Le Sénateur Laurent Burgoa propose une réforme de l’indemnisation des agriculteurs face aux dégâts causés par les sangliers
Le sénateur et chasseur Laurent Burgoa a récemment déposé une proposition de loi visant à réformer le système d’indemnisation des dégâts causés aux agriculteurs par les sangliers et autres grands gibiers. Cette initiative vise à soulager la charge financière actuellement supportée par les chasseurs en transférant la responsabilité de l’indemnisation à l’État.
La proposition de loi de M. Burgoa s’inspire du modèle d’indemnisation existant pour les dégâts causés par les loups. L’objectif est que l’État prenne en charge l’indemnisation des dommages causés aux cultures par le grand gibier, afin d’alléger le fardeau financier des chasseurs.
Cette proposition fait suite à la sensibilisation de M. Burgoa par la Fédération des Chasseurs du Gard. En effet, le nombre de chasseurs a considérablement diminué dans le Gard, passant de 30 000 en 1984 à 13 000 aujourd’hui. En parallèle, la population de sangliers a explosé, avec 4770 spécimens prélevés en 1984 contre 42 262 en 2022. Ce phénomène est également observé à l’échelle nationale, où le nombre de sangliers a été multiplié par 20 en 50 ans.
Les dégâts causés aux cultures par ces animaux étant proportionnels à leur nombre, l’augmentation constatée des dommages met en péril les finances des fédérations départementales de chasseurs. Ces dernières sont actuellement responsables de l’indemnisation des exploitants agricoles.
M. Burgoa souhaite que les agriculteurs et viticulteurs, déjà affectés par le dérèglement climatique, continuent à être intégralement indemnisés. Selon lui, l’intervention financière de l’État permettrait non seulement de garantir cette indemnisation, mais aussi de « préserver le bon fonctionnement et l’avenir menacé des fédérations de chasseurs ».
Cette proposition de loi, si elle est adoptée, pourrait donc apporter un changement significatif dans la gestion des dégâts causés par le grand gibier en France.
