Pont-Saint-Esprit : retour sur la visite de Fabien Roussel et de Leon Deffontaines, tête de liste aux Européennes pour le PCF

Ce mardi 13 février, à moins de 4 mois des élections européennes, Léon Deffontaines, tête de liste du Parti Communiste Français était en visite à Pont Saint-Esprit afin de rencontrer les membres de l’association des usagers de la ligne TER Rive Droite du Rhône. Accompagné par le Député de la 20e circonscription du Nord Fabien Roussel et par plusieurs élus locaux, cette visite était l’occasion de parler des mobilités.

Jean Luc Gibelin : « On a porté un projet contre la volonté nationale »

Au moment de présenter les aménagements du Pôle d’Echange Multimodal, financé par l’agglomération du Gard rhodanien et entrant dans le cadre de la réouverture de la ligne TER Rive Droite du Rhône, le Vice Président de la Région Occitanie, en charge des mobilités et des infrastructures de transport, n’a pas manqué de rappeler que ce projet soutenu par l’association des usager la ligne TER Rive Droite du Rhône, par les élus communiste et par la Présidente Carole Delga à la Région, a fait face au désaccord des instances nationales et notamment de la SNCF.

« On a porté ce projet contre la volonté nationale et le chemin était semé d’embuches jusqu’à la réouverture de la ligne le 29 août 2022 ». Mais pas seulement puisque, le vice-président à la Région expose à Fabien Roussel et Léon Deffontaines, les nombreux « problèmes d’annulation de trains ainsi que les horaires peu adaptés à un usage quotidien en semaine ».

Enfin, l’ensemble des acteurs de cette réouverture, dénoncent les procédures administratives rallongées par la qualification de la ligne en « ouverture d’une ligne nouvelle ». N’étant pas considérée comme une réouverture alors que des trains de fret de marchandise mais aussi de voyageurs lorsque la Rive Gauche n’était pas praticable, continuaient à emprunter la ligne de chemins de fer du Gard rhodanien à Avignon. Cette qualification pouvant sembler anodine, oblige la Région a financer les travaux de mise en conformité européenne des accès PMR (Personnes à Mobilité Réduite) de manière immédiate, plutôt que d’avoir un délai en cas de réouverture.

« Cela provoque un surcoût et on ne peut pas casser tous les abords de la gare pour respecter cette mise en conformité. Alors que si ça avait été considéré comme une réouverture on aurait pu demander un délai de 10 ans », expose Jean Luc Gibelin.

Fabien Roussel :  » Nous sommes venus célébrer une victoire menée par des citoyens attachés à leur territoire »

Tête d’affiche de cette visite des cadres du Parti Communiste Français en terre spiripontaine, le Député de la 20e circonscription du Nord, Fabien Roussel a en préambule de son discours tenus à célébrer la victoire qu’est la réouverture de la ligne TER Rive Droite du Rhône, un combat mené et remporté par des citoyens attachés à leur territoire, selon les propos du député communiste. Ce dernier qui insiste sur le fait que la ténacité et la pugnacité sont des qualités importantes en politique et que cette bataille longue et victorieuse doit en inspirer d’autres. Soulignant également le travail depuis de nombreuses années de la désormais présidente d’honneur de l’association, Laurette Bastarolli.

Au sujet des mobilités, Fabien Roussel a incité les personnes présentes à prendre le train, appelant également Bruxelles et l’Etat français à des investissements publics et européens doublés en faveur du ferroviaire. « Ce n’est ni aux communes, ni aux régions de porter le poids des investissements dans le ferroviaire, c’est à l’Etat et à l’Europe de doubler les budgets d’investissement (passant de 4 à 8 Milliards € d’aides européennes pour la France).

En conclusion, Fabien Roussel a appelé chacun à avancer avec cet esprit combatif pour des jours heureux, en parlant à tous les français quelques soit leur couleur politique et en rassemblant le plus largement possible autour de la justice sociale.

Léon Deffontaines :  » Notre pays est riche de ses villages, de ses bourgs et de ses villes de taille moyenne, face à cette Europe qui hypermétropolise, nous avons le devoir de défendre l’échelon des communes et de remettre en cause les règles européennes ».

C’est devant une petite centaine de sympathisants communistes, d’élus ou encore d’adhérents de l’association des usagers, que Léon Deffontaines a tenu un premier discours engagé, avant celui prévu ce mardi soir à Alès dans le cadre de la réunion publique organisée en présentation des élection européennes.

Le tête de liste du PCF aux prochaines européennes a dénoncé l’hypermétropolisation voulue par l’Europe, rappelant également la nécessité de rouvrir les lignes ferroviaires du quotidien et de développer les services publics de proximité, en se servant du cas de la Rive Droite du Rhône comme d’une inspiration.

Enfin, Léon Deffontaines a appelé à cesser avec « l’Europe de la mise en concurrence qui ne répond plus à l’intérêt général » et à « remettre en cause les règles européennes ».

Claire Lapeyronie :  » J’ai une pensée pour mon grand-père, ancien maire communiste qui m’a appris le sens du mot camarade, je vous souhaite une campagne dense mais victorieuse « 

Au moment de prendre la parole, Claire Lapeyronie a tenu à rendre hommage à Raymond, son grand père, maire communiste qui lui a « appris le sens du mot camarade ». L’édile spiripontaine a ensuite rappelé qu’elle partage des combats communs avec les communistes autour d’un idéal de justice sociale et territoriale.

Claire Lapeyronie a également lancé un appel, « alors que le pays est asphyxié », à ce que « le désespoir du peuple » ne mène « pas vers le mensonge et les dangers de l’extrême droite, des élus d’extrême droite qu’elle qualifie de  » beaux parleurs parisiens qui refusent par exemple en Occitanie de voter le train à 1€ ou encore la mise en place d’un ordinateur gratuit pour tous les lycéens ».

Patrick Malavieille, seul gardois présent sur la liste aux européennes du PCF :

Le gardois Patrick Malavieille, étant présent à l’occasion de cette visite, aux côtés de Léon Deffontaines et Fabien Roussel, avec lesquels il partagera le point commun d’être présent sur la liste pour les élections européennes. Il occupera la 71e place de la liste (position non éligible).

Cet alésien de 61 ans, ancien maire de la Grand Combe durant près de 15 ans et député de la 4e circonscription du Gard de 1997 à 2002, il siège également au Conseil Départemental depuis plus de 35 ans, où il occupe le poste de Vice-Président à la culture, au patrimoine et à l’éducation artistique.

Et aussi: Elian Cellier a remis aux deux élus communistes, Léon Deffontaines et Fabien Roussel, un exemplaire de son ouvrage sur l’histoire de la ligne Ter Rive Droite du Rhône.

La ligne TER en quelques chiffres :

.150 ans d’histoire
.1973 fermeture de la ligne aux voyageurs
.1997 – Projet de réouverture inséré au programme de Laurette Bastarolli pour les élection régionales
.Août 2022 – Réouverture de la ligne Ter Rive Droite du Rhône
.100M€ – Coût des travaux