Municipales 2026 : Fabienne Michel officialise sa candidature à Saint-André-de-Roquepertuis
La maire sortante souhaite poursuivre le travail engagé et annonce une campagne centrée sur les services et la jeunesse.
« Ça me titille depuis un moment », confie Fabienne Michel, un sourire dans la voix. C’est désormais officiel : la maire de Saint-André-de-Roquepertuis, élue en 2020, sera candidate à sa propre succession lors des prochaines élections municipales, prévues en mars 2026 — sauf report éventuel à juin. « Quoi qu’il en soit, le pas est franchi », assure-t-elle.
« Pour faire un maire, il faut un mandat »
Élue pour la première fois en 2020 « sans aucune expérience municipale », Fabienne Michel reconnaît que ses débuts ont été rudes : « Les premiers mois ont été très difficiles, dans un contexte de crise sanitaire exceptionnel. On m’a reproché mon manque d’expérience alors même qu’on était venu me chercher. »
Malgré les démissions successives, les tensions internes et les manœuvres « souvent violentes » qui ont marqué la vie municipale, la maire dit avoir tenu bon : « Je m’étais engagée envers les habitants et je suis restée. »
Aujourd’hui, à l’heure du bilan, elle estime avoir gagné en expérience et en assurance : « J’arrive à la fin de mon mandat avec la connaissance du rôle de maire, des responsabilités, des contraintes et des leviers d’action. » Pour celle qui est profondément attachée à son village — « le berceau de ma famille » —, cette candidature s’inscrit dans la continuité : « Je sais ce qu’il est possible de faire pour Saint-André et sa population. »
Un programme tourné vers les services et la jeunesse
Fabienne Michel revendique un bilan orienté vers le développement des services et du lien intergénérationnel. Elle cite notamment la création d’un espace de loisirs sur l’espace Riffart — avec un City Park. Un lieu qui devait initialement accueillir également un terrain de boules, des tables et jeux pour jeunes enfants, dans un espace clos et sécurisé. « Une partie du projet qui a été bloquée par les opposants après son inscription au budget municipal », regrette l’édile.
« C’est un lieu de vie pour tous : les enfants du village, ceux des touristes, les petits-enfants gardés par leurs grands-parents. Ce type d’équipement fonctionne partout », assure-t-elle.
Pour le prochain mandat, la maire veut aller plus loin : « Mon programme est prêt, il sera axé sur toujours plus de services concrets, avec une place donnée à la jeunesse. » Elle envisage notamment la création d’un conseil municipal des jeunes, afin de les associer aux décisions locales : « Beaucoup de jeunes ne savent pas comment fonctionne une mairie. Il faut leur ouvrir la porte. »
Une maire attachée au travail collectif
Si elle n’est pas conseillère communautaire, Fabienne Michel défend la coopération avec l’Agglomération du Gard rhodanien : « Je ne défends pas l’agglo à tout prix, mais elle a des compétences que nous n’avons plus (Eau et assainissement, gestion des déchets…) et il faut le rappeler. » Elle insiste sur la nécessité de « travailler en bonne intelligence » avec les communes voisines et les institutions :
« Saint-André fait partie d’un ensemble de 44 communes et de 74 000 habitants. Il faut sortir de l’entre-soi, tout en gardant notre cadre de vie. C’est une question d’équilibre. »
Une liste en cours de constitution
La liste de Fabienne Michel n’est pas encore arrêtée, mais la maire affirme bénéficier de « soutiens solides » et d’un accueil favorable pour son programme. La commune compte 547 habitants, et la future équipe comptera entre 13 et 17 conseillers municipaux.
Elle reconnaît que le recrutement des candidats est un défi : « Il faut des jeunes, mais ils travaillent. Il faut aussi des jeunes retraités, disponibles et dynamiques. »
« Continuer à faire avancer Saint-André »
Pour la maire sortante, cette candidature est avant tout celle de la continuité d’un engagement :
« Mon objectif reste le même : œuvrer pour l’intérêt général, développer les services, renforcer le lien entre les générations et travailler avec tous les acteurs du territoire. »
Et de conclure, avec détermination :
« Je veux poursuivre ce que j’ai commencé. J’ai tenu bon pendant cinq ans, je suis prête à repartir.
