Emmanuel Macron inaugure le Salon de l’Agriculture 2025 avant d’écourter sa visite suite à l’attentat de Mulhouse

Le président de la République Emmanuel Macron a inauguré ce samedi matin la 61ᵉ édition du Salon de l’Agriculture, un rendez-vous incontournable pour le monde paysan. Accompagné d’Annie Genevard, ministre de l’Agriculture, et d’Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche, le chef de l’État a entamé sa traditionnelle déambulation au milieu des stands et des exposants. À noter la présence du Premier Ministre marocain, Aziz Akhannouch, dans le cadre de la première mise à l’honneur d’un pays étranger dans le cadre du Salon. Une visite marquée par des échanges avec les agriculteurs, des annonces sur les négociations commerciales et une interruption prématurée due à l’attentat au couteau survenu à Mulhouse, qui a coûté la vie à une personne et fait au moins 3 blessés.
Un premier arrêt symbolique : la mascotte Oupette
Comme le veut la tradition, Emmanuel Macron a débuté sa visite par le stand de la mascotte du salon : cette année, la vache limousine « Oupette » est à l’honneur et ce jusqu’au 2 mars prochain. Le chef de l’État s’est attardé quelques minutes auprès de l’animal, soulignant l’importance de la filière bovine et des éleveurs. « Il faut valoriser le métier », a-t-il déclaré avant de complimenter la vache égérie : « Elle est belle en tout cas, et elle est gentille ». Le président a également échangé avec Olivier Lasternas, éleveur en Dordogne et président du Herd-book de la race limousine, avant de signer le livre d’or du stand.
Une déambulation au contact des agriculteurs
Poursuivant son parcours à travers les allées bondées du salon, Emmanuel Macron a multiplié les discussions avec les exposants. Il a abordé plusieurs dossiers sensibles, notamment la contractualisation dans l’agriculture, un sujet qui a suscité des réactions contrastées. « On s’y oppose », a-t-il réaffirmé au sujet du traité du Mercosur, tout en défendant le CETA, qu’il considère bénéfique pour les agriculteurs français.
Au stand des producteurs de foin de Crau, un exposant lui a discrètement soufflé quelques mots à l’oreille. Plus loin, dégustant un fromage fermier, le président a plaisanté sur la qualité du crottin : « Très bon », a-t-il commenté.
Une visite écourtée suite à l’attentat de Mulhouse
Alors que la visite présidentielle se poursuivait, un attentat au couteau a frappé la ville de Mulhouse, faisant un mort. Informé en temps réel, Emmanuel Macron a poursuivi ses échanges tout en ajustant son programme. Après plusieurs heures sur place, la déambulation présidentielle a finalement été interrompue. Le chef de l’État a quitté le salon à 19h45, après près de 12 heures de présence et une dernière entrevue avec les viticulteurs et les brasseurs présents sur place, a huis clos.