Les U17 du FC Bagnols Pont à l’assaut de la finale de la Coupe Gard-Lozère : “Nous allons la ramener à la maison”
Jeudi prochain, les U17 D1 du FC Bagnols Pont disputeront la finale de la Coupe Gard-Lozère, face à Caissargues à 9h, point d’orgue d’une saison aussi exigeante que passionnante. Menés par leur entraîneur Mathieu Raud, les jeunes bagnolais entendent bien marquer l’histoire du club. Entretien avec un coach engagé et lucide, à la veille d’un grand rendez-vous.
Un groupe hétérogène, mais joueur
Avec 20 licenciés au départ de la saison, mais seulement 14 disponibles aujourd’hui entre blessures et suspensions, Mathieu Raud a dû composer avec une année particulièrement éprouvante sur le plan physique : deux fractures de la clavicule, un genou touché, un bras cassé et un joueur victime d’une rupture des ligaments croisés. “C’est une saison compliquée, mais nous avons des joueurs de qualité, aux profils différents”, explique-t-il. “Certains sont très à l’aise techniquement, d’autres compensent par leurs qualités athlétiques. Nous sommes une équipe joueuse, qui cherche à construire depuis l’arrière, quitte à prendre des risques.”
Sur l’ensemble de la saison, Mathieu Raud estime avoir vu une nette progression collective, notamment sur le plan tactique : “Les déplacements sont plus intelligents, et sur certains matchs, j’ai vu de la détermination, de l’application. Malheureusement, certains choisissent leurs matchs, et cela manque de rigueur au quotidien.” Le contraste est frappant entre les prestations contre les concurrents directs ou en coupe – “où les ingrédients étaient là” – et d’autres matchs où l’implication laissait à désirer.
Un parcours de coupe fédérateur
Ce chemin jusqu’à la finale a marqué les esprits. “Le tournant, c’est le quart contre Uzès. Beaucoup d’ambiance, un public venu en nombre, les jeunes en parlaient même au lycée !” La demi-finale contre Rousson a été une nouvelle démonstration d’un groupe soudé et combatif : “On joue les 35 dernières minutes à 10, mais l’état d’esprit était exemplaire. Voir autant d’amis, de parents, de membres du club autour du terrain, c’est pour ça qu’on est passionnés.”
Une vitrine rare pour le FCBP
En 25 ans, très peu d’équipes du FCBP – jeunes ou seniors – ont remporté cette coupe. “C’est une fierté, une récompense pour tout le travail fourni”, affirme le coach. “Et c’est aussi une belle image pour le club. D’autant que cette saison, nos U12, U13 et U14 ont aussi brillé. C’est une dynamique collective.”
Préparer une finale malgré les obstacles
Entre blessures et calendrier surchargé, la préparation n’a pas été idéale. “Mais nous avons travaillé certains points récurrents et il nous reste deux séances pour affiner le plan tactique et mental.” Car au-delà du jeu, c’est dans les têtes que se gagnera cette finale.
Forces du groupe et collectif avant tout
“Quand tout le monde est concerné, nous avons une vraie force de caractère. Certaines phases de jeu que nous avons construites toute l’année sont redoutables quand elles sont bien exécutées.” Si quelques individualités peuvent faire la différence, Mathieu Raud insiste : “C’est le groupe qui fera le résultat.”
Un adversaire solide, mais un contenu à défendre
L’adversaire du jour ? “Une équipe très sérieuse, impliquée, athlétique, qui a aussi brillé en Coupe Occitanie. On les prend très au sérieux.” Mais le coach bagnolais glisse : “Objectivement, je trouve notre contenu plus intéressant.”
Pas de regrets, que des efforts
À ses joueurs, Mathieu délivre un message clair : “Tout donner pour ne rien regretter. Ce sont peut-être les seules finales de leur carrière. Je veux qu’ils sortent du terrain sans remords.” Et aux supporters, il adresse une consigne simple : “Merci pour votre présence. Je veux autour du terrain uniquement du positif. S’il y a une personne qui peut râler, c’est moi. Les autres, c’est encouragements et soutien.”
Un trophée pour tous
Pour le coach, une victoire serait plus qu’un aboutissement sportif : “Ce serait magnifique pour les joueurs, le staff, les parents, le club. Le FCBP doit être présent dans ce type de compétitions, c’est notre place. Ce serait une récompense pour toutes les personnes qui donnent une part de leur vie à ce club.”
Et de conclure avec le sourire : “Et oui, on va la ramener à la maison !”
