour la santé des spiripontains
Valère Ségal a donné le rythme de ces 10 derniers jours de campagne à Pont-Saint-Esprit, lors d’un point presse organisé par la tête de liste Gérôme Bouvier. Le sujet : le programme sur l’une des préoccupations principales des spiripontains, la santé. Désigné comme le référent santé de Gérôme Bouvier et de la commune, Valère Ségal occuperait, en cas de victoire de la liste “Demain Pont-Saint-Esprit” aux élections des 28 avril et 5 mai prochains, le rôle de 1er Conseiller Délégué à la santé et à la prospective.
Radiologue à Bagnols-sur-Cèze et Pont-Saint-Esprit, Valère Ségal n’a pas mâché ses mots lorsqu’il a évoqué la politique menée par la Maire sortante et candidate Claire Lapeyronie. Celui qui avait déjà présenté un projet de Maison Médicale il y a 15 ans et qui s’était lancé dans la course aux élections municipales de 2014, dénonce : “à Pont-Saint-Esprit, on s’est payé le luxe de mettre des barbelés contre de nombreux projets, afin de favoriser le projet du centre hospitalier, prévu pour 2025, ou par conviction anti-libérale calquée sur l’ancien modèle anglais dysfonctionnant”.
Selon Valère Ségal, il existe deux piliers de la médecine en France : la médecine hospitalière et la médecine libérale. Si l’un d’entre eux est affaibli, le système s’écroule. C’est pourquoi, en introduction de la présentation du pôle santé du programme de Gérôme Bouvier, il a dressé un bilan de la situation actuelle à Pont-Saint-Esprit. Dans le Gard, le nombre de médecins généralistes a baissé entre 2012 et 2023 de 12%. Ce chiffre grimpe à 91% à Pont-Saint-Esprit, où ils n’étaient plus que 11 médecins en 2012, contre une seule généraliste aujourd’hui, alors qu’il en faudrait au moins 15 pour répondre aux besoins de la population.
Concernant les 4 médecins libéraux prévus pour 2025 dans la future maison médicale, Valère Ségal critique ouvertement Claire Lapeyronie : “Oui, la maison médicale sortira de terre, mais les pompiers pyromanes auront beau jeu de s’en gargariser au vu des dégâts humains déjà provoqués”. Il poursuit : “Cette maison avec 4 médecins ne résoudra qu’une infime partie du problème, avec des médecins salariés qui ne représentent pas l’équivalent de 4 médecins libéraux en termes d’horaires et de volume de prise en charge”. Il accuse également Claire Lapeyronie d’être “la belle au bois dormant que les élections viennent réveiller, qui s’aperçoit tout d’un coup qu’il ne reste plus qu’un médecin dans la commune et qui, d’un coup de baguette magique, nous sort 2 médecins pour la rentrée”.
Les propositions de Gérôme Bouvier et Valère Ségal pour la santé :
Valère Ségal a ensuite détaillé les 6 propositions majeures de Gérôme Bouvier concernant la santé, avec la volonté de “travailler avec l’agglomération” car “les patients affluent des petites villes vers les grandes, c’est l’affaire de tous”. Gérôme Bouvier annonce vouloir lancer une campagne nationale de recrutement de médecins à Pont-Saint-Esprit, tout en renforçant les liens avec la CPTS (Communauté Professionnelle Territoriale de Santé). Parmi les mesures proposées, on retrouve “une action d’urgence avec le développement de la téléconsultation assistée d’une infirmière, permettant de répondre dans l’immédiat au manque de médecins”. Sur le long terme, le duo Bouvier-Ségal mise sur une large “sensibilisation et campagne de prévention sur l’obésité et l’addiction aux écrans”.
Les jeunes médecins veulent se partager les gardes et prendre des vacances :
Valère Ségal fait également le constat que les jeunes médecins ne veulent plus s’installer seuls et préfèrent s’associer, travailler en groupe afin de réduire les coûts, de se partager les gardes, les patients et donc par conséquent avoir un rythme de vie plus acceptable avec des vacances et des jours de repos. C’est ce constat qui guide la liste “Demain Pont-Saint-Esprit” dans sa volonté de relancer à l’échelle de la ville et de l’agglomération la construction de nouvelles maisons de santé pluridisciplinaires.
Le recrutement de médecins, une question d’attractivité :
Au-delà du risque majeur de renoncement aux soins et de la perte d’égalité des chances, le retour des médecins à Pont-Saint-Esprit est une question cruciale pour l’attractivité de la commune. Comme l’explique Gérôme Bouvier : “Les nouveaux habitants, avant de s’installer, regardent spontanément s’il y a un médecin traitant disponible dans la commune. Ce n’est pas le cas à Pont-Saint-Esprit, donc les habitants ne s’installent pas et c’est ainsi que le serpent se mord la queue”.
