Le changement d’heure c’est ce soir ! Tout ce qu’il faut savoir sur cette tradition qui perdure depuis 1916
Cette nuit, la France va une fois de plus avancer ses horloges d’une heure, marquant le passage à l’heure d’été. Un rituel qui, bien que familier, suscite toujours autant de débats et de questionnements.
Plongeons dans l’histoire de cette pratique et découvrons ses implications actuelles.
Le changement d’heure trouve ses racines au cœur de la Première Guerre mondiale. En 1916, la France adopte pour la première fois cette mesure afin d’économiser l’énergie en profitant d’une heure supplémentaire de lumière naturelle en soirée. Cette initiative, inspirée par l’Allemagne et le Royaume-Uni, visait à réduire la consommation de charbon, une ressource précieuse en temps de conflit.
Après une période d’abandon entre 1945 et 1975, le changement d’heure refait surface en 1976, suite au choc pétrolier de 1973-1974. La crise énergétique pousse alors les gouvernements à chercher des solutions pour réduire la consommation d’énergie, et le passage à l’heure d’été apparaît comme une solution simple et efficace.
Depuis 1998, l’Union européenne a harmonisé les dates de changement d’heure. Chaque année, les pays membres avancent leurs horloges d’une heure le dernier dimanche de mars et les reculent d’une heure le dernier dimanche d’octobre. Cette uniformisation vise à faciliter les échanges et les communications au sein de l’Union.
Cette année, le passage à l’heure d’été a donc lieu cette nuit du samedi 29 au dimanche 30 mars. À 2 heures du matin, les aiguilles vont bondir à 3 heures, nous privant d’une heure de sommeil mais offrant en contrepartie des soirées plus lumineuses.
Cependant, cette pratique n’est pas sans conséquences. Les effets sur la santé, notamment les troubles du sommeil, et les risques accrus d’accidents de la route sont souvent pointés du doigt. De plus, les bénéfices énergétiques réels sont aujourd’hui remis en question.
En 2019, le Parlement européen a voté pour mettre fin au changement d’heure saisonnier. Chaque État membre devrait choisir entre conserver l’heure d’été ou l’heure d’hiver de manière permanente. Cependant, cette décision n’a pas encore été mise en œuvre, laissant planer l’incertitude sur l’avenir de cette tradition.
En attendant, les Français continueront d’avancer et de reculer leurs montres deux fois par an, perpétuant une pratique qui, bien que controversée, fait partie intégrante de notre quotidien depuis plus d’un siècle.
