Gard : Jérôme Bonet, portrait d’un “Super Flic” devenu Préfet du Gard
Nommé en remplacement de Marie-Françoise Lecaillon à la tête des services de l’État dans le Gard, Jérôme Bonet, ancien directeur central de la Police Judiciaire, s’est révélé lors d’un entretien avec la presse d’une durée d’environ 45 minutes. Portrait d’un “Super Flic” désireux d’apporter son expertise en matière de sécurité et enthousiaste à l’idée de découvrir ce nouveau territoire qu’est le Gard.
De “Super Flic” à préfet du Gard :
Jérôme Bonet a construit son parcours au sein de la Police Nationale. Après avoir obtenu une maîtrise de droit public en 1994 à l’université d’Aix Marseille, il intègre l’ENSP (École Nationale Supérieure de la Police).
Son premier poste au sein de la Police le mène à Paris en tant que Chef de Section à la 1ère division de la PJ, au sein de la direction régionale. Pendant 23 ans, il reste fidèle à la Police, passant successivement de la brigade criminelle à la brigade financière, puis à la protection des mineurs.
En 2013, il est nommé directeur de la communication de la Police Nationale, avant de finalement occuper son dernier poste parisien en tant que directeur central de la Police Judiciaire.
Désormais, Jérôme Bonet, originaire du Var, arrive dans le département du Gard qu’il avoue “ne pas connaître” en dehors de quelques séjours en vacances durant son enfance.
“J’ai beaucoup de choses à apprendre, mais je compte bien parcourir le territoire et rencontrer les élus et les habitants” :
Interrogé sur son état d’esprit à l’approche de la découverte de ses fonctions de préfet et de son nouveau département, Jérôme Bonet exprime son “enthousiasme” envers un métier à responsabilités qui permet de “mesurer sur le terrain les effets des politiques publiques”.
Quant à sa méthode, Jérôme Bonet prévoit de “parcourir le terrain et d’expliquer aux élus comme à la population le sens des actions, tout en proposant des solutions”. Celui qui a passé de nombreuses années à la tête de la communication de la Police Nationale a également l’intention de mettre la presse au cœur du dispositif afin de diffuser au mieux l’information sur l’ensemble du territoire. “Je souhaite que notre lien avec la presse perdure, aussi bien dans les moments positifs que dans les difficultés, pendant les crises comme en période de prospérité”, précise le préfet Bonet à ce sujet.
En ce qui concerne sa transition de la PJ à la Préfecture, Jérôme Bonet explique qu’il s’agit d'”un choix du gouvernement qui repose sur son travail mené à travers les ministères”, et il “espère mettre à profit ses compétences au service des Gardois”.
Interrogé sur l’insécurité routière et les nombreux points de trafic de drogue dans le département, le préfet Jérôme Bonet qualifie de “complexe” la lutte contre les trafiquants et appelle à “réguler et contrôler” la délinquance. L’ancien policier explique également qu’en tant que préfet, il est en charge de l’ensemble des forces de l’ordre, et pas seulement de la police, en lien avec son parcours professionnel antérieur.
Un Préfet amateur de sport, “pour se maintenir en bonne santé et évacuer le stress” :
À l’approche de la Coupe du Monde de Rugby, le nouveau Préfet du Gard a évoqué ses passions pour le rugby, la course à pied et enfin le judo, qu’il a pratiqué pendant 20 ans jusqu’à l’obtention de la célèbre ceinture noire. Récemment converti à la course à pied, qu’il pratique pour évacuer le stress et la pression, il avoue enfin qu’en tant que Varois, il est amateur de rugby et supporter du RC Toulon. Nul doute qu’il gardera un œil attentif sur le parcours de l’Équipe de France à partir du 8 septembre prochain.
