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Pont-Saint-Esprit : Le Conseil Municipal adopte une motion de soutien à la candidature de Tricastin pour accueillir 2 EPR 2

Lors de sa traditionnelle réunion du Conseil Municipal ce jeudi 9 février, les conseillers spiripontains ont adopté une motion de soutien à la candidature de Tricastin pour accueillir deux réacteurs d’EPR de seconde génération (EPR2).

“Cela fait plus de 50 ans que les élus du territoire se battent pour développer ce qui est devenu aujourd’hui un pôle nucléaire unique en Europe sur le Tricastin : ils souhaitent encore se battre
pour l’implantation de deux nouveaux EPR”, introduit cette motion présentée par la maire de Pont-Saint-Esprit, Claire Lapeyronie en personne. L’édile spiripontaine, également conseillère régionale d’Occitanie rappelle que c’est ” tout un territoire qui s’est construit autour du nucléaire depuis les années 1970″.

Ce domaine où la technologie est particulièrement forte génère des dizaines de milliers d’emplois directs et indirects et engendre des centaines de millions d’euros pour l’économie locale et le
développement d’un bassin de vie.
Situé au cœur des départements de la Drôme, Du Gard, du Vaucluse et de l’Ardèche, l’impact positif de ce site, devenu un pôle unique en Europe, dépasse bien évidemment le Tricastin.
Les enjeux sont dès lors énormes et les décisions qui seront prises pour pérenniser ou non la production d’électricité nucléaire sur le site du Tricastin auront de fait des impacts importants à moyen et long termes.
Des décisions qui auront des répercussions sur l’avenir d’un bassin de vie où s’est développée une
tradition d’excellence dans la filière nucléaire sur un site dont l’emplacement géographique est
stratégique, où la réception favorable du projet par la population est une réalité et où il existe une réelle dynamique de l’écosystème complet, ce site intégrant le plus grand nombre d’activités de la
filière énergétique et nucléaire de France.
C’est d’ailleurs ce qui explique la mobilisation d’un grand nombre d’élus d’Ardèche, de Drôme, du
Gard et du Vaucluse pour défendre la candidature du Tricastin pour accueillir deux EPR2.
Au-delà de la faisabilité technique de l’implantation de ce type de projet qui incombe à l’opérateur historique, il incombe quoi aux élus locaux de se prononcer sur l’opportunité du projet EPR.
Sans négliger les considérations liées à l’indépendance énergétique de notre pays et à la production d’énergie propre pour l’avenir, le projet EPR représente un espoir immense pour notre territoire en
termes d’emplois, d’aménagement du territoire, de développement de la filière énergétique et d’investissements nouveaux.
Claire Lapeyronie a cependant tenu à préciser que le maintien d’un mix énergétique recourant à toutes les formes de production d’énergie durable : biomasse, éolien, hydrolien, photovoltaïque, était nécessaire.

A l’issue de la lecture de la motion, la majorité municipale a du faire face à une salve de questions de la part de deux élus d’opposition, Luc Schrive et Munir Musa. Face à cela, Michel Onde spécialiste du nucléaire puisqu’ayant travaillé dans ce domaine d’activité a pris la parole afin de remettre l’église au milieu du village.

Dans sa question, Luc Schrive a questionné Claire Lapeyronnie sur le lien entre ce projet et l’emploi local, qui lui semblait fort peu évident. Evoquant également le risque d’une faible implication des élus locaux et députés dans le projet puisque les décisions viennent d’au-dessus. Concluant par le fait qu’on ” peut toujours faire des incantations” mais sans résultats.

Luc Schrive a rejoint le constat de la maire de Pont-Saint-Esprit sur la nécessité d’un mix énergétique, tout en contre balançant ce court pas en avant en faveur de la majorité, en rappelant aussitôt la présence d’une contingence technico économique et que l’EPR 1 de Flamanville n’est pas encore achevé.

Luc Schrive a enfin conclu en conseillant de se pencher sur des réacteurs de sel fondu MSR qui selon lui permettraient de diviser les déchets par 100.

Du côté de Munir Musa, l’inquiétude provenait du risque de conflit dans les pays d’importation de l’uranium qui sont pour la plupart des dictature africaines.

La motion de soutien a finalement été adoptée avec une seule voix contre et une abstention.

Et aussi: Lors du conseil, une subvention de 15 000€ a été votée en faveur du FC Bagnols-Pont afin de soutenir le club à l’occasion de sa saison en National 3.

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