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Bagnols-sur-Cèze : kézako ? Un auteur au B2V !

Jean Paul Alègre est un dramaturge qui est venu le vendredi 15 mars 2024 au collège Bernard de Ventadour. Dans le cadre d’un projet interdisciplinaire, les élèves de troisième ont étudié l’une de ses œuvres : Moi, Ota rivière d’Hiroshima.

Qui ? Comment ?
Les troisièmes concernés ont préparé sa venue en étudiant d’abord la pièce qui traite de la première bombe atomique larguée sur Hiroshima en 1945, puis ensuite en décorant le collège à l’aide de dessins illustrant la ville d’Hiroshima en ruine.

Au cours de cette rencontre avec eux, l’auteur a expliqué sa méthode, les différentes étapes et tous ses secrets pour écrire un pièce de théâtre.

La rencontre avec l’auteur.
M. Alègre est fort sympathique. Il vit de sa passion, le théâtre, qu’il a découvert à 14 ans et qu’il n’a plus jamais lâché. Il a aussi créé sa première compagnie nommée Le fil d’Ariane. Et, depuis ce moment, sa notoriété n’a jamais cessé de grandir, jusqu’à avoir un théâtre public à son nom, puis son livre dans la collection « Les Carrés Classiques », ce dont peu de personnes peuvent encore se vanter.

Pourquoi ?
Suite à une proposition du maire d’Hiroshima, le dramaturge avoue qu’il a mis tout son cœur dans Moi, Ota rivière d’Hiroshima qu’il ne voulait tout d’abord pas écrire. Mais une image émouvante d’une femme qui voit son enfant se désagréger devant elle, et le challenge de créer une œuvre dont on connaît déjà la fin, ont eu raison de lui. Ainsi, il s’est lancé dans l’élaboration de la pièce. « Pendant un an, j’ai travaillé dur car, nous explique-t-il, il a fallu se renseigner en profondeur avant de commencer la phase d’écriture ».

Le scénario se divise en trois, opposant trois aspects de cette triste réalité :

  • Le premier est un dialogue entre le Président des États-Unis et le chef des scientifiques qui ont inventé la première bombe atomique.
  • Le deuxième est la vie tranquille d’Akimitsu et de Yoshi, deux jeunes Japonais insouciants qui vont s’installer à Hiroshima.
  • Le troisième représente la rivière Ota.

Pour ne pas oublier, s’engager ?
L’auteur nous a expliqué que, s’il avait écrit cette pièce, c’est d’abord pour un devoir de mémoire : « C’est à nous et à vous de faire en sorte que demain, il n’y ait plus de désastre, d’horreur, de rivière qui bout (c’est vraiment ce qu’il s’est passé ce jour maudit dans la ville) et cela, même si le défi paraît encore impossible aujourd’hui avec la paix qui semble de moins en moins durable ».
« Il faut que chacun d’entre nous soit engagé pour la vie » rajoute Jean-Paul Alègre.

Il a été surpris par l’avis très positif des Japonais lorsqu’elle a été jouée pour la première fois 70 ans après dans la ville reconstruite d’Hiroshima, en 2015.
Et vous, connaissez-vous ce dramaturge formidable ?

Écrit par Kiara O., Diego T. et Cyril K. élèves de troisième presse.

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