Législatives 2024 : les réactions après l’élection de Pascale Bordes dans la 3ème circonscription
Dans la 3ème circonscription du Gard, c’est la députée sortante Pascale Bordes (Rassemblement National) qui a été réélue avec 58% des voix face à Sabine Oromi. Les réactions des politiques locaux et des principales intéressées se sont succédées.
Sabine Oromi : « il faut que les forces militantes et politiques poursuivent les efforts engagés et préparent un avenir emprient d’espoir »
La candidate battue aux législatives de 2024 dans la 3ème circonscription du Gard, Sabine Oromi, a exprimé sa déception face à la réélection d’une députée d’extrême-droite, estimant que cela n’apporterait rien de positif pour le Gard rhodanien. Toutefois, elle a appelé à poursuivre les efforts engagés et à préparer un avenir empreint d’espoir. Elle a invité les personnes qui l’ont soutenues pendant la campagne à se retrouver et à travailler ensemble à l’écriture d’un nouveau récit populaire, tout en appelant à la mobilisation dans les luttes sociales à venir.
Sabine Oromi a salué la campagne menée dans les 50 communes de la circonscription et a remercié son suppléant, Vincent Poutier, pour leur binôme efficace. Elle a également exprimé sa gratitude envers les forces politiques et citoyennes qui ont fait preuve d’unité pour proposer une alternative à la droite et à l’extrême-droite.
Enfin, elle a réaffirmé son engagement dans les combats pour la dignité et le respect de chacun, en tant que militante politique et syndicale, et a assuré que les citoyens pouvaient compter sur elle et son équipe pour défendre leurs droits.
Pascale Bordes : « La France a manqué une occasion unique de redresser le pays »
Pascale Bordes, a exprimé sa gratitude envers ses électeurs mais déplore le résultat national, qui place le Rassemblement National en 3ème position. Selon elle, « la France a manqué une occasion unique de redresser le pays ». Elle s’engage à « être opérationnelle dès la semaine prochaine pour continuer le travail législatif, en se concentrant notamment sur la justice et la santé et en proposant des textes de lois et amendements de bon sens ». Pascale Bordes regrette cependant que « les déserts médicaux et les services hospitaliers sous-équipés persistent ».
Jean Yves Chapelet : « J’espère sincèrement qu’une majorité raisonnable pourra sortir de notre nouvelle assemblée nationale »
Le résultat de la troisième circonscription du Gard a attristé l’élu bagnolais qui a cependant , « tenu à réaffirmer son engagement envers les habitants de Bagnols-sur-Cèze, promettant de les soutenir, avec son équipe, dans les incertitudes à venir, comme il l’a fait lors des dernières crises. Il a réitéré son « attachement aux valeurs de démocratie, de laïcité et de respect d’autrui, qui le guident dans ses actions ». Il a également exprimé son « espoir de voir émerger une majorité raisonnable au sein de la nouvelle Assemblée nationale, afin que la France continue d’être un modèle de tolérance et un phare pour les nations ».
Jean Christian Rey : « Au niveau local la candidate communiste n’a pas su rassembler et je regrette que le choix qui a été fait soit celui de l’inaction »
Le président de l’agglomération du Gard rhodanien, a exprimé ses regrets quant au fait que « la candidate communiste n’a pas su rassembler au niveau local », déplorant que « le choix se soit porté sur l’inaction. Sur le plan national, il a appelé à « l’innovation, évoquant la nécessité d’une nouvelle voie pour la France, qui pourrait passer par une coalition, une 6ème République ou une alliance basée sur des projets ».
Patrick Scorsone : « J’espère que le parlement retrouvera un équilibre basé sur le compromis plutôt que sur l’outrance
Le conseiller départemental Patrick Scorsone a exprimé son analyse des élections législatives en soulignant plusieurs points clés. Tout d’abord, il a noté la forte mobilisation des électeurs français, qui ont accordé une quarantaine de sièges supplémentaires à l’extrême droite. La majorité présidentielle a subi un recul important au profit de la gauche et du Rassemblement National. La nouvelle gauche unie a également connu un rééquilibrage interne, avec La France Insoumise talonnée par les socialistes, peut-être en raison de la personnalité de Jean-Luc Mélenchon.
Patrick Scorsone espère maintenant que le Parlement retrouvera « un équilibre basé sur le compromis plutôt que sur l’outrance », avec des lois essentielles pour renforcer la cohésion sociale. Il préconise une « redistribution plus équitable des profits et un rôle accru de l’État dans la protection des citoyens. Il souhaite également que les hauts fonctionnaires accordent plus de pouvoir et d’écoute aux élus locaux, qui sont en contact direct avec le terrain et font face à la bureaucratie ».
Enfin, Patrick Scorsone espère que les réformes à venir dans les 100 premiers jours montreront que les nouveaux élus ont compris leur mission de réconciliation et qu’il sera à nouveau possible de discuter politique sans crainte de conflits. Il se montre ainsi plein d’espoir pour l’avenir.