Polémique autour de l’arrivée de trois médecins à Pont-Saint-Esprit : Valère Ségal répond aux critiques de Claude Salau
L’installation prochaine de trois médecins à Pont-Saint-Esprit, exerçant à ce jour à Saint-Julien-de-Peyrolas, a fait naître des tensions, notamment après les propos du maire de Saint-Julien-de-Peyrolas, Claude Salau, lors de ses vœux aux habitants de la commune. Face aux critiques et aux incompréhensions, le maire de Pont-Saint-Esprit, Valère Ségal, a tenu à clarifier la situation.
« L’accès aux soins est un enjeu majeur », insiste Valère Ségal, qui rappelle que la pénurie de médecins touche durement le territoire. Il souligne que les jeunes praticiens ne souhaitent, de nos jours, plus exercer seuls, préférant travailler en équipe dans des structures pluridisciplinaires, ce qui explique la nécessité de regrouper les professionnels.
L’arrivée des trois médecins à Pont-Saint-Esprit durant l’été 2025 à la Cazerne, s’inscrit ainsi dans un projet plus large de maison de santé pluridisciplinaire qui verra le jour dans 2-3 ans, visant à optimiser l’offre médicale sur le territoire. « Il faut arrêter de penser que chaque village pourra avoir son médecin. La médecine évolue, et nous devons nous adapter à cette réalité », explique-t-il.
Des médecins qui ont choisi de partir
Claude Salau a exprimé, lors de ses vœux et en conférence des maires de l’agglomération du Gard rhodanien, son mécontentement de ne pas avoir été informé en amont de ce départ, dénonçant un « manque de concertation ». Valère Ségal réfute cette critique : « ces médecins sont venus me voir d’eux-mêmes pour exprimer leur besoin de locaux adaptés. Je n’ai jamais démarché personne. »
D’ailleurs, précise-t-il, la nouvelle structure n’accueillera pas seulement ces trois praticiens, mais aussi deux internes et deux docteurs juniors à court terme, permettant d’augmenter l’offre de soins. « L’objectif est d’améliorer l’accès aux soins pour toute la population, y compris pour les habitants de Saint-Julien », ajoute le maire, qui précise avoir proposé à Claude Salau d’accueillir un médecin en consultation avancée dans son village.
Ce projet s’inscrit dans une réflexion plus large portée au niveau de l’agglomération. « Aujourd’hui, chaque maire cherche à attirer un médecin dans sa commune, mais il faut une approche coordonnée à l’échelle du territoire. L’agglo pourrait porter ce type de projet de manière globale, afin d’éviter ces querelles et enfin raisonner territorialement », estime Valère Ségal.
Malgré la polémique, il espère que chacun saura voir l’intérêt général : « plutôt que de continuer les polémiques, il faut travailler ensemble pour offrir un meilleur service aux habitants. Ce projet est bénéfique pour tout le territoire. »
