Saint-Gervais : Raymond Chapuy ne briguera pas un second mandat

Jeudi 2 octobre, à l’occasion d’une réunion publique rassemblant environ 75 habitants, le maire de Saint-Gervais, Raymond Chapuy, a annoncé qu’il ne serait pas candidat à un second mandat lors des élections municipales de 2026. Une décision mûrement réfléchie, qu’il a partagée « sereinement » avec ses administrés.
« J’ai annoncé ça en fin de réunion, simplement, en toute transparence », confie le maire. « J’ai 74 ans et demi, je suis en pleine forme, mais j’ai envie de profiter un peu : aller à la pêche, jouer aux boules, chasser, bricoler chez moi, voyager davantage et passer plus de temps avec ma famille. »
Un enfant du pays au service de son village
Natif de Saint-Gervais, Raymond Chapuy a consacré une grande partie de sa vie au service de son territoire. Avant son élection en 2020, il avait déjà siégé au conseil municipal, avec délégation aux risques majeurs et à la politique de la ville, et fut vice-président de la communauté de communes Rhône-Cèze-Languedoc, en charge de l’économie. Très investi dans le tissu associatif local, il a présidé de nombreuses structures — société de chasse, association des parents d’élèves, club de tennis — ainsi que le collectif opposé au projet d’éoliennes, dont la mobilisation a marqué la vie du village à la fin des années 2010.
Son élection en 2020, acquise dans un contexte apaisé après la victoire de la mobilisation anti-éoliennes, s’est placée sous le signe de la proximité. « Mon objectif était d’améliorer la vie quotidienne des habitants », résume-t-il.
Cinq ans d’action pour le quotidien des Gervasiens
Durant sa mandature, plusieurs chantiers ont marqué la commune. L’école, d’abord, dont la construction — décidée avant son arrivée — a posé de nombreux problèmes techniques. « On a pris ce dossier à bras-le-corps en pleine période de Covid. Il y a eu des défauts de conception, des fuites d’eau, une climatisation défaillante… On engage aujourd’hui des procédures », explique-t-il.
Le maire met aussi en avant la modernisation de l’éclairage public, désormais 100 % LED, la réfection de plusieurs chemins et parkings, ainsi que la réalisation du nouveau plan local d’urbanisme (PLU), entamé en 2009 et approuvé en 2024.
« C’est un PLU très administratif, conforme aux règles de l’État, mais qui ne reflète pas toujours les attentes locales. »
Le projet phare de la mandature reste toutefois la rénovation complète de la mairie : accessibilité PMR, désimperméabilisation des sols, aménagement de nouveaux espaces (bibliothèque, cabinet médical, salle des mariages). Le tout subventionné à 65 %.
S’ajoutent la sécurisation des bâtiments publics, le déploiement de défibrillateurs, la mise en place d’une campagne de stérilisation des chats errants, l’entretien du village, ainsi que des outils de communication modernes : site Internet, page Facebook, application PanneauPocket et 17 bulletins municipaux publiés depuis 2020.
D’ici la fin de l’année, une vidéosurveillance devrait être installée pour lutter contre les dépôts sauvages et les incivilités.
Une succession en préparation
Une succession en préparation
S’il ne se représente pas, Raymond Chapuy n’abandonne pas son village sans perspective.
« Je ne laisserai pas Saint-Gervais sans successeur », assure-t-il.
Précisant que le visage de celui ou celle qui se présentera pour lui succéder sera dévoilé aux habitants dans les prochaines semaines
« Cette personne est très investie et a beaucoup réfléchi avant de se lancer, lui permettant de rassembler des gens interessants pour la liste à venir », glisse le maire, sans en dire davantage par respect pour la démarche en cours.
« Je pars tranquille »
À la tête d’une commune de 810 habitants, Raymond Chapuy a connu la charge de travail propre aux villages « ni trop petits, ni assez grands pour déléguer ».
« C’est une taille où le maire fait un peu tout. C’est prenant. »
Après cinq années intenses, il aborde la dernière ligne droite de son mandat avec sérénité :
« J’ai été l’enfant du pays, j’ai servi mon village et j’en suis fier. J’ai essayé d’améliorer le quotidien des habitants. Aujourd’hui, je pars tranquille, avec le sentiment du devoir accompli. »



